Une vieille tour avec une vieille dame.

Sujet: Une vieille tour avec une vieille dame. Sam 8 Mar 2008 - 20:14

A la limite de la petite ville, là où la plupart des habitations frôlaient la ruine et où la campagne rognait la civilisation, avait été batti en des temps immémoriaux une tour de garde et de guet. Se dresser seule en bordure de la ville lui avait attiré de nombreuses foudres, et surtout celles du ciel, tant et si bien qu'elle avait souvent prit feu, trop pour pouvoir être encore habitable de ces jours. Comme elle était vieille et laide, menaçant de s'écrouler, personne ne prenait jamais le risque de l'approcher.
Puis, une dizaine d'années auparavant, une vieille chose s'en était approchée, y était entrée, et même restée. Les habitants de Brakil avaient crû à quelques diableries sorties de la forêt, mais l'ombre inconnue se trouva être, non pas une créature assoiffée de sang, mais seulement une bien vieille dame.

Elle ressemblant point pour point à une chouette bicentenaire. Voutée, presque bossue et de petite taille, comme une enfant, elle portait toujours une robe en épaisse laine bleu, qui avait du être le reflet d'un ciel d'été en une lointaine époque, mais qui, à présent, tirait plutôt vers le gris, qui lui battait les mollets au rythme irrégulier et clodiquant de ses pas. Des bas, également épais et de laine, lui couvraient les pieds et les jambes, disparaissant dans des vieux sabots de bois clair et de cuirs. Ses cheveux étaient gris poivrés, rassemblés dans un chignon sur la nuque, laissant s'échapper quelques méches épards de ci de là. Et dans son visage tout ridé, buriné par des années de labeur, brillaient faiblement ses yeux marrons, semblables à ceux d'un bon chien fidéle à son maître.
Quand elle sortait de sa vieille tour, elle s'enveloppait dans un immense châle, de laine, comme le reste, et d'une douce couleur bleutée. C'était le seul de ses biens qui semblait avoir un peu de valeur, et qu'apparement elle entretenait soigneusement.
Son grand âge ne l'empêchait pas de se mouvoir, bien que ce fut difficilement et qu'elle marcha à l'aide d'une canne, un simple bâton en chêne qui avait été taillé à un bout pour qu'elle puisse y poser sa main. Une sculture de maître, de toute évidence, mais dont l'origine restait inconnue puisqu'elle ne répondait jamais aux questions, que ce soit sur sa canne ou sur autre chose.

Tout les jours, elle sortait exactement à la même heure, sa canne dans une main, un grand panier d'osier dans l'autre, au fond du quel s'étendait une vieille couverture rouge bardée de bleu et de vert. Elle prenait le temps de nourrir les quelques poules et l'unique coq qui vivaient dans la courelle de la tour, avec pour abri une niche qui avait du abritter un chien des plus volumineux ainsi qu'une charette dont quelqu'un avait volé les roues. Après quoi, elle s'éloignait de sa démarche fragile et déséquilibrée vers le centre de la ville, pour aller y acheté une grosse miche de pain. Au retour elle s'arrêtait devant le temple dédié aux Créateurs, sans jamais y entrer. Elle restait là, les mains croisées sur sa canne, puis elle s'en retournait vers son domicile.
Elle abandonnait alors son panier sur le pas de sa porte, et allait traire une biquette qui passait le plus clair de son temps à broutter les mauvaise herbe du potager. Quand chose était faite, alors elle rentrait chez elle, seau, panier et canne en mains. Le seau était en bois, doté d'une armature en fer noir, et elle le replaçait sur son crochet, à côté de la porte, à l'heure où la plupart des personnes de son âge débutaient leurs siestes. Ensuite elle s'occupait longuement de son potager, puisait de l'eau au puit, un trou creusé au centre de la courelle et dépourvu de rebord, si bien qu'il était facile d'y tomber. Et elle regagnait sa tour.

On ne savait pas d'où elle venait. Ni ce qu'elle était venue faire ou chercher ici. Elle ne parlait jamais, se contentant de sourire avec douceur quand on lui adressait la parole. Et tout les jours sans exception, elle recommençait, les mêmes gestes, aux mêmes instants, dans le même ordre. Personne ne la dérangeait, et elle ne dérangeait personne.Les précheurs eux-même la laissaient tranquille, la jugeant comme une vieille folle loin d'être dangereuse.

Pourtant ce soir-là, elle rompit avec sa cempiternelle routine, et, avant que le soleil n'effleure la ligne d'horizon, elle alla s'assoir sous le perron de la tour, ses pauvres mains sur sa canne. Et elle attendit, sous le couché du soleil, jusqu'à ce que celui-ci eut totalement disparut et qu'il n'y eut que la clarté de la lune et des étoiles pour l'illuminer. Ses rares voisins la regardèrent par la fenêtre, puis s'en allèrent se coucher. Le lendemain, elle reprit son chemin habituel, nourrit sa volaille, s'en alla chercher son pain.
Quand elle revint, un pâle sourire illumina son visage sillonné de milliers de rides. Elle déposa son panier à sa place, clodiqua jusqu'à une forme allongée sur le sol, non loin d'une autre. Là, elle s'agenouilla tant bien que mal et posa sa main libre sur l'épaule de Lylïa, la secouant gentillement, avec douceur, sans mot dire et sans prêter attention à Jök qui, quelques mètres plus loin, se remettait tout juste de son atterissage brutal.

Lylïa ne s’était pas attendue a ce qu’elle se fasse téléporter on ne sait ou. La chute fut forcément peut confortable. Dans un lourd fracas, deux corps tombèrent sur le sol dur et herbeux au pied d‘une tour. Inconsciente mais respirant, la jeune femme commençait doucement a se réveiller. Ses paupières s’ouvrirent lentement laissant apparaître au dessus d’elle le visage d’une femme d’un age certain se préoccupant de son état. Un léger sourire s’afficha sur son visage pour faire comprendre a la vieille dame qu’elle allait bien.

« Comment va t-il ? » demanda la jeune fille sans vraiment lui laisser le temps de répondre.

Lylïa se leva doucement histoire de ne pas rester coucher trop longtemps. Une fois debout des vertiges s’empara d’elle mais celle ci résista tant bien que mal se dirigea a pas de loup vers Jökher. La jeune femme s’agenouilla a sa hauteur et le secoua doucement ne prenant pas a garde a la vieille femme encore derrière elle.

« Jök’ lève toi on peut pas rester éternellement ici on doit bouger le plus rapidement possible. Allez réveil toi espèce d’escargot ! S‘pas le moment de roupiller mon vieux ! »

La jeune Lylïa continua de le secouer jusqu’à ce que celui ci finisse par dénier se lever. Ca promettait d’être long …

( rien de mieux a t'offrir, désolée.)

(c'est pas grave çame va ^^)

Un grognement sourd digne d'un ouragan dans un gouffre sirtit de la gorge de Jök. Puis il ouvrit les yeux, et le referma aussitôt en voyant tout double, comme si il avait bu. Il secoua doucement la tête, ne sachant pas si il s'était sortit indemne de sa chute, avant d'ouvrir de nouveau les yeux.
Voyant Lylia, il souria faiblement. Il posa ses mains sur les poignets de la jeune femme pour qu'elle arrête de le secouer, et s'assit, regardant autour de lui.

"Ca va ca va... je suis réveillé."

Ses traits se tirèrent, il se frotta les yeux du pouce et de l'index, avant de regarder de nouveau la jeune femme. Bien que ce ne fut pas vraiment le moment, il se surprit une fois encore de sa ressemblance avec lui.
Dans le dos de Lylia, la vieille approcha, bien plus lente à marcher que la jeune et jolie blonde. Elle s'arrêta à côté d'eux.
Gardant une main sur l'avant bras de Lylia, l'homme à la mâchoire d'acier se leva enfin, faisant face à la petite femme rabougrie. Les choses commençaient à reprendre du sens dans son esprit. Et ce qui le frappa, c'est que ni Thierry, ni Lambeaux n'étaient avec eux.
Il chancela légèrement, se souvenant aussi d'Aëlya, puis de la voix étrange... Et familière. Il la connaissait cette voix, mais d'où?
Il ferma les yeux avec force, puis regarda Lylia, souriant plus franchement. il était content qu'elle fut acvec lui. Il commençait à éprouver une affection fraternelle à l'égard de ce petit bout de femme, dont la force l'étonnait toujours.

"Je suis pas sûr de pouvoir cavaler bien loin..."

Il tira ses épaules en arrières, faisant craqué sa colonne vertébrale. Puis, il se tourna vers la vielle femme avec une ombre de soupçon sur le visage.
Alors seulement, d'une vieille voix extrêmement douce et claire, celle-ci prononça ses premiers mots. Elle avait la voix d'une femme jeune, bien loin de son apparence physique.

"Je m'appelle la Viève, vous êtes en sécurité chez moi."

Ne décelant aucune mensonge, Jök ne pu néanmoins empêcher ses doigts de se serrer d'avantage sur l'avant bras de Lylia, sans pour autant lui faire mal. Il croisa le regard de cette dernière, refusant de prendre une décision tout seul. Si elle préférait qu'ils fuient, ils partiraient ailleurs. Fatigué ou non il la suivrait.

"T'en penses quoi Lylia?"

[Avertissement:
Si je n'ai pas de réponse à mon retour, je post et met un terme à ce rp. Tu me bloques depuis avril, ça va faire trois mois que je ne peux pas jouer normalement dans le médiéval. Je t'ai mp, on en a parlé sur msn, maintenant je le fais ici.

Je reviens le 26juillet, tu as eut largement le temps de me répondre avant et tu as encore le temps de me répondre.

Jusqu'au 26, pas un jour de plus.]