Et tadam !

Sujet: Et tadam ! Dim 13 Jan 2008 - 18:58

La morne et grise prison de Nebulia. Tout inspirait une profonde envie de suicide et d'incitation à la folie furieuse. L'humidité des parois de pierre, les barreaux de fer inviolables avec une sécurité magique mise en place par les prêcheurs. Un endroit où il ne fait pas bon d'être, autant le dire...

C'est dans cette ambiance macabre qu'un éclair bleu jaillit dans une cellule bien décorée. En effet, de solides barreaux incrustés dans un sol paé d'une façon très... artistique. Il y avait même une couche faite d'une planche sublime soutenue par des chaînes argentées dont quelques tâches vertes ornaient les liens. Et si on se penchait un peu, on avait la bonne surprise d'y voir des soupçons de rouille, excitant, n'est-ce pas ? De l'éclair bleu sortit notre Aymeric national accompagné par son joyeux petit fiston adoré, nommé Plop par conséquences d'actes. Mais non, ce n'était pas un petit garçon normal ! Oui, il avait des griffes, des écailles, des ailes et alors ? N'était-il pas trognon ?

Le danseur marcha sans prendre gare aux barreaux devant lui et se cogna la tête avec force. Il s'en assit sur la planche, une main dans ses cheveux blonds. En soupirant, il maugréa plus pour lui-même que pour un geôlier quelconque ou même son petit dragon de compagnie (pour l'instant) :

"Génial, l'autre fou voulait m'envoyer en prison, j'avais même pas la carte chance pour espérer m'en sortir... c'est sûrement pas un double avec des dés qui va m'aider, en plus... et j'ai pas non plus 5000 à mettre sur le tapis..."

Ouais, le Monopoly était un de ses jeux préférés. Dommage qu'ils n'en avaient pas dans ce monde, ça aurait fait passer le temps. A moins que p'tit Plop ne bouffe les billets pour infliger une sévère faillite à la banque.

Sujet: Re: Et tadam ! Lun 14 Jan 2008 - 14:37

Alors là, autant dire que notre ami le dragon n'avait RIEN cmompris à ce qui s'était passé! L'instant d'avant, ils étaient entouré par une horde de dragon à l'air peu sympathique, et maintenant, ils se retrouvaient par un moyen obscure, dans un endroit complétement fermé et d'allure très peu conviviale. Le dragonneau espéra qu'il ne s'agissait pas de leur habitat parce que dans ses conditions, il aurait sans doute deux ou trois mots à dire au décorateur.

Plop sauta de l'épaule de sa maman pour atterrir sur le "lit". Une bête planche de bois avec une couverture mité dessus. Heureusement, la couverture en question ne semblait habité par aucun être étrange genre cafard and Co. La petite bête se saisit de la couverture pour s'enrouler dedans. Mais voyant l'air accablé de sa maman, il choisit de remontr sur son épaue AVEC la couverture, pour les enrouler tous les deux dedans. C'était tous ce qu'il pouvait faire, étant donné qu'il ne comprenait pas ce qui se passait.

S'enroulant en boule sur les genoux de Ayméric, la petite bête leva ses yeux verts ce dernier et une question fusa dans son esprit:

Ce qu'on pourrrait traduire par "mais qu'est ce que c'est que ce bazard?". Dans un autre contexte, ça aurait eut sûrement une autre signification.

Sujet: Re: Et tadam ! Mar 15 Jan 2008 - 15:48

Un martelant sec et clinquant envahit le couloir, anonçant l'approche de plusieurs hommes bottés de fer et de cuirs, hommes d'armes des précheurs.
Les cinq soldats s'arrêtérent devant la cellule dans laquelle le danseur et son dragon était apparu. L'un d'entre eux portait une fille sur son épaule, deux autres soutenait un homme au visage mutilé par une mâchoire de métal. A leur tête, un préhceur, Malaël, puis le gôlier, une main posée sur le trousseau de clé largement fourni qui pendant à sa ceinture.

Jökher avait fermé les yeux, pour ne pas voir ce qui l'environnait. Il les avait clos en arrivant en vu de Nébulia. Depuis ne les avait pas rouvert. Il s'téait laissé trainer, à moitié porté par les hommes d'armes. Il avait l'air mort, inerte. Un pantin désarticulé.

*Nous sommes arrivés Jök. Tu as de la chance, cette fois tu vas avoir de la compagnie. Profites en.*

Le gôlier se pencha vers la serrure de la grille sasn jeter un regard à Aymeric. Il essaya une clé, un autre. Le cliqueti, le grincement de la grille, Jök devina que la cellule était ouverte. Il n'osa répondre à Malaël, craignant de ne connaitre la suite. D'autres s'étaient évadé avant lui. D'autres avaient été reprit. Punis. Il ne se souvenait que trop bien de sanctions appliqués.

*Je reviendrai te donner ta punition dans quelques heures. Après tu ne pourras plus jamais t'évader.*

"Mettez la fille avec eux."

Le précheur lança un drôle de regard à Aymeric. Cette tête blonde ne lui disait rien, il n'avait pas souvenir de l'avoir déjà croisé. Il ne connaissait pas tout les prisonniers, mais il passait tout les jours dans cette allée pour rendre visite à Jök. Ce blondinet aux yeux saphirs lui aurait échappé? Ou c'était seulement un nouveau prisonnier, probable même. Il le fixa, toujours très paternel, alors que le soldat qui portait Lylia la laissait tomber sur les dalles de la cellule. Les deux autres poussèrent Jökher à l'intérieur.
Malaël tendit le bras pour le rattraper, et lui souria gentillement.

"Sois gentil Jök, je reviendrai. En attendant réfléchis bien, parce qu'il va falloir que tu te décides à nous dire où 'il' se cache. Sauf si tu aimes toujours autant la torture..."

Il ria avec légèreté pendant que le gôlier refermait la porte derrière lui. Toujours en riant, il s'éloigna avec ses hommes.
Maintenant seul, avec pour toute compagnie Lylia, Jök rouvrit enfin les yeux, face aux barreaux. Il avait les yeux sec mais crevait d'envi de pleurer. Vendu, encore, une seconde fois.
Il se refusa à poser ses yeux sur elle, effleura du bout des doigts les barreaux, comme si il se refusait à croire qu'il était bien de retour. Ce n'était pas un rêve. Le cauchemard continuait donc...
Il fit volte face, brusquement. Ses yeux verts translucides, pastels, presque morts, effleurèrent plusieurs fois le danseur avant de le fixer vraiment. Il le dévisagea sans retenu, doutant à croire à ce que ses yeux lui montrait. Ce type aux yeux bleu incroyable, tout blond qu'il était, enveloppé à moitié dans cette couverture lamentable... Ce type semblait tellement décaler avec ce qui l'entourait.
Une foule de questions submergèrent l'esprit du captif, repoussant tout ses doutes, ses craintes. Il oublia pour un moment sa colère.

"Qui êtes vous?"

Ses mots lui semblèrent inaudibles, probablement parce qu'ils l'étaient. Il toussa violement pour se dégager les bronches et la répéta, plus doucement, pour que sa voix déformée et gargouillante soit plus claire.

"Qui êtes vous?"

Il resta dos aux barreaux, puis s'avança vers Aymeric comme si il allait lui sauter dessus. Sans le lâcher, sans cesser de le dévorer des yeux, il se détourna et s'assit au pied du mur, les genoux contre sa poitrine maigre, face au danseur.

"Moi c'est Jökher... comme la..."

Il s'arrêta net et fixa le vide, de nouveau Aymeric. Il détourna les yeux.

"Comme la carte à jouer."

Ses yeux se reposèrent sur le danseur, le dévorant, sondant chaques traits, chaques courbes du visage.

Sujet: Re: Et tadam ! Mer 16 Jan 2008 - 7:17

En entendant du bruit, Aymeric ne bougea même pas. Non, il essayait plutôt de mimer ce qui avait bien pu se produire pour que son jeune compagnon puisse comprendre. Mais bon, il n'avait jamais été extrêmement doué dans cette matière, pourtant très intéressante et cela se voyait maintenant. Bref, il détourna la tête en entendant la prison s'ouvrir. Son regard se posa sur le prêcheur et un soupir rauque s'échappa de sa bouche, tandis qu'il caressait le petit dragon du bout de son doigt. Dans un grognement, il marmonna :

"Génial, 'Psychopate & Co' a de nouveaux adeptes..."

Il préféra en sourire puis son regard de saphir se posa droit sur les clés. Quelques bribes de paroles écrites de son père lui revinrent en mémoire. Tâchant de bien se souvenir de la clé, il releva ses yeux pour croiser ceux du prêtre. Il haussa un sourcil en voyant l'air plutôt paternel de ce dingo là. L'autre avait voulu être bien plus impressionnant, cela en était devenu pathétique d'ailleurs. Secouant la tête avec dédain, il détourna le regard en le laissant partir. C'est une fois le silence à peu près revenu dans la cellule qu'un autre regard se posa sur lui.

Ne cessant pas de gratouiller gentiment son petit Plop pour l'occuper et lui faire oublier un peu la situation dans laquelle ils s'étaient mis, il soutint le regard de cet homme. Bon, deux choses émanaient de lui : il était plus jeune et pourtant était plus habitué que lui aux cellules, cela ne faisait aucun doute. Bref, son apparence un peu... macabre attira tout de même son attention ainsi que sa mâchoire inférieure. Il n'en avait jamais vu d'aussi... clinquante. La plaie pour un dentiste qui n'aurait rien à soigner, en quelque sorte. Se sentant légèrement mis à nu par ce regard, il ne s'offusqua pourtant pas, mais bon, c'était tout de même pas une attraction pour qu'on le fixe ainsi. D'ailleurs, les gens ne cessaient de la voir sous cet oeil, sous ce regard étranger.

Le danseur se figea quand ce type s'avança vers lui et se détendit un peu plus lorsqu'il alla s'asseoir. Fermant les yeux un court instant, il pivota avec un large sourire puis répondit d'une voix enjouée, contrastant étrangement avec l'aspect morne et délabré du lieu :

"Aymeric, je m'appelle Aymeric."

Il fit quelques pas vers les barreaux, jetant un bref regard à la jeune fille qui avait été traînée aussi en même temps que Jökher, puis fixa les barreaux avec suspicion. S'approchant très prudemment, il en effleura l'un des espaces de séparation et se heurta à quelque chose qui pouvait faire penser à un champ électrique. Rculant de surprise, il agita le doigt d'un air à moitié menaçant et ridicule en arguant :

"Tu as beaucoup de chance, toi, l'espace entre les barreaux..."

Il se tourna, en pensant au fait qu'il pouvait s'évader maintenant s'il en avait envie. Mais il devait tout d'abord savoir qui étaient tous ces braves gens qui le regardaient comme une bête de foire. Un sourire toujours aussi amical aux lèvres il s'adossa sur un mur et émit un soupir avant de braquer ses yeux bleus sur Jökher :

"Dites-moi, Jökher... c'est qui ce timbré en soutane grise ?"

Question qui pouvait paraître bête voire dénuée de sens en conséquence du contexte et des connaissances de la carte à jouer vivante, mais pour Aymeric, c'était une nouveauté, cette secte un peu spéciale, à la limite de l'extrémisme. Et puis, elle était posée de la même manière qu'elle était venue en tête au danseur.

Sujet: Re: Et tadam ! Mer 16 Jan 2008 - 15:07

Quelle joie! Sa maman voulait bien jouer avec lui! Le dragonneau s'amusa à essayer d'attraper la patte de sa maman entre ses petits crocs. Parfois il y parvenait, et il mordait peut-être un peu fort, mais bon, d'un autre côté, des dents de 2mm de long ne peuvent pas faire énormément de mal. Quand elle lui fit des grimaces et des gestes avec des images bizarres, il crut que c'était un nouveau jeu, et il répondit avec des images tout aussi bizarre sans queue ni tête. Malgré cela, il finit par comprendre qu'en réalité, ils étaient enfermés dans cet endroit sans posibilité de sortir.

Brusquement, un grincement se fit entendre. Plop sursauta, tendu et pivota la tête vers l'endroit d'où provenait ce bruit désagréable. Des dragons vinrent, firent entrer d'autres dragons, puis s'en allèrent. Qu'est ce que ça signifiait? Ils étaient enfermés eux-aussi? Pourquoi il y en avait un qui dormait par terre? POurquoi l'autre il avait le bas de la machoire toute grise?

Tiens il y avait de l'amélioration! Notre ai dragon parint vaguement à comprendre que machoire d'acier demandait a sa maman qui elle était. Suivi deux ou trois phrases qui ne parvinrent jamais jusqu'à son esprit de dragon. Mais comme il ne voulait pas paraître trop à la rue, il se sentit obligé d'en rajouter une couche. Et donc, le dragonneau se présenta à sa manière, et une magnifique image apparut dans tous les cerveaux présents au moment où Ayméric posa sa dernière question:

*

*

Sur ce, très satisfait du petit effet qu'il avait du produire, il attendit joyeusement, les yeux pétillants de malice et d'espiéglerie.

Sujet: Re: Et tadam ! Jeu 17 Jan 2008 - 1:17

Jök ferma les yeux, les paroles d'Aymeric l'effleurèrent à peine, tout juste. Aymeric. Rien que son prénom était étrange. Mais sa voix, son visage, ses cheveux blond, ses yeux... ses étranges yeux saphirs... Il était naturel, mais étrangement naturel. Trop peut-être. Naturel au point de ne pas s'intégrer au décor. Dans tout ce gris, cette noirceur crâde et écoeurante, Aymeric était lumineux, surnaturel. Comme si il n'était pas vraiment coincé dans cette cellule. Comme si même enfermé, il était libre.
Il secoua la tête, pensant à une autre personne, libre aussi. Mais loin. Il posa son regard glauque sur le danseur, percutant sa question.

"Timbré?"

L'accent dans sa voix était celui de l'incompréhension. Les précheurs étaient beaucoup de choses, vils, vicieux, traitres, manipulateurs... Mais 'timbré'... Enfin, le fond de la question était clair. Aymeric ne connaissait rien des hommes en soutanes grises. Sinon il n'aurait pas demandé, piur Malaël. Pourtant dans ce monde qui était sous leur domination, sur cette terre où tout leur appartenait, jusqu'aux âme des gens... Une pensée pour ses parents, son coeur se serra. Il répondit, la voix troublée, triste. Ce 'timbré en soutane grise'...

"Le précheur Malaël. C'est..."

Une image envahit son esprit à son insu, il sursauta. Un sentiment de joie le submergea, pour le quitter tout aussi vite. un instant il avait crû... Il bondit sur ses pieds, cédant à l'angoisse et à la peur que lui inspirait cette endroit. il avait effleuré de si près la liberté, il avait tellement crû, espérer 'le' rejoindre, son désarroi, désespoir était si grand... pourtant l'image était anodine, mais il s'était attendu à autre chose. Il avait crû que c'était 'lui'.
Il se leva d'un mouvement brusque, presque félin, et attrapa Aymeric par le coll, le plaquant contre les barreaux, une lueur inquiétante dans les yeux. Il le fixa un long moment, puis le lâcha et recula. Il sentait des larmes brûlantes sur ses joues, le long de sa mâchoire d'acier. Pourtant il avait les yeux secs, il ne pleurait pas. Pas de ses yeux. Seulement dans son coeur.
Sur un ton rauque, épuisé, il murmura.

"Je deviens dingue, déjà..."

Au bout de quatre siècles... quatre ans seulement. Il 'le' voyait partout, il imaginait des choses, dans fantômes, illusion... Mais cette image, si nette pourtant... Encore le fruit de son imagination. De ses fantasmes.

"Cette image... elle n'existe pas."

Il alla au fond de la cellule et appuya son front aux pierres, puis se retourna, sentant ses omoplates heurter les lourds blocs de roc. Il soupira lourdemenent.

"Malaël..."

Pourquoi rien ne semblait s'ordonner? Ce plop, cet Aymeric, Lylia, le précheur, pourquoi tout lui échappait sans prendre de sens, de forme? Il secoua la tête, glissa le long du mur en fixant le danseur intensément. Il avait suffit qu'il croise ce pauvre type blondinet aux yeux bleu, qu'il croise cette sale traitresse aux cheveux noires, pour que plus aucune de ses idées ne le tienne debout. Même penser à Nel...
Il prit sa tête entre ses mains... Il fallait bien devenir fou un jour, mais pourquoi par la faute de ses deux inconnus?

Sujet: Re: Et tadam ! Jeu 17 Jan 2008 - 19:48

Aymeric fronça les sourcils en analysant de près cette information. Concrètement, il en avait un peu rien à faire de son nom, à l'autre zinzin, mais son statut de 'prêcheur' l'inquiéta légèrement; Il était vraiment tombé dans une secte qui faisait prisonnier tous ceux qui ne se soumettaient pas à leur volonté. Mais si tout un monde était touché par ce fléau, comment expliquer qu'il n'ait jamais été repéré sur toute la planète ? A moins... qu'ils ne soient plus sur Terre ! Fermant les yeux, le jeune homme ne les rouvrit que pour croiser le regard très spécial du gentil petit homme qui s'amusait à le coller contre les barreaux. Préparant un bon coup de genou bien placé, il se ravisa lorsqu'il le lâcha. Bonne chose, sinon il aurait lâché son dragon nain sur sa tête d'affreux métalisé !

En parlant de ça, l'intervention non sans humour du jeune Plop le fit éclater de rire, il gratta d'autant plus le petit dragonneau. Il pensait bien à faire un jeu en sa compagnie, mais xe à quoi il pensait l'aurait rendu extrêmement ridicule, voire prêt pour la camisole. Il lui fit des petits coups de nez gentils avant de reprendre ses pensées. Il ne pouvait pas rester éternellement ici, c'était certain. Plissant les yeux, il mit sa main devant lui et ferma les yeux, comme si on allait lui donner quelque chose. Au-dessus de sa main, des particules devinrent visibles, mais très peu. Une goutte de sueur roula le long du front d'Aymeric qui du redoubler d'efforts encore. Sa main trembla légèrement, l'effort était presque surhumain, ce n'était pas normal. Éméttant un gémissement, une faible lueur grise éclaira brièvement les particules avant de disparaître.

Ouvrant ses yeux bleus, le danseur se risqua à voir son oeuvre et... émit un soupir de profonde déception en voyant un infime tas de poussières à la place de ce qui aurait dû être une clé. Fabuleux, ils pouvaient à peine aveugler momentanément à quelqu'un. Le garçon soupira et grogna un peu :

"Y a pas quelqu'un qu'a de l'énergie...? Non, laissez tomber."

Sujet: Re: Et tadam ! Jeu 17 Jan 2008 - 21:22

Ouaiiiiss!! Sa aman apprèciait son coup d'éclat! Plop bomba le dos en signe d'auto-satifaction de sa petite personne tout en se laissant gratter la tête. Si notre ami avait été un chat, il aurait surement ronronné d'importance et de contentement. En revanche, l'autre ne paraissait pas très satisfait. Il avait l'air paniqué. Bizarre.

Tournant le regard vers sa maman adoré, le dragonneau fut étonné de la voir les yeux fermés, la main tendu. Un nouveau jeu? Le dragonneau mordilla la macnche de la chemise pour attirer l'attention, mais rien n'y fit. Dessus, il attendit sagement (si, si). Sous ses yeux émerveillé, une lumière bleue apparut avec difficulté. On aurait dit que des parcelles de matière tentait de s'assembler pour former quelque chose. Plop obseva cette chose curieuse avec d'autant plus d'attention. Sa maman avait à présent la tête de quelqu'n de particulièrement constipé.--" Vraiment très étrange! Finalement, la faible lueur disparut, ne laissant qu'un tas de poussière. Tout ça pour ça? Vraiment nul! Plop ne fit pas attention à la réflexion de sa maman et sauta sur sa main, faisant voler les particules grises dans toutes la cellule. Plop sauta dessus, courant de droite à gauche comme si il s'agissait de papillons. Brusquement, il heurta quelque chose de dur. Il leva la tête. Ses yeux se posèrent sur une machoire de métal. Un nouveau copain pour jouer peut-être? Tout joyeux, Plop se dressa sur ses pattes arrières à la ressemblance d'un chien, posant ses pattes avant sur le pantalon de Jökher.

Sujet: Re: Et tadam ! Ven 18 Jan 2008 - 18:51

Jökher ne fit pas vraiment attention à Aymeric, perdu dans le vrac de ses pensées. Puis il ferma les yeux, se souvenant d'avant qu'il ne s'évade. Il soupira doucement. Pourquoi se prendre la tête avec des détails, avec ce qui avait été et ce qui allait être? L'un était passé, l'autre... L'autre trop vague pour s'en préoccuper. Il ne devait pas perdre de vue ses objectifs. Il avait échoué, et alors? Avec Nel, ils s'étaient ratés aussi, ça ne les avaient pas empêcher de recommencer, et, pour sa part, de se faire prendre.
Il entrouvrit les yeux pour voir le danseur avec un tas de poussière dans la main.
Il les referma.

Quelque chose le heurta, et il regarda alors droit devant lui, un peu plus bas et... Un sourire déforma sn visage, quand ses yeux limpides tombèrent presque par accident dans ceux du minuscule dragon. Et aussi fantasque qu'était cette apparition, il ne s'en apperçut même pas tellement, même pour lui, cette petite créature était adorable. Elle lui rappelait quelques gosses de ville, un petit chiot peut-être... Mais l'intelligence qui couvait dans ses yeux lui rajoutait un petit côté... presque humain.
Jök se pencha et lui chatouilla le ventre, s'amusa à taquiner le dragonner du bout du doigt, le poussant tout doucement, presque avec légèreté. Il réalisa que l'image de tout à l'heure était une oeuvre de ce petit lézard, et souria encore de sa propre bêtise. Il avait tellement peur d'être de nouveau enfermé, et surtout de ce qui l'attendait avec Malaël...
Mais après tout, tant qu'il restait des choses et des gens comme Aymerci, et... Et Plop, ça vallait bien le coup de se débattre. Même contre les précheurs.
Sa voix rauque s'éleva dans un murmure, se dénudant ainsi de son habituel ton gargouillant.

"La magie ne marche pas dans les cellules de la prison de Nébulia Aymeric."

Il leva les yeux vers son compagnon de misère, puis attrapa d'un geste vif le dragon et se leva, Plop posé sur la paume. Il alla s'assoir sur la pseudo couchette, prenant soin de ne pas trop secouer l'adorable créature. Il croisa les jambes sous lui et tapota la planche à côté de lui, faisant signe à Aymeric de venir s'assoir.

"Car ici vous êtes à Nébulia, dans la prison des précheurs. Ces hommes sont censés être les fils des créateurs qui donnèrent naissance à notre monde. Ce sont les prêtres de Faënaris, tous leur appartient, jusqu'aux âmes des gens."

Il posa Plop sur son genou et lui appuya sur le museau.

"Ils n'y a qu'eux qui ont le droit de faire de la magie. Moi, comme vous j'en fais. J'ai le même pouvoir qu'eux, mais je ne suis pas entrainé. Je détecte surtout les mensonges, et en même temps vous allez vite vous en appercevoir, je ne peux pas mentir. Grâce à ça cependant, j'échappe à leur contrôle. J'ai essayé de me révolter avec un homme qui est là-bas, quelque part à l'extérieur, libre."

Il pencha la tête et appuya son crâne contre le mur, fixant de nouveau Aymeric, chaque détail de son visage.

"On nous espionne, ils savent tous ce qu'on fait ici. Mais si vous voulez retourner à l'extérieur..."

Il ne termina pas sa phrase. Si Aymeric voulait s'évader, il se couperait en morceau pour l'aider et partir avec lui. il recommençait, il sortirait une nouvelle fois.

Sujet: Re: Et tadam ! Ven 18 Jan 2008 - 22:51

Aymeric regarda son jeune compagnon valdinguer partout dans cette cellule humide et particulièrement peu attachante. C'était la seule source de lumière dans cette ombre morbide, une ombre dans laquelle il était si simple de se fondre, de se confondre et de se perdre. Perdant une birbe de son moral, le jeune homme ferma les yeux. Bon sang, voilà à quoi l'avait mené tant de curiosité : il croupissait dans cette foutue prison miteuse avec des inconnus et un dragonneau qui n'avait qu'une idée en tête, celle de jouer. Le danseur ne voulait pas pleurer, une seule chose en était capable et ce n'était pas ça. Le jeu du jeune dragon le désintéressa complètement jusqu'à ce que Jökher lui fasse signe de s'asseoir à côté de lui, ce qu'il fit sans grande présence d'esprit.

S'asseoir et attendre. Qu'est-ce qu'il y avait de mieux à faire que ça, de toutes façons ? Rester oppressé par une force tellement plus imposante que la vôtre avait le don inimaginable de vous écraser, de vous cloître au plus profond de votre âme sans que personne n'y puisse rien. D'une oreille presque sourde, il écouta néanmoins par politesse les paroles de son compagnon de taule, il entendit plus qu'il n'écouta car la magie n'était que chose superficielle et peu utile. Or ce monde en était imprégné de toutes parts. Décidément, il n'avait vraiment plus de repères : son boulot, son frère, ses amis... Tyerrhi. Même si la présence de Jök le rassurait, elle était de moindre consistance pour colmater les fissures que ses soucis avaient créé. Mais il fallait se dire qu'autre part, il y a toujours pire.

Même si le jeune homme à la mâchoire d'acier le fixait, Aymeric ne s'en offusquait pas. Des pas se firent entendre, sans doute une ronde dans les couloirs de "Nebulia". Levant ses yeux bleus sans grande profondeur dans son regard pourtant si beau, il remarqua un autre timbré en soutane, enfin, un prêcheur comme l'avait dit Jök. Toutefois, son regard l'attira d'autant plus, même chose pour le 'fils' des Faënarii. Et même plus encore, son allure, son physique hormis la soutane. D'un geste vif, le chanteur se mit debout et avança d'un pas curieux vers lui. Le prêtre fit de même, apparemment aussi fasciné par Aymeric, aussi intrigué de même. Ils mirent leurs mains sur les barreaux, se fixant l'un l'autre sans mot dire. On aurait pu croire à un enchantement tant le jeune homme blond était envoûté.

*Aymeric, c'est bien toi ?*

Aymeric fit un bond en arrière quand il entendit cette voix dans sa tête. Ce timbre, il l'aurait reconnu entre mille, cette voix à la fois si chaude et si dure, quelque chose de rassurant, dans lequel on aurait pas peur de plonger, pas comme d'habitude. Une voix tellement... paternelle. Le prêcheur fronça les sourcils, l'air toujours aussi soupçonneux et stupéfait. Comme sous le charme extérieur d'une force tellement plus puissante que lui, le sorcier ne put s'empêcher d'acquiescer en hochant machinalement de la tête. Hochant la tête en murmurant un mot, soufflé, lointain, presque apeuré :

"Papa..."

Sujet: Re: Et tadam ! Sam 19 Jan 2008 - 16:08

Jök fixa un instant le précheurn puis Aymeric. Il secoua la tête en ferma les yeux, les rouvrit, incertain. La scène repassa dans sa tête, la prêtre qui approche, Aymeric qui se lève...
"Papa..."
Alors il n'y avait pas une seule personne qui n'est aucun lien avec ces prêtres d'enfer?! Quand ce n'était pas Lylia qui le vendait pour une raison quelconque c'était ce blanc bec plumé et blond qui faisait des projections paternalistie sur les hommes en soutanes? Ca devenait vraiment n'importe quoi, au point qu'il n'osait pas y croire. Pour peu il se serait presque mit à remettre en cause l'existence d'Aymeric, seulement c'était pousser les choses trop loin, même pour le cinglé qu'il était.
Il se tassa un peu plus sur le banc, laissant le dragonner valdinguer où bon lui semblait. Les prêtres avaient l'habitude de se faire passer pour les pères des autres, la preuve, Malaël, mais entre Aymeric et ce prêtre-ci... Il secoua la tête, un peu plus fort. C'était n'importe quoi. Aymeric ne pouvait pas être en prison avec un père prêtre. Ou alors c'est qu'il était encore plus frappé que lui. Ou l'autre n'était pas son père. Ou c'était une nouvelle ruse pour le rendre dingue...
Le jeune homme grommela des paroles incompréhensibles et gargouillante, puis se leva et s'éloigna du danseur et du prêtre, de Lylia, toujours inanimé par terre. Arrivé à quelques pas du coin le plus reculé de la cellule, il se retourna pour fixer Aymeric, puis l'angle. Il marmona encore à mi voix, hésitant à s'assoir là. Au moins quand Malaël reviendrait le chercher il ne serait pas surprit. Pendant quatre ans il avait passé ses journées assit dans un coin de sa cellule; toujours le même.
Il resta comme un arrêt sur image, à mi chemin entre s'assoir et autre chose. La vie d'Aymeric ne le regardait pas, il ne le connaissait que par hasardn et il était avec 'eux'. Un grognement sourd passa ses lèvres, il posa un genou à terre, l'autre, pivota sur ses talons et soupira en sentant le mur contre son dos. Son regard vitreux se posa sur le prêtre, mélange de rage et de crainte. Sur le dos d'Aymeric.

Sujet: Re: Et tadam ! Sam 19 Jan 2008 - 20:33

Sa tête tournait. Ses yeux bleus s’ouvrirent lentement. Le coup qu’elle avait reçut derrière la tête avait été donné avec force alors qu’il en aurait fallut moins pour ce petit corps fragile. Se relevant doucement, les yeux toujours dans la farine, elle observait l’endroit ou elle se trouvait. Une cellule bien évidemment. Rien n’éclairait cette pièce mis à part une minuscule fenêtre qui laissait entrer un peu de soleil a travers les barreaux de celle ci. Les murs étaient en brique, et rien ne pourrait les briser ou les casser. A priori, la magie ne fonctionnait pas ici selon Jökher qui l’avait dit dans une conversation avec un certain danseur du nom d’Aymeric. Le sol était jonché de poussière, d’une belle couche de poussière qui fit tousser puis éternuer la jeune femme quelque peu déranger au niveau de ses poumons. Après un long toussotement de sa part, elle se tourna finalement vers Jökher. Lylïa pouvait lire dans ses yeux qu’il ressentait de la tristesse mais aussi et certainement de la colère envers elle. Lui qui avait tant espéré s’enfuir loin, il se retrouvait de nouveau dans cette fichue prison. Un frisson parcouru le corps de la jeune femme fragile au regard également triste et compatissant.

« Je suis désolée … » souffla t-elle …

Une larme chaude coula le long de sa joue gauche, mais la jeune fille l’essuya rapidement ne voulant pas montrer qu’elle était en réalité faible.

« Je t’avais promis que je te sortirais de là, que tu aurais la liberté dont tu rêves depuis plusieurs année et je le ferais quitte a mourir pour toi .. Ainsi, je prendrais également ma revanche sur ces fichus prêtres … » marmonna t-elle.

La jeune Lylïa se frotta l’arrière de la tête puis se mit finalement debout complètement. Elle tituba jusqu’à la fenêtre sans se rendre compte de ce qui pouvait bien se passer dans la cellule trop prise par ses pensées qui se bousculaient dans sa tête les unes après les autres.

* Je ne voulais pas qu’il croit que je le vendais a ces fichus hommes, bien au contraire, cela faisait parti de mon plan mais il ne semble pas avoir compris … *

Deux larmes coulèrent encore le long de ses joues, mais celle ci les essuya encore une fois du revers de sa manche, rapidement. Cependant ses joues restaient humides.

* Frérot, je ne sais pas ou tu es en ce moment, j’espère sincèrement que tu te portes bien … je te retrouverais après les avoir tués pour ce qu’ils ont fait a nos parents, je te le promet a toi aussi … *

Se laissant glisser le long du mur et fermant les yeux, les images du meurtre de ses parents lui revinrent en tête puis se fut au tour des images ou elle se faisait torturer … Les marques sur sont corps le prouvait d’ailleurs bien.
Du bout de ses ongles, elle se frotta frénétiquement le bras pour faire partir les marque sur celui ci mais mis a part se faire encore plus de mal, rien ne partait.
Lylïa laissa s’échapper un long soupir … La douleur qu’elle venait de ressentir par ce qu’elle venait de s’infliger n’était rien a côté de la douleur de l’absence de son frère et de ses parents mais également par le sentiment que Jökher lui faisait transparaître certainement involontairement.

Soudainement elle se rendit compte qu’ils n’étaient pas seuls tous les deux dans la cellule. Un dragonneau s’y trouvait également en compagnie d’un danseur et d’une femme.
La jeune femme se rappela que ce Aymeric était en train de discuter avec ce fameux prêtre et se leva a une vitesse fulgurante pour se diriger vers ces deux personnes.

« Je veux rencontrer Malaël. Je dois lui parler. C’est important. » siffla t-elle a l’homme lui lançant un regard des plus haineux.

Elle agrippait les barreaux avec force et détermination mais elle voulait d’abord discuter avec Jökher, de toute façon elle se doutait bien qu’elle ne pourrait pas parler avec Malaël sur le moment.
La jeune femme au yeux bleu pales lâcha les barreaux et se dirigea vers l’homme a la mâchoire de faire restant planté devant lui ses yeux dans les siens.

Sujet: Re: Et tadam ! Dim 20 Jan 2008 - 14:32

Aymeric recula jusqu'à se trouver acculé contre le mur derrière lui. Non, ce n'était pas possible, pas ça. Le jeune homme paraissait aussi choqué que s'il avait vu un revenant et c'était d'ailleurs le cas. Toutes ces larmes, tout ce malheur qui s'était abattu sur lui, toute cette angoisse, tout cet abandon... pour rien ? Passant de la tristesse, l'incompréhension à la colère, le danseur ne s'adossa plus et marcha en frappant son poing contre les barreaux, le prêcheur en recula... Thierry en recula. D'une voix sourde dont la colère transparaissait nettement, Aymeric le fixa droit dans les yeux, ne se souciant pas de cette jeune fille qui venait de s'éveiller :

"Erwan et moi, nous sommes allés à votre sépulture à Maman et toi... on a enduré le deuil... et toi, tu étais toujours là ! Tu nous as abandonné !
- Non, jamais je ne vous aurais laissé. Je n'ai pas eu le choix...
- On a toujours le choix !!", hurla le jeune homme.

Le prêtre fit un pas en arrière lorsque son fils martela les barreaux à coups de pieds. Ce dernier s'arrêta et soupira. Thierry s'approcha et posa sa main froide sur celle du chanteur en le regardant droit dans les yeux :

"Les démons m'ont envoyé par erreur dans cette dimension, je ne suis pas de ces prêcheurs !
- Et pourtant tu en porte les marques...
- Je me suis vite aperçu qu'il fallait jouer ce rôle si on tient à la vie, et conserver mes pouvoirs était devenu primordial.
- Tu es...
- Plutôt un espion."

Aymeric soupira en marchant dans la cellule, lorsque son père reprit la parole :

"Il faut que tu sortes... que vous sortiez tous !
- Tu pourrais ?
- Je suis autant prisonnier que vous dans ce monde."

Le sorcier regarda son père dans les yeux, en se penchant vers le petit dragonneau. Il allait avoir besoin de temps pour digérer cette nouvelle, mais le temps pressait s'ils voulaient sortir. Si tout le monde voulait s'enfuir loin d'ici...

Sujet: Re: Et tadam ! Dim 20 Jan 2008 - 15:02

Ayant prété une oreille attentive à tout ce qui se disait, Jökher bondit sur ses pieds, à une telle vitesse qu'il aurait pu s'écraser avec force contre les barreaux si il n'avait pas eut la présence d'esprit de contracter tout ses muscles. Il posa une main sur l'épaule d'Aymeric et la retira, regarda le prêtre. Il ne sentait aucun mensonge. Il n'en avait pas entendu l'ombre d'un seul. Alors, ce prêtre... Parmi les prêtres, un allié? Il se sentit brusquement plus légé, et se tourna vers Lylia.

"Malaël ne sait rien de ton frère. Mais moi je sais qui peut savoir où il se trouve."

Il se tourna vers le précheur, le père d'Aymeric, et souria, bien que ça n'y ressemble guère. Lui qui n'avait pas de père, il se sentait brusquement proche d'Aymeric, et du drame qui semblait le lié au précheur. Il posa une main sur un barreau.

"Vous êtes précheur, et je comprend vos raisons de l'être. Si vous êtes un espion comme vous dites, on se reverra."

Il jeta un bref coup d'oeil au danseur. La liberté semblait toute proche, et avec le père d'Aymeric pour les aider... c'était comme si les créateurs lui avait envoyé un ange, pour qu'il puisse retourner au près du sien.
Il se colla aux barreaux et murmura.

"Il y a sous l'océan le meilleur de refuge. Il nous faut seulement le temps de le rejoindre."

Il baissa encore un peu la voix.

"Et puis le grand air ça fera du bien à Aymeric, ca l'aidera à réfléchir."

Jök aurait voulu que ce prétre vienne avec eux, seulement ça revenait à se faire prendre... Sauf si il était assez doué en magie, il était sûrement d'ailleurs, pour être précheur, et dans ce cas, ce serait un jeu d'enfant, qu'ils partent tous d'ici, pour l'océan. Ou ailleurs, mais lui dehors il n'irait nul part ailleurs. Que sous l'océan.

Sujet: Re: Et tadam ! Mar 22 Jan 2008 - 17:41

Aymeric regarda le petit dragon sans sourire, ne s'en occupant sans trop y penser. Il ne sentit même pas la main de Jökher se poser sur son épaule. Alors qu'il aurait dû être le fils le plus heureux du monde, un fils qui retrouve son père censé être mort après dix longues années de deuil, ce n'était pas le cas. Il était largué, à mi chemin entre la colère et la perplexité. C'était loin d'être facile de sauter de joie après avoir enduré le deuil d'un être cher. Il n'osait même pas parler de sa mère, il était certain qu'elle y était passée car elle ne possédait aucun don. Le danseur se sentait trahi, souillé et profondément blessé. Par là, il n'émettait aucun son, se plongeait dans le mutisme le plus total. Son père pouvait lui dire ce qu'il voudrait, le jeune homme ne décrocherait plus un mot jusqu'à temps qu'il retourne chez lui. Il n'était même pas sûr de vouloir renier un quelconque lien. Gueuler, c'était pas son truc. Se taire, ça quand il se sentait mal, c'était son fort.

Thierry posa ses yeux gris et presque laiteux sur son fils un moment. Si seulement il pouvait comprendre. Mais c'était vrai, il état impardonnable : non seulement il lui avait caché tout de la magie mais en plus, il lui avait menti sur sa mort. Dans ce silence amer, il regretta profondément le moindre de ses choix, mais il y avait été obligé, pour le protéger lui et Erwan. Il secoua la tête, revenu dans la réalité et hocha la tête un peu machinalement pour Jök. Sans signe avant-coureur, il lança un message télépathique au prisonnier à la mâchoire d'acier :

*Vous serez des prisonniers en voie de conversion que je mène pour un pèlerinage purificateur, voilà ce que vous direz si jamais on vous interroge. Même si vous n'allez pas avoir le temps de parler, c'est une couverture au cas où. Je m'occuperai de vous faire magiquement disparaitre une fois sûr de moi*

Il s'éloigna de la cellule et tapa une fois le bout de son sceptre sur le sol, utilisant la magie que les prêcheurs lui avait confié. Une barrière s'évapora avant que la porte ne s'ouvre. Le simili prêcheur attendit que ses simili captifs ne le suivent en dehors de la prison, qu'ils jouent le jeu. Si il arrivait à faire sortir son fils de là sans se faire repérer pour rester parmi les prêcheurs, c'était l'espoir du moment. A moins qu'il puisse rentrer dans sa dimension...

Sujet: Re: Et tadam ! Mer 23 Jan 2008 - 15:54

Sans faire preuve d'aucune méfiance, Jök s'avança pour sortir. mais quelque chose le retint, un instant. Il se tourna vers Lylia et Aymeric, les regardant cmme si il les voyait, enfin. Il fronça les soucils, parcourus la courte distance qui le séparaitde la jeune femme pour poser ses mains sur ses frêles épaules. Il avait besoin d'elle, pour plus tard. Et elle avait la meilleure motivation du monde, retrouver son frère. Elle n'était pas nécessaire, seulement en tant utile, elle se révélerait peut-être un atout.
Cette chance qu'était le père d'Aymeric était le carburant qui commençait à lui faire défaut. Un espoir. Et cet espoir de quitter la prison pour de bon, d'aller sous l'océan, cet espoir lui rendait sa volonté de reprendre ce qu'il avait laissé, en arrivant ici. Il recommençait à penser à long terme, du moins un peu. c'était une bonne chose.
Il augmenta légèrement la pression sur les épaules de Lylia, affectueusement.

"Je n'ai rien à te pardonner, tu as agis comme il te semblait juste, et même si je n'y croyais pas, je n'ai pas le droit te jugr et de te condamner. Attend Malaël ici si tu le veux, mais il ne te dira rien."

Il se pencha un peu pour raprocher sa bouche de l'oreille de Lylia.

"Je n'ai vu que lui, pendant quatre ans. On se connait comme si on était les meilleurs amis du monde."

Il recula, plongeant ses yeux dans ceux de Lylia.

"Reste si tu veux. Mais celui chez qui je compte aller aura sûrement les réponses et les solutions à tes questions."

Le jeune homme fit volte face, passa devant Aymeric. Il dissumula son contentement en colère et en frustration, baissa à moitié la tête en rejoignant son nouvel allié. Un moment il fut persuadé que quelque chose allait de travers, il n'aurait su dire quoi... Il haussa les épaules dans un légé frisson, se tourna de trois quarts vers Aymeric et Lylia, arrêté à deux pas du père du danseur, une question muette sur son visage mutilé.

Sujet: Re: Et tadam ! Jeu 24 Jan 2008 - 22:05

(pas d'inspi --")

Donc, notre amil e dragonneau se contenta de suivre cett joyeuse de retrouvailles de loin. Au moins, il y aait un truc qu'il avait compris: Papa! Donc, l'autre était le père de sa maman et donc, ils'agissait de son Papy! Youpi! La famille s'agrandissait! Qu'est ce qu'il y avait encore comme membre de la famille qu'il ne connaissait pas?

IL rendit son regard à sa maman. Puis entreprit de grimper sur son épaule en s'aidant de ses pattes. Parvenue à destination, il enroula sa queue autour du cou de sa mamn pour avoir un meilleur équilibre. Machoire d'acier (un cousin, surement!) parla à "crinière noire". Le dragon ne comprit pas les paroles échangées. Et puis, quelle importance? Il sentait confusément que quelque chose n'allait pas tarder à se passer. Quelque chose d'important.

Un bruit de pas retentit dans le couloir dans leur direction. Plop siffla en lançant un avertissement à tout le monde par une image très éloquente:

Puis, il se planqua sous la chemise de sa man en se glissant dans les replis du vêtement tant bien que mal.

Sujet: Re: Et tadam ! Ven 25 Jan 2008 - 23:26

Thierry considéra un moment son fils, sans prêter une grande attention à Jökher. Il avait mûri depuis qu'ils s'étaient vus, vraiment devenu plus mature. A 18 ans, il n'était encore qu'un jeune adulte sorti de l'adolescence ayant un penchant immodéré pour les femmes, penchant qui s'était révélé très précoce et dont il lui avait très souvent dit qu'il lui proterait préjudice un jour ou l'autre. Mais son fougueux d'Aymeric n'en avait que faire et multipliait les conquêtes. Un sourire fendit son visage : il semblait s'être endurci, sa 'mort' n'avait peut-être pas eu que du mauvais alors... non, c'était affreux de penser une telle chose !

Le jeune homme regarda son petit compagnon reptilien avec un sourire. Il ne savait pas pourquoi, mais il lui paraissait être le seul soutien stable qu'il ait depuis son arrivée... ici. Au milieu de l'inconnu, loin de ses amis, de son frère et d'un évènement que son portable lui interdisait momentanément l'accès. Et pourtant, il boulverserait encore plus son existence, c'était certain. C'est alors qu'il gardait son sourire un peu rassénéré qu'un panneau frappa violemment ses pensées. Mais il n'était plus au code de la route, ni au volant d'ailleurs ! Qu'est-ce que...

Le prêcheur tourna la tête et aperçut un garde. A en juger par son équipement, nul doute qu'il était pour le moins haut gradé. Il se mit en avant, se conférant par là l'air profondément imposant qu'avaient les prêtres. L'homme armé vit cela, et s'inclina en posant un genou à terre, son poing refermé plaçé sur son coeur. C'était le signe le plus respectueux que l'on connaissait à Faënaris, il en tenait presque de la soumission. Arborant une voix caverneuse et aux reflets vocaux presques omniscients, il s'adressa au capitaine :

"Que viens-tu faire ici, mon brave ?
- Interroger les prisonniers, selon les ordres.
- Les ordres ont changé, je m'occupe de ces trois-là. Nous partons pour un pèlerinage de reconversion.
- Bien, prêcheur. Souhaitez-vous une escorte ?
- Non, mais trois chevaux de bonne constitution nous aideraient.
- Ils vous seront dispos dans cinq minutes à la cour de sortie."

Thierry se contenta d'hocher la tête et renvoyant implicitement cet homme armé à ses occupations. Une fois seuls, il se tourna et croisa les yeux bleus du danseur. Celui-ci n'avait pas raté une miette de ce qui s'était déroulé, caressant sous sa chemise la petite créature ailée qui s'était réfugiée. Sentir ce tout petit corps à même sa peau satinée, il éprouva un curieux sentiment qu'il n'avait pas ressenti auparavant. Quelque chose de... paternel. Lentement, le jeune homme blond se leva de toute sa hauteur et suivit l'ordre muet de son père qui lui indiquait de sortir. Il ne lui adressa pas de sourire, resta neutre dans son attitude. Mais il ne paraissait plus ressentir cette haine froide et implacable qui l'avait hanté quelques minutes auparavant. Il ne manquait plus que Jökher et Lylïa.

Sujet: Re: Et tadam ! Sam 26 Jan 2008 - 0:06

Dans toute sa superbe et son habituel charisme envahissant, Malaël traversa les couloirs de la prison. Il s'apprétait à la quitter, après avoir signé quelques documents sans importance première, mais confimant le retour de Jök en ces murs, et, surtout, la punission qui lui serait administrer, quand un infime sentiment des plus étranges avait percé dans un coin de son esprit aux multiples facettes. Et il n'avait pas eut à faire le moindre effort pour en connaître l'origine. A force de le torturer, au terme de milliers de discussions sans but, après avoir violé des centaines de fois l'esprit du jeune récidiviste, il en était presque arrivé à ne faire qu'un avec lui. Une sorte de fusion à double tranchant, qui l'amenait des fois à partager les pensées et les sentiments, chaques instants de la vie de Jök pendant quelques minutes. Ces expériences le dégoûtaient. Il n'arrivait pas à comprendre comment, un homme avec une telle fois dans les créateurs pouvait être un des pilier d'une résistance spectrale. Jök était un véritable fanatique, comment pouvait-il avoir une telle croyance en Eux, tout en se rebellant aux précheurs?

De son côté, Jökher, sans non plus se coller au prêtre, se posa sagement derrière lui, jouant au bon prisonnier exemplaire et obéissant... qu'il n'était pas et n'avait jamais été. Il se tourna vers Lylia, sans sourire, sans expression, le mauvaise éclairage de la prison faisant paraître, non plus uniquement sa mâchoie, mais le reste de son visage, comme un mur d'acier dur et froid. Ses yeux se vrillérent dans ceux de la jeune femme, sans la moindre émotion. Il sentait sa liberté si proche, que s'en le risque de compromettre leur évasion, il aurait saisit la jeune femme à bras le corps et l'aurait emmené sans plus de cérémonie.
Dans son exitation il en était fébrile, sans rien en laisser paraître. Dans sa tête ses pensées bouillonnaient, une exaltation fraîche et légère s'étendait à travers ses poumons, comme si, déjà, il pouvait respire l'air pur et l'embrun de l'océan.

Le prêtre secoua la tête, imposa une dernière fois son sceau au bas de la lettre qui serait transmise dans les minutes suivantes au bourreau. Une impression de remord l'envahi un instant, sa main hésita à remettre le document au messager. Mais il le devait. Pour tous les précheurs, pour le peuple, et en Leur nom, il se devait d'empêcher Jökher de s'enfuir de nouveau. Non, ça ne lui plaisait pas de devoir mutiler et séquestrer ce jeune homme, cependant il ne pouvait pas se sentir coupable. Jök payait le prit de sa révolte. Quelques fussent ses idées, il n'avait pas le droit de tenter de miner et disloquer l'économie et les lois que les premiers précheurs avaient mit en place. Le peuple avait besoin de ces règles, même si cet homme au visage défiguré était contre les méthodes des représentant des créateurs, de quel droit essayait-il de briser ce que de nombeux hommes avaient mit tant de temps à fonder, pour le bien du peuple! Ils en avaient besoin.
Même si il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir une affection presque paternel pour cet enfant vendu et renié, au nom d'une idéologie qu'il ne comprenait pas... Même si quelque part ça lui faisait mal au coeur d'en arriver là, il placerait ces barres d'acier dans les jambes de Jök, il l'empêcherait de compromettre le culte de Faënaris.

Un frôlement dans une autre cellule fit sursauter Jök, qui n'osa cependant pas se retrouner, ne posant son regard sur aucun des autres prisonniers, tous destinés à la torture, à, comme lui l'avait été, de longues séances épuisantes de questions réponses. Il ne fixait que Lylia, sachant que si il avait croisé l'un de ces regards meurtris, il n'aurait eut le coeur à partir.
Il se sentit faiblir et arracha ses yeux limpides de la jeune femme, cherchant un quelconque soutient, vers ce prêtre, vers cet étranger qui semblait hors du temps. Il abaissa ses paupières, pour se permettre un bref moment de se souvenir d'un regard d'acier qui lui vait concervé ses ailes et son espoir pendant quatre ans. Les flammes de son regard terni brillèrent avec légèreté, puis s'éteignirent quand il rouvrit les yeux, fixant Lylia avec insistance.

Le pas rapide du porteur du message s'éloigna, Malaël se retourna, manquant de rejoindre Jök. Il fronça les sourcils. La punition était mérité. La loi était la même, pour tout le monde. Cet infime besoin de se justifier n'aurait même pas du percer son coeur, et pourtant...
Il secoua les épaules, cherchant d'où pouvait provenir ce trouble, cette sensation étrange. D'un pas rapide, la tête haute dans sa fierté, il se hâta de prendre le chemin du temple, calmer son esprit bouillonant, chercher refuge dans le calme de la mditation, parmis ses frères prêcheurs.

Sujet: Re: Et tadam ! Lun 28 Jan 2008 - 18:41

Plop sentit une certine exitation l'envahir. Il sentait confusément qu'il se passait quelque chose autour de lui. Il n'avait pas de certitude quand à ce dont il s'agissait. Il était loin de se douter que sa "maman" était sur le point de s'évader de prison. C'était encore trop compliqué à comprendre. L'animal préféra rester sagement dans les replis de la chemise de Aymeric, se contentant de garder ses sens en alerte pour prévenir sa "maman" de ce qui se passait. Ses sens sur-aiguisés lui permettait de déceler nombre de bruits et d'odeurs à travers cette étrange maison close. Tout près de lui, il sentait le coeur de sa maman battre très fort, envoyant du sang dans tout son corps. Provenant de machoire d'acier, il sentait autre chose de plus confus... de l'espoir? Une cruelle envie de sortir? Ou peut-être tout cela à la fois. De crinière brune, il y avait un sentiment tout à fait différent que le dragonneau ne connaissait pas. Le désir de partir et celui de rester. Il sentait confusément qu'elle voulait faire quelque chose ici. Quelque chose de très important. Et sans comprendre ce dont il s'agissait, Plop se sentit profondément touché par son dévouement et son désir de mener sa quête à bien.

Plop projeta son odorat plus loin. Au delà du couloir. Il sentit des choses horribles. Les tourments de la torture, la peur de ne pas savoir quelle nouvelles horreurs les bourreaux avaient encore pu trouvé pour prolonger l'agonie de l'âme, la mort froide et implacable. Le goût et l'odeur du sang et des ténèbres. Les yeux vides des prisonniers hagards. Un prisonnier. Plus mort que vivant. Des yeux cernés de noir, le visage amaigris, le corps squelettique. Murmurant sans cesse toujours les mêmes mots.

Soudain, ses orbites vides se redréssèrent et se "fixèrent" sur Plop. Le bébé dragon se sentit terrorisé. Il voulut s'enfuir, mais l'esprit de l'homme le rattrappa, l'aspira, l'emmena avec lui.

*Aide-moi!*

*Partages mes souffrances! Je veux vivre!*

Sous la chemise d'Aymeric, le dragonneau s'agita un temps, puis s'immobilisa finalement, tremblant.

Sujet: Re: Et tadam ! Mar 29 Jan 2008 - 19:21

Aymeric se crispa quand il sentit le petit dragonneau s'agiter sous sa chemise. En fait, c'est pas comme s'il n'avait rien en dessous, mais... en fait si. Et, sans le vouloir, ce petit reptile lui lacérait la peau et ça n'avait rien de bien agréable, il fallait l'avouer. Le jeune homme glissa une main assurée sous sa chemise et sortit son petit Plop de là, en lui faisant un sourire. Il sentait son trouble, il avait même perçu un mot : maman. Petit, est-ce que j'ai une tronche à être ta mère ?? Non, il n'allait tout de même pas faire de mal à cette petite bête, même si un jour il devrait savoir la vérité. Il lui caressa la tête et sentit un esprit s'immerger dans la conscience du dragonneau, un esprit qui l'apaisa et lui rendit son aplomb. Le danseur pivota et vit un bref sourire sur le visage de son père avant qu'il ne reprenne son masque de froideur.

Il se plaça à la suite derrière lui puis commença à marcher, en gardant son 'petit' dans la main, en le caressant lentement. Ils arpentèrent quelques couloirs avant de revoir la lumière du jour, aussi ténébreuse soit celle de Nebulia. Derrière le prêcheur, la petite troupe évolua sous le regard des passants dont certains s'inclinaient devant le prêtre qui ne leur acccorda aucune attention. Devant eux quatre chevaux à la robe brune les attendait en renâclant. Thierry monta le premier avec une agilité surprenante, son bâton dans une main. Aymeric l'imita, il avait suivi des cours d'équitation et avec les années était devenu un cavalier émérite. Restait une monture pour Jök et Lïlya.

Sujet: Re: Et tadam ! Mer 30 Jan 2008 - 2:00

Malaël resta pétrifié un court instant sur le chemin le menant jusqu'au temple. Qu'elle était cete impression, ce sentiment étrange? Pourquoi avait-il l'impression de ne plus être vraiment lui-même, si sovent ces derniers temps? Cette... 'relation' avec l'homme à la mâchoire d'acier était-elle entrain de le rendre fou? Il soupira et ferma les yeux, levant son visage vers le ciel, priant les créateurs, ses pères, de le protéger de ce mal, de Jök. Le précheur, troublé, reprit sa route, rejoignit ses frères pour se plonger parmi eux dans une transe sereine et calme, loin de tout, et surtout de ce maudit Jökher.

Quand au jeune homme il se sentait revivre. Son faible don du contrôle mental lui permit de percevoir le trouble du petit dragon, et, se sentant un coeur neuf, il utilisa son maigre pouvoir pour réconforter la petite créature un court instant, la câlinant gentillement avec affection.
Il ne se sentait pas revivre: il revivait, vraiment. Et il avait suffit de quoi? D'une évasion ratée, de l'arrivée d'un jeune homme blond, d'un dragonnet, d'une jeune femme, d'un père... Il dévisagea une fois de plus le jeune danseur, jusqu'à ce que 'quelque chose' ne l'en détourne. Il regarda autour de lui un peu surprit. Il eut l'impression d'être plus légé, comme si quelque chose s'était retiré. il checha dans sa tête, et un nom s'imposa à lui. Malaël.
Il s'appocha du cheval, se souvenant de sa dernière folle chevauché qu'il avait terminé la tête explosée contre un arbre, le front et le visage en sang. Fini avec le visage de Nel penché sur lui, quelques mots échangés, promesse de se revoir... Fini en prison.
Il passa un pied dans l'étrillé, puis passa sa jambe par dessus le dos de l'animal, se mettant en selle avec une souplesse dont on aurait pu douté. Il regarda Lylia, puis son sauveur, et.... Aymeric.

Sujet: Re: Et tadam ! Mer 30 Jan 2008 - 23:30

(Quelle rapidité pour répondre! C'est vraiment super!)

Le dragonneau accepta les caresses de Aymeric. Il avait été étrangement perturbé par cette rencontre surprenante et efrayante qu'il venait de faire.
Tout à coup, il sentit une aura chaude et réconfortante l'encourager et l'apaiser.
Ses angoisses se calmèrent lentement. Il retrouva très vite alors, sajoie et son entrain. Quelques autres pensées... Plop reconnut Machoire d'acier cette fois.
Ils arrivèrent devant des créatures étranges. Plop les observa de ses grans yeux curieux. pattes, du poil tout partout, plus long à certains endroits. Ils n'avaient pas l'air très intelligents.
Sa maman et lui en escaladèrent un. Le dragonneau se retrouva à une distance asez importante du sol. Il n'y était pas habitué mais il était bien ttrop exité par ses nouveaux animaux pour y prêter garde.
La petite créature émit une image joyeuse qui reflétait son humeur présente. Il faut bien détendre l'atmosphère parfois.
Et pour montrer qu'elle aimait tout le monde, elle pensa ceci:

Puis grimpant à nouveau sur l'épaule de sa maman (un endroit qu'elle appréciait beaucoup apparemment), elle se frotta contre son cou avec sa fourrure toute douce.

Tout était si étrange ces temps ci.
D’abord la rencontre avec le jeune homme du nom de Jökher. Les combats qu’elle mena contre les gardes des prêtres et l’un des prêtre : Malaël. Celui ci, Lylïa le connaissait, il avait tué ses parents et détenait sûrement son frère, son petit frère, mais ça, ce n’était pas sur. Tout ce qu’elle avait fait contre ces hommes, c’était pour tenter de faire s’enfuir le jeune homme a la mâchoire d’acier. Il était tellement sympathique et ressemblait tellement a elle. C’était comme ci celle ci se voyait dans un miroir. Cependant son plan ne s’était pas déroulé comme prévu et ils étaient faits prisonniers quelques heures auparavant. Dans leur cellule se trouvait un jeune homme blond du nom d’Aymeric et un petit dragonneau. Puis un prête qui se trouvait être le père présumé mort du jeune blond les aida a sortir de la dedans.
Dehors, les attendait quatre chevaux magnifique.
Un aux poils d’un gris splendide, deux autre couleur noisette et un noir aussi profond que les ténèbres.
Lylïa était restée longtemps silencieuse. Ses pensées la submergeait, elle voulait partir, les suivre, mais elle voulait également rester. La jeune femme était tiraillée entre ces deux solutions ne sachant pas vraiment quoi faire. Puis finalement elle monta sur le cheval a la couleur la plus sombre.

« Ou allons nous. » demanda calmement et paisiblement la jeune Lylïa.

L’envie de parler n’était point là et si elle pouvait raccourcir au maximum ses phrases et ne pas y mettre d’intonation, elle le faisait volontiers.
Son frère et ses parents. Elle pensait souvent a eux, surtout en ce moment. Puis Jökher, elle s’en voulait tellement, la jeune femme aurait voulu qu’il ne croit pas qu’elle l’avait vendu, ce n’était aucunement vrai, elle avait dit ça simplement pour le plan, sans le penser réellement, bien au contraire, elle l’appréciait terriblement tant elle se voyait a travers lui. C’était incroyable … comme Lylïa ne voulait pas le perdre que ce soit d’amitié ou physiquement.

Thierry talonna doucement son cheval, gardant à la main son sceptre à la pierre blanche. Il considéra Lïlya un moment, voyant à quel point elle pouvait ressembler à Jökher. C'était comme s'ils avaient eu un air de famille, mais le prêcheur se refusa à explorer leurs consciences pour déceler ce véritable lien. Ne voulant pas que l'on perçoive la proximité qu'il entretenait avec ses 'prisonniers', il répondt mentalement à la jeune fille :

*Vers l'Océan, Jökher y connait un endroit sûr pour vous tous.*

Les équidés évoluèrent somptueusement vers la sortie de Nebulia, sous les yeux des habitants. La ville paraissait aussi sombre que le visage de ses citoyens. En effet, on pouvait lire comme dans un livre ouvert si un étranger avait posé le regard sur eux, ils avaient quelque chose d'hagard, comme si leur âme était profondément creuse et vide de toute émotion rebelle... ou vivante. Lorsqu'ils furent hors de vue de la cité-prison, Aymeric frotta doucement sa joue contre celle de son petit Plop, un sourire aux lèvres. Ce jeune dragon lui devenait de plus en plus attachant, comme si les épreuves qu'ils surmontaient ensemble étaient faites pour les rapprocher. A un moment, il s'amusa à lui faire les pires grimaces imaginables et il s'avérait que le danseur était extrêmement doué dans ce domaine. En effet, la plupart du temps ses amis en étaient atterrés mais lorsque son frère se trouvait à ses côtés, ils étaient impossibles à canaliser.

Au milieu de sa séance de 'têtes à faire rire ou pitié', il croisa le regard de Jökher. Lui adressant un chaleureux sourire, il n'imaginait qu'à moitié ce que le jeune homme pouvait ressentir. malgré que des fois il l'aurait mérité, Aymeric n'avait jamais fait de prison alors que son compagnon à la mâchoire d'acier y avait presque vécu son existence. Cela rappela inconsciemment au danseur les horreurs des camps de concentration de 39-45 et se disait qu'il y avait presque un lien avec cette prison à Nebulia. Ces visages déformés, ces regards sans étincelle, cette folie quotidienne devait être une expérience impossible à réaliser si l'on y avait pas été confronté.

Le père du sorcier ralentit un peu son allure pour se mettre au niveau de son fils, qu'il regarda en biais, comme s'il le redécouvrait. Les dix ans où il ne l'avait pas vu avait changé son fils, il était véritablement devenu un homme. Toutefois, son regard bleu de saphir lui indiquait que ses manières d'agir n'avaient pas profondément changées. Il lui fit un sourire, puis se râcla la gorge, entamant des paroles d'une voix un peu timide :

"Et sinon... ça avance tes études ?
- Hem... en fait, ça va bientôt faire neuf ans que j'ai terminé.
- Si tôt ?
- Oui, ma prof de danse de l'époque m'a trouvé le premier rôle d'une comédie musicale et j'ai entamé une tournée mondiale.
- Ca alors ! Et ton frère ?
- Il s'est inscrit à mon école lui aussi. Et j'y suis prof de danse et de chant."

Une lueur satisfaite, admirative et profondément paternelle s'alluma dans les yeux laiteux du prêtre. En dix ans, son fils avait véritablement changé, il était même devenu une star mondiale ! Toutefois, le regret lui lacéra le coeur, il n'avait pas été là pour assister à tout ça. Il avait un peu raté sa vie de famille, mise entre parenthèses par la magie.