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 Le cirque Tëzia

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Ombrelune
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Ombrelune


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MessageSujet: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeDim 25 Mai 2008 - 22:44

Ombrelune s'étira profondément dans sa roulotte en bois et bailla. Il était l'heure pour elle de se changer. De la petite fenêtre au dessus de l'évier elle pouvait voir le grand chapiteau rouge du cirque et ses drapeaux qui claquaient au vent. C'était bientôt son tour de passer sur la scène. Encore une vingtaine de minutes... Juste le temps de s'habiller et de se maquiller... Et il lui faudrait aussi emporter sa tenue pour le numéro de son oncle, qui avait lieu peu de temps après le sien propre. Elle se releva souplement, se laissa glisser en grand écart avant de se relever d'un bond. Puis elle se dirigea rapidement vers le fond de sa roulotte dans lequel s'élevait un magnifique miroir entouré de chandelles qu'elle alluma rapidement. Après quoi elle s'assit et commença par peigner lentement ses longs cheveux noirs qu'elle remonta en chignon. Elle laissa de petites boucles floconneuses mousser sur sa nuque et le long de son visage. Elle laissa s'échapper quelques mèches rebelles avec art pour donner une impression de coiffure savamment négligée. Après quoi elle ouvrit autour d'elle plusieurs boites de maquillage impeccablement rangées et ordonnées. Puis, y trempant doucement son doigt elle s'étala par petites touches précises un peu de fard rouge sur ses joues qui brillèrent légèrement, accrochant la lumière et la reflétant légèrement. Après quoi elle passa un fard à paupières, d'un rouge sombre et sanglant, elle releva ses cils d'une touche de noir. Sous ses doigts ses lèvres devinrent rouge vermillon, entrouvertes en une pause savamment sensuelle. D'un trait de crayon noir elle raviva ses tatouages au visage, la faisant paraitre plus sauvage, plus étrange et mystérieuse encore, comme si elle provenait de quelques pays inconnus, débarquées du fin fond des âges et ramenée dans le monde contemporain par un voyageur un peu fou. Une fois fini elle s'admira dans le miroir, s'y décocha un clin d'oeil taquin puis décida de remonter quelques boucles. Elle arrangea à nouveau sa coiffure avant de se déclarer satisfaite. Tout cela ne lui avait pas pris plus de cinq minutes tant elle était habituée à répéter les mêmes gestes mécaniques depuis son enfance. Elle se leva à nouveau et, cette fois, se tourna vers sa penderie, à la tête de son lit. Elle l'ouvrit précautionneusement et en tira une magnifique robe rouge. Ce fut à cet instant qu'entra Lityhan, son ami d'enfance. Elle se retourna et lui sourit. Ce serait avec lui qu'elle effectuerait une partie de son numéro, avec son oncle. Il lui sourit en retour, elle avait besoin de son aide pour se vêtir. Elle se déshabilla devant lui, ne gardant qu'une fine culotte blanche de dentelles. Elle croisa les bras sur sa poitrine nue, plus par défi que par pudeur. Il lui sourit à nouveau, laissant son regard courir sans vergogne sur ses formes puis se détourna. Il la regarda enfiler sa robe jusqu'aux hanches et l'aida, avec des gestes très doux, à enfiler le corsage. La jeune femme replaça ses seins puis se déplaça pour tourner le dos à son ami et le laisser lacer l'arrière du corsage. Elle étouffa un petit sourire lorsque, d'un geste maladroit, il la serra un peu trop vivement. Mais elle ne dit rien de plus. C'était elle qui avait insisté pour que le tout soit impeccablement serré pour affiner encore plus sa frêle silhouette. Elle remercia son aide d'un rapide baiser puis se recula pour juger de son effet dans le miroir. Elle sourit à son reflet, détaillant sa coiffure et sa robe rouge qui s'ouvrait en une sorte de tutu mousseux et souple et qui lui descendait jusqu'aux dessous des genoux. Elle détailla son corsage lacé de noir et la croix de jade qui ressortait sur sa peau mate. Elle n'ôta aucun de ses bijoux et s'amusa à les faire resplendir à la lueur des chandelles. Puis elle les souffla rapidement, chaussa de petits chaussons de danse en harmonie avec sa robe. Pour finir elle jeta sur ses épaules une cape noire, saisi un petit paquet qui contenait ses affaires pour son prochain numéro et sortit dans la semi obscurité. Elle n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que son ami ferma doucement la porte, sans même la fermer à clef. Elle n'avait rien à voler et, de toute manière, tout le monde se connaissait dans le cirque et il ne serait venu à l'esprit d'aucun de ses compagnons de venir lui voler ses maigres biens.

Elle courut légèrement sur l'herbe jaune et râpée. L'air chaud de l'été lui réchauffa agréablement les épaules et elle se surprit à sourire toute seule, sans bien savoir pourquoi. Les rires montaient jusqu'à elle par vague et elle pouvait s'imaginer les pitreries du clown pendant que les enfants battaient des mains, les yeux brillant et que les parents regardaient leur progéniture, un sourire attendri sur les lèvres. Elle louvoya entre les roulottes, toujours suivi de son ami. Elle évita les cordages qui retenaient le chapiteau, passa devant l'entrée des spectateurs qu'on avait fermé en rabatant la toile rouge et poursuivit son chemin jusqu'à une petite entrée, derrière la piste. Elle fut accueillie par une chaleur plus chaude encore que celle de la nuit, qui sentait la poudre et le maquillage, l'énervement, la sciure et les animaux. Un odeur si particulière qu'elle n'avait jamais connu que les soirs de spectacle. Une odeur qu'elle avait toujours beaucoup aimé. Elle plissa le nez, esquissa un vague pas de danse et, soudain, se mit à courir. Elle entendit quelques commentaires taquins qui la firent sourire sans qu'elle s'y attarde. Elle connaissait tout le monde ici, et tout le monde la connaissait. Et chacun avait pris l'habitude de la voir courir et virvoleter à son gré, sans que l'on en sut bien la raison. C'était bientôt à elle, elle le savait. Elle entendait le clown Guizio et son numéro comique. Après se serait au magicien Trulututu qui ferait s'envoler des colombes de son chapeau. Et se serait à elle. Elle se glissa jusqu'à l'arrière de la piste et salua les quelques personnes présentes. Le magicien la salua d'une courbette, mi-admirative mi-taquine et lui fit un baisemain tout en la complimentant sur on éternelle beauté. Elle rit légèrement et se hissa sur la pointe des pieds pour regarder par un léger trou le spectacle qu'elle connaissait déjà par coeur. Après quoi elle tourbillonna quelques instants jusqu'à ce que le clown ne revienne, ne la prenne par les épaules et la fisse s'assoir sur une chaise. Elle lui adressa un grand sourire malicieux et lui tira la langue. Quelques secondes plus tard une jeune femme, à peine plus âgée qu'elle lui apporta une série de torche qui, pour l'heure, était encore éteinte. Ombrelune s'en empara et, pendant le temps qu'il lui restait à attendre, jongla rapidement pour ne pas perdre le main. Elle sentit son coeur décolé lorsque, comme tous les soirs, elle vit revenir le magicien qui lui fit un léger signe de la main. Une trompette éclata pendant que l'on annonçait son nom, qu'elle n'entendit pas. Elle respira profondément puis s'élança sur la piste, dans un gracieux pas de danse qu'elle acheva par un tourbillon. Après quoi, pendant qu'on la présentait, elle dévisagea avec mystère le public qui la regardait fixement...
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Tyerrhi
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeMar 27 Mai 2008 - 21:31

Une foule compact, des rires, des cris de joies, une multitude de sons, un incroyable tourbillon d'enthousiasme dans lequel tant de vies se croisaient, pour partager une farandole d'émotions, puis se quitter, et ne plus jamais ce voir.

Un vacarme assourdissant, des éclats stridents et disconant, un bonheur unanime tranchant comme une brisure de cristal, enfoncer au plus profond de son âme.

Quand ses paupières avaient recouvert deux émeraudes brisées, il n'avait plus pensé au battement sourd qui lui déchirait la poitrine, ni au déluge de larmes qui menacait de l'écraser à tout instant.
Il n'avait pas cherché à comprendre. Il avait désiré hardement ne plus être devant ce banc, ne pas avoir vécu ces quelques minutes attroces, lancinantes. Il ne chercha pas à comprendre pourquoi, en rouvrant les yeux, il avait découvert un chapiteau, couvant une ambiance bien particulière, à des centaines de lieux de son coeur brisé. Un cirque...
Alors qu'il se sentait, une fois de plus à l'agonis, il était arrivé dans un cirque.
En fermant les yeux, en prenant le risque d'abandonner son corps une poignée de seconde, il avait prit celui de laisser la Flamme agir. Et il en était certain, c'était elle, et non Areys, qui l'avait conduit jusqu'à ce cirque. Attiré comme un aimant.

Lui qui avait si mal, qui aurait voulu hurler sa rage, crier contre l'injustice, lui qui regrettait tant d'avoir fait tant d'erreur, lui qui, encore une fois, se voilait la face, fuyait, plutôt que de rejoindre ceux qui espérant encore après lui...
Ca lui semblait pourtant si évident qu'il ne serait plus jamais ce qu'il avait pu être, et que ses blessures, même cicatrisées, avait été trop profonde pour qu'il ne puisse ressentir encore leur brûlure. Mais eux, ils y croyaient. Tous persuadés qu'il avait une chance unique de pouvoir tout recommencer, réessayer. Ils y croyaient avec tellement de force qu'il avait osé croire que ça suffirait à le propulser vers l'avant. Peut-être que ça aurait marché. Seulement son passé ressurgissait de toute part, et il était incapable de s'y soustraire. Il avait une faille béante dans laquelle tout ses enemis se pressaient de s'engouffrer.

Il aurait pu être n'importe où, et il était arrivé là. Et plutôt que de partir, il était venu s'assoir parmi les parents et leurs enfants. Il était venu souffrir au milieu de leurs rires, de leurs attendrissements.
Ses doigts se faufilèrent entre ses cheveux blond, ses yeux verts ne quittèrent plus la piste. Assit au milieu d'inconnus, il se sentit plus seul qu'il ne l'avait jamais été.
Chaque numéro lui sembla comme un dar brûlant se fichant dans son âme, et quand les rires d'enfants, plus vifs que jamais, résonnèrent sous le chapiteau en réponse au clown. Lui, il ne tenta même pas de retenir la larme qui se glissa entre ses longs cils presque blancs, courant le long de son cou comme une perle d'argent.
Les tours du magicien lui semblèrent dérisoir, et pourtant nettement supérieur à ce qu'il était capable de faire.
Une seconde larme, un cri muet, lèvres serrées.
Le coeur en feu.

Il voudrait partir, ne plus être là, ne pas être venu.

Un vent glacial le traverse, creux, mortel.
Il se lève, s'en va. S'arrête.
Ses yeux vert fixés sur la silouhette vêtue de rouge.
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Ombrelune
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Ombrelune


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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeJeu 29 Mai 2008 - 12:32

Les derniers mots de la présentation s'égrenèrent comme des gouttes de pluie qui finissent de tomber dans le silence profond de la nature. Une musique sourde et lancinante s'éleva lentement, grondante et mystérieuse, tout le long de la piste pendant que les murmures s'éteignaient progressivement, captivés par l'étrangeté du moment. Oui, Ombrelune avait voulu son numéro inquiétant et irréel. Elle l'avait voulu fou, elle l'avait voulu désespéré. Elle l'avait voulu brûlant. La lumière diminua peu à peu, lentement, jusqu'à ce que tout le chapiteau soit plongé dans une pénombre inquiétante et chaleureuse, jusqu'à ce que quelques points lumineux s'allument, quelques mètres plus haut, jusqu'à ce que la robe rouge ne soit plus qu'un feu follet, à peine visible. Le son des tambours résonna dans sa poitrine pendant qu'elle faisait lentement le tour de la piste, chargée de copeaux de bois. Puis, lorsqu'un grondement plus sourd retentit, elle esquissa une gracieuse pirouette, mêlant à la fois un saut, un pas de danse et quelque chose de plus flou, de plus diffus. Des mâts de bois, tout là haut sous la grande voûte, jaillirent des éclairs de feu que nul n'avait remarqué jusqu'alors. Quelques figurants étaient montés avant que le spectacle ne commence et maintenant, ils lançaient à la jeune femme des torches enflammées qu'elle rattrapa une à une sans l'ombre d'une hésitation. L'une rebondit sur son coude, remonta dans les airs dans une traînée écarlate et rougeoyante avant de se glisser dans sa main. L'une fut rattrapée par le pied, renvoyée à nouveau dans les airs et à nouveau rattrapée dans sa main cuivrée. Cinq torches tombèrent, cinq torches furent rattrapées comme par une magie que nul ne pouvait saisir. A vrai dire, si elle l'avait voulu, la jeune tzigane aurait pu fermer les yeux sans se préoccuper d'où les torches tombaient. Elle sentait le feu, elle le sentait dans son corps, elle le sentait dans ses muscles qui s'insinuait lentement dans ses veines. Derrière ses paupières fermées elle aurait pu voir ses points lumineux qui la réchauffait. Elle aurait pu suivre son mouvement, elle l'entendait lui parler. Pendant quelques secondes un sourire, d'une joie féroce, douloureuse et moqueuse se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Un sourire qu'aucun spectateur ne put voir, à l'exception peut-être de ceux du premier rang. Mais elle s'en moquait... Autour d'elle l'or de ses bracelets semblait ruisseler sous l'éclairage mouvement des torches qui dessinait un halo fugitif sur ce qu'il dévoilait, l'espace d'une poignée de seconde. Elles éclairèrent les bracelets qui glissaient sur les poignets, sur les boucles d'oreilles qui, l'espace d'un instant semblèrent suspendu dans le vide pendant que le visage qui les portaient restait dans l'ombre, comme s'il n'avait jamais existé. La chair mordorée se tenta de reflet fauve et sembla luire doucement. Il était dure de différencier la mise en scène d'effets réellement naturels... D'ailleurs, songea Ombrelune tout en virvoltant, ses torches à la main, cela avait-il vraiment de l'importance. Parfois, entre deux mouvements glissant comme de l'eau, elle entrevoyait des visages qui la regardaient, bouche bée. Elle entrevoyait des reflets émerveillés dans des yeux brièvement illuminés. Non... cela n'avait aucune importance... Et comme tous les soirs elle se mit à danser...

D'un geste très lent elle entama une danse étrange, au assonances orientales, aux accents russes, au chant tzigane. Et les torches s'envolèrent brutalement, comme autant d'étoiles chatoyantes qui traversèrent le ciel noir pour venir éclairer, par bribes, des visages, des émotions, de la toile ou du bois, des cordages ou du fer. Ombrelue jonglait, très rapidement, créant autour d'elle une barrière de feu qui s'emmêlait et s'entrecroisait à mesure que les flammes, semblables à des queues de comètes, traçaient des sillons lumineux bien après que la torche se soit envolée vers un ailleurs qu'elles ne parviendraient pas à rejoindre. Dans l'orchestre les roulements se firent plus insistants, plus rapides, plus pressants. La musique, d'abord sourde, se fit plus haute, plus claire. La danse devint plus rapide, plus dangereuse et mortelle. Une enfant poussa un cri lorsqu'un des flambeaux monta plus haut que tous les autres avant de retomber à la vitesse d'une pierre, éclairant au passage de grands yeux noirs transportés par une émotion inexplicable, trahissant la croix de jade, dévoilant les arabesques voluptueuses tissées sur le visage. Et elle tomba toujours plus bas, éclairant fugitivement la naissance des seins, la taille frêle et gracile et des jambes dorées et nues. Quelques secondes avant de s'écraser mollement dans la sciure, un pied vint la cueillir, la relever et la rendre au ciel pendant qu'Ombrelune semblait jeter des étoiles au ciel et faisait la roue, enchaînant pas de danse rapide et compliqué avant de saisir une nouvelle fois la manche de bois des flambeaux. Quelques mots murmurés et les flammes semblèrent grossir et enfler comme gonflées de l'énergie débordante de la jeune femme. Magie. Et les torches entourèrent la taille fine, tissant un voile de dentelle brûlante pendant que la saltimbanque continua à danser et à jongler dans un jeu indémmelable. Elle semblait être invitée à un mystérieux ballet, menée par un feu dévorant. Et, d'un mouvement trop complexe pour être perçue elle était femme mystérieuse et dominatrice , femme craintive et innocente qui se lançait dans les bras de son amant avec confiance mais inquiétude.
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Tyerrhi
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 23:34

Il aurait voulu quitter le chapiteau, il le désirait de toute son âme. Et pourtant, la Flamme qui alimentait sa vie le retenait ici, comme captivée par celles de cette inconnue. Il ne voulait pas rester ici, ni savoir qui elle était, qu'elle serait la suite de cette danse étrange, presque sombre. Pourtant il était incapable de s'arracher à ce spectacle, si impressionnant aux yeux du public, insignifiant pour lui. Dans le creux de sa main, il sentit la feu blanc le brûler, comme une caresse. Il eut beau le supplier silencieusement de le laisser s'en aller, de le libérer, la magie qu'il avait accepté d'apprendre, bien des années plus tôt, restait sourde à ses suppliques.

Il avait presque tout vu, même des ensorceleuses de ce genre. Voir certains événements se reproduirent ne le dérangeait pas, mais il préférait que d'autres restent des souvenirs. Entre celui où il n'était qu'un pion.
La Flamme était un pouvoir dont il avait toujours été maître, et pourtant ce soir là il avait l'impression que les rôles étaient inversés, qu'elle était le maître, et lui l'esclave. Il n'aimait pas ça, c'était certain, mais il ne trouvait pas la volonté de s'arracher à son propre pouvoir. Une dernière fois, par principe probablement, il tenta de détourner la tête et de sortir. Mais rien n'y fit. Il était évident qu'il était incapable de se mesurer à la puissance démesurée du pouvoir qui l'habitait.

Son regard s'étrécit, ses doigts se crispèrent. Un bref instant, il pu baisser les yeux, et nota le regard azur d'un enfant à deux pas de lui, semblant le questionner. L'illusionniste fut surprit que le gamin le regarda lui plutôt que la splendide et mystérieuse prestation de l'inconnue. Mais c'est bien connu, les enfants ont toujours un étrange pouvoir sur certains adultes, sur certaines personnes. Certaines personnes, comme lui.
Seulement ce n'était pas seulement parce que c'était un enfant que le jeune homme ressentait un étrange magnétisme l'attirer. C'était pour une raison beaucoup plus simple. Tellement plus simple, et pourtant...
Il s'approcha du petit garçon qui, malgré sa place au dernier rang, avait une superbe vue sur le spectable.

Neutre, calme, il s'accroupit derrière le bambin, ils échangèrent un regard. L'intérieur du plus âgé des deux vola en un milieu d'éclats. Il n'y pouvait rien, il restait ancré dans son passé. Tout les pardons, toutes les belles paroles de l'univers ne suffiraient jamais à effacer ses regrets et sa douleur. Jouer, parier, et perdre. Il n'avait pas eut le choix, tout les avait poussé dans cette direction. Il n'aurait jamais pu changer quoique ce soit. Les grandes puissances engendrent les grandes jalousies. Et les grands, eux, entrainaient toujours leurs petits sur leurs traces.
Le bleu océanique des yeux de l'enfant se reportèrent à la danse de la jeune femme, l'océan d'amertume qui noyait les yeux verts de l'homme osérent tout juste rester ouvert.

De nouveau debout, il laissa les flammes lointaines de l'inconnue faire briller faiblement ses cheveux blonds. Il parcourut les visages captivés par cette simple femme.
Puis, enfin, il la regarda, elle. Il la regarda vraiment, comme un homme regarde une femme, notant chaque détail, chaque ombre, chaque bijou. Quand il voulu voir son visage, deux autres s'y surperposèrent. Une blonde au yeux bleu, une brune au yeux noisette. Il n'avait su garder ni l'une, ni l'autre. Puis ils se fondirent l'un dans l'autre, et n'en furent plus qu'un seul, un jeune homme brun, aux yeux bleus, qu'il ne connaissait que trop bien.
Il voulu fermer les yeux, il affronta le regard de saphir, d'abord craintif. Il crû sentir une ancienne colère, comme revenu des siècles en avant. Un sourcil haussé de ses souvenirs, une critique non formulée, une question. Il ferma les yeux. Il n'avait pas la réponse, il ne l'aurait jamais.

Pourquoi cette danse de flamme lui semblait-elle si longue? Le temps ne s'était-il ralenti que pour lui? Paupières tout juste entrouvertes, la crainte d'affronter un regard qui n'existait plus.
Il vit alors le visage de la danseuse.

Plus, il vit l'aura qui l'entourait. Il pencha la tête, incertain. Il ne comprenait pas, il n'avait jamais vraiment comprit. Mais, debout au fond de ce chapiteau, perdu entre des souvenirs brûlant et une dans enflammée, il su que si il était là, et qu'il était resté, c'était pour cette aura.
Une aura, un lien unique et profond avec une entité bien connu de tous, de lui.
La magie.
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Ombrelune
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 31 Mai 2008 - 17:11

Ombrelune sourit et rouvrit les yeux qu'elle avait inconsciemment fermé. Elle était si bien ainsi, réchauffé par le feu, réchauffé par la magie, par ses gestes rapides. Elle sentait des gouttelettes de sueur se former à la racine de ses cheveux d'un noir profond. Et elle les sentait s'évaporer aussitôt. Le cirque était un métier épuisant, exigeant et intransigeant. Elle devait toujours être au meilleur de sa forme, elle devait toujours bouger, elle devait toujours se donner à fond. Mais quelque chose la portait, quelque chose qu'elle ne parvenait pas à comprendre ni à nommer. Elle pirouetta sur elle-même pendant que ses yeux balayaient le public dont elle ne percevait que des silhouettes sombres et anonymes. Autant d'inconnus, autant de personne qu'elle ne verrait jamais, autant de personne qu'elle oublierait sans même les avoir vu. Pourtant, pour la première fois depuis qu'elle faisait ses spectacles de danse du feu depuis l'âge de treize ou quatorze ans, elle perçut brièvement un éclair, un morceau de visage détaché de l'ombre dans lequel il était caché. Un morceau de la peau mate, dorée comme la sienne, dorée comme celle d'un homme ayant vécu longtemps au soleil, dorée comme du pain d'épice bien cuit. Et des yeux verts, d'un vert translucide comme celui d'un lac éclairé par les rayons du soleil du midi... Elle ne sut ce qui la frappa dans cette étincelle de vie qu'elle perçut fugitivement. Peut-être les sentiments qu'elle y lut et qui la firent frémir jusqu'au bout de ses longs doigts fuselés. Elle manqua d'en laisser tomber une de ses torches qu'elle ne rattrapa que d'un mouvement du coude lancé par instinct. Quelque chose lui fit peur... Le jeune homme qu'elle avait vu lui avait semblé lier à elle par quelque chose qu'elle ne comprenait pas mais qui l'inquiétait... Avait-il compris qu'elle se servait de magie ? Rien que d'y penser elle se sentit prête à fuir... elle savait ce qu'elle encourait si quelqu'un comprenait... et elle ne tenait pas à le subir... Oui bien était-ce l'éclat si triste, si dur et si las de ses yeux qui l'avait trompé... avait-elle eu peur d'un reflet de lassitude ? Elle tourbillonna une nouvelle fois, trop inquiète de la réponse qu'elle pourrait donner à ces questions... Tout ce qu'elle savait c'est que quelque chose d'indéfinissable l'attirait chez ce jeune homme... mais que tout en elle s'y refusait... et qu'elle préférait se fier à son instinct. Une fois ses deux numéros fini elle aurait intérêt à s'éclipser le plus rapidement possible jusque sa roulotte et à ne pas en ressortir avant le lendemain soir. Mais, comme toute bonne tzigane qui se respecte, elle jeta bientôt ses ennuis dans le coin de son cerveau et s'abîma une nouvelle fois dans sa danse.


Le rythme augmentait toujours, de plus en plus lancinant, de plus en plus rapide et bientôt la jeune femme ne fut plus qu'une mélange flou de lumière, d'ombres et de reflets. Quelques mots et le feu prit une couleur bleuté étrangement inhabituelle... quelques mots et le bleu se mêla au rouge puis au vert... bien sur la jeune femme avait tout prévu pour pouvoir expliquer ces changements s'il prenait la fantaisie à quiconque de vérifier son numéro... les couleurs pouvaient s'expliquer par quelques produits chimiques habillement étalé pour ne brûler qu'au bout d'un nombre précis de minutes... tout le numéro avait été étudié avec soin pour que toute forme de magie puisse être explicable. Ce qui aujourd'hui peut-être allait pouvoir la sauver, songea la jeune femme pendant que ses pensées faisaient un bref retour. Puis une nouvelle contorsion du buste et elles fuirent pendant que la musique prenait sa place, envahissant le corps et le coeur de la jeune femme jusqu'à ce que plus rien n'existe pour elle que ces roulements et la chaleur du feu qui l'entourait. Plus rien n'existait... Et lorsque la musique se tut toutes les torches s'envolèrent, plus haut qu'elles n'étaient jamais montées et s'éteignirent brutalement pendant que la lumière revenait peu à peu sous le chapiteau. Magie... Elle rattrapa les flambeaux éteint et se figea en une gracieuse révérence. Lorsque la salle fut à nouveau convenablement éclairé elle attendit quelques secondes puis se releva et salua son public. Elle fit un tour de piste sous les applaudissements presque frénétiques et sourit légèrement pendant que la fatigue commençait de s'installer. Elle pirouetta une dernière fois et disparut dans la partie des artistes, la toile du chapiteau retombant derrière elle pendant que l'on annonçait un nouveau numéro. Comme toujours elle fut accueillie par ses amis qui la félicitèrent d'un mouvement de tête, d'un clin d'oeil ou de quelques remarques. Parfois même d'une accolade. Comme toujours elle prit soin de rire et de plaisanter, heureuse de l'heure présente puis sortit dans l'air chaud de la nuit. Il lui restait de longues minutes avant son prochain numéro qu'elle mettait à profit en s'allongeant dans l'herbe pour se reposer... Et elle en avait besoin...
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 31 Mai 2008 - 18:53

Parmi les spectateurs, entre son père et sa mère, l'enfant aux yeux bleus applaudit avec les autres, un sourire étincelant aux lèvres. Prêt à parler, il se tourna sur son siège, et ne pu qu'observer la silouhette qui s'était déjà éloignée, et qui, comme une ombre, se faufilait par la sortit. Le bambin sembla déçu, mais quans sa mère lui demanda du regard, et d'une main sur son épaule, si quelque chose n'allait pas, il lui fit ce sourire tellement gentille que la femme oublia le regard soucieux de son fils. L'un comme l'autre reportèrent leurs attentions au spectacle, quoique le petit continua de guetter quelque chose d'indéfinissable.

La jeune femme avait tout juste quitté la piste que Tyerrhi était déjà à l'extérieur. Instinct primaire, il s'adossa à une roulotte, bras croisés, yeux clos, et déversa la Flamme sur le cirque. Il n'était pas sûr d'y parvenir, mais il voulait essayer, plutôt que de partir avec le remord de n'avoir rien fait. Des remords, il en avait déjà assez...
Ainsi donc il parcourut le terrain, chaque roulotte, chaque coin sombre. Sans presque aucune difficultée, il distingua son habitation des autres. Seulement ce n'était pas vraiment ce qu'il cherchait, il ne s'y attarda donc pas. Il la cherchait, elle, pour être sûr qu'il ne s'était pas trompé. Même si il était presque certain, il connaissait assez bien son état d'esprit actuel pour douter de lui-même.

Mais non, rapidement il eut une réponse. Il ne s'était pas trompé... Il avait peut-être passé un peu plus de temps à chercher qu'il ne l'avait cru, vu qu'elle n'était déjà plus sous le chapiteau, mais dehors, quelque part à l'opposé de là où il était.
Ses yeux verts brillant de milles couleurs traversérent la matière pour l'observer sans se dissimuler, profitant de ce qu'elle ne puisse le voir. Sans savoir pourquoi, il vint à se demander qu'elle âge elle pouvait avoir, qui était ses parents, et comment était-elle arrivée dans ce cirque. Des questions dont il ne voulait pas connaître les réponses. Ca l'aurait rapproché d'elle, et il ne voulait plus être proche de quique ce soit.

Pourtant il se redressa quand même, commença à contourner le chapiteau par la gauche. Chemin faisant, il effleura la toile du bout des doigts, regarda son bras gauche, devant lui. Un bruit dans son dos le fit sursauter, il fit volte face, trop rapidement pour que ce soit naturel. La lumière de son regard fouilla l'obscurité, ne trouva rien. A quoi c'était-il attendu? Probablement à voir celui qu'il s'attendait à voir depuis quelques jours. Celui qui avait été comme un frère pour lui était ressurgi de son passé, combien d'autres souvenirs reviendraient le chercher, lui demander de payer ses dettes?
Non, il ne voulait plus pouvoir donner à quelqu'un le titre de proche ou d'ami, pour ne plus risquer de le blesser par ses erreurs, ou en ne faisant pas de choix. En ne choisissant pas son camp. Il n'avait eut que ça à faire pour épargner ses amis, choisir si il était pour, ou contre eux. Il aurait pu, aurait du ce décider à présent. Il l'aurait si il n'avait pas revu Dji. Maintenant, d'un côté il y avait celui qu'il avait chéri comme un petit frère, de l'autre ceux qui lui tendaient la main pour qu'il avance.

Le rythme de son coeur revint à la normale, il soupira et secoua la tête. Il devait garder les pieds sur terre, les morts étaient morts point barre, et personne ne pouvait les faire revenir. Il pinça les lèvres devant ce mensonge. Les morts étaient morts, mort il avait étét, et il était bien là finalement.
Il se remit en marche en essayant de ne pas penser à tout ça, mais c'était dur de s'oublier soi-même. Enfin il atteignit l'autre côté du chapitaeu. Il ferma les yeux, éteignant la Flamme qui y brillait quand il utilisait cette part de sa magie. Encore là il s'arrêta, cherchant des yeux la silouhette de la danseuse. Il la trouva allongée dans l'herbe, comme une étoile qui se serait posé quelques instants pour se reposer.

Il profita de ses talents d'illusionniste pour tromper l'ouïe de la jeune femme, et glissa sur le sol jusqu'à ce qu'il soit à deux mètres d'elle. Silencieusement, il s'accroupit, un coude sur la jambe, la joue appuyée sur son poing. L'illusion dissipé, il parla tout doucement, sans chercher à dissimuler le timbre légèrement brisée de sa voix. Il n'y serait pas arrivé.


"C'était une jolie danse."

Il pencha la tête sur le côté, ses yeux vert rendus plus foncés par la nuit, comme si cette dernière, non contente de les enveloppée, était allé se loger au fond de son regard.
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Ombrelune
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeMer 11 Juin 2008 - 12:32

La jeune femme ferma les yeux un instant et inspira profondément. Elle sentait ses muscles se refroidirent peu à peu et la tirer légèrement, comme pour lui rappeler qu'elle allait devoir les étirer avant d'entreprendre son second numéro... Elle eut un léger sourire tout en songeant qu'ils avaient raison de protester... Elle était la seule personne du cirque à faire deux numéros... et deux numéros parmi les plus exigeant... Dans sa danse des flammes elle ne pouvait se permettre aucune erreur sous peine de rompre la magie qui ensorcelait les spectateurs... Et dans le second la moindre erreur signifiait sinon la mort du moins une grave blessure pour elle ou ses compagnons... Un léger déséquilibre et le bras qui la soutenait se courberait jusqu'à la déchirure tandis qu'elle chuterait sur le sol dur. Elle s'étira doucement comme un chat, baillant profondément... Elle savait qu'il lui restait suffisamment de temps pour rester sans bouger à regarder les étoiles... son oncle viendrait la chercher lorsqu'il serait l'heure pour elle de s'habiller et d'enchainer rapidement quelques exercices d'échauffement comme un coureur... à ceci près que si ces derniers risquaient une foulure où une élongation au jambe elle risquait la même chose sur n'importe quelle partie de son corps... Et qu'elle ne toucherait aucun arrêt maladie... Elle soupira en songeant à cette injustice... Certes la magie du cirque était de conserver des traditions vieille de quelques centaines d'années où ils devaient s'exhiber sur des places publiques, sans chapiteau et où les principaux spectacles étaient le jongleur, l'hercule, le montreur d'ours, le chanter... et où la plus part d'entre eux n'étaient que des tziganes, venus d'Egypte ou des pays de l'est de l'Europe. Elle aurait bien aimé connaitre cette époque où tout était plus dur mais qui semblait embellie par les nombreux récits fantastiques qui avaient été écrit depuis... Elle eut un léger sourire en songeant que, à cette époque, elle aurait probablement été brûlée vive sur la place publique comme sorcière. Puis elle frémit légèrement... si elle contrôlait bien la magie du feu elle éprouvait pour cet élément une sorte de peur doublée d'une forte attirance... Parfois elle ne parvenait pas elle-même à se comprendre... C'était comme lorsqu'une personne sujette au vertige regardait vers le vide et sentait une légère boule se nouer dans le creux de son ventre alors qu'elle était poussée par l'irrépressible envie de s'y jeter, comme pour tenter de voler, et que tout son être lui criait de s'enfuir, de quitter au plus vite cette endroit... Elle rit toute seule, sans bruit, en songeant qu'elle devait être légèrement folle...

Elle ne sut pas très bien au juste ce qui l'alerta... Certainement pas un son, puisqu'elle n'en entendit aucun... Ou plutôt ce fut une des raisons qui l'alerta... Autour d'elle les insectes s'étaient tus, alors qu'elle était en train de rêver. Se crispant légèrement elle se mit sur le qui-vive sans qu'une quelconque émotion vint se refléter sur son visage. Elle ne tourna même pas la tête pour voir qui arrivait... Il s'agissait probablement d'un de ses compagnons de cirque en quête, comme elle, d'un peu de fraicheur et de repos, après ou avant son numéro... Même si elle-même n'y croyait pas trop... en premier lieu parce que tous ici connaissaient ses habitudes et que personne ne venait jamais la déranger et parce que, aussi doués qu'ils soient, ils n'arriveraient jamais à ne faire aucun bruit en se déplaçant, du moins aucun bruit qu'une oreille aussi exercée que la sienne ne puisse parvenir à saisir. Mais comme, de toute manière, elle ne pouvait rien faire, elle resta allongée, les yeux fermés, à fixer le fond de ses paupières. Elle bailla de nouveau, et, de nouveau, elle s'étira profondément. Elle n'eut pas longtemps à attendre avant qu'une ombre ne vienne obscurcir le peu de lumière claire et imprécise de la lune qui parvenait à filtrer à travers ses paupières. L'ombre s'arrêta, sembla bouger sur place, tout à côté d'elle sans que la jeune femme ne pût réellement déterminer ce qu'elle faisait. Elle attendit sans bouger, presque certaine que l'inconnu aux yeux verts l'avait retrouvé. Elle sentit un léger frisson glacé lui parcourir le dos, sans qu'elle n'en tremblât pour autant. Elle n'eut pas longtemps à attendre avant qu'une voix douce et brisée ne lui parvienne. Une voix qui éveilla sa curiosité. Ses sourcils se froncèrent imperceptible pendant qu'elle se demandait ce qui avait bien pu provoquer cette fêlure dans cette voix qui semblait pourtant jeune et en bonne santé. Elle la laissa parler pendant qu'un sourire ironique et gentiment moqueur se peignait sur ses lèvres... Elle répondit sur le même ton.

- C'était de jolis yeux...

Elle ne dit rien de plus, bien déterminée à ne pas se laisser prendre au dépourvu... bien au contraire... Sa tête bascula légèrement sur le côté et ses yeux s'ouvrirent pour dévisager le jeune homme qui se tenait près d'elle. Il était accroupi à environ deux mètres d'elle, un genoux à terre, l'autre relevé et Ombrelune fut frappée du fait que, en dehors de son coude qui reposait sur sa jambe et de sa joue qui reposait sur son poing, il avait presque la même posture qu'un chevalier du Moyen-Age devant sa dame. Elle le dévisagea en silence, attendant qu'il reprît la parole en premier.
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Tyerrhi
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 28 Juin 2008 - 23:24

[hrp: arf, trop désolé de t'avoir laisser poireauté!!!]


Ce regard vert qu'elle venait de qualifier de "jolis yeux" se teinta d'une tristesse encore plus profonde et prenante. La main qui soutenait sa tête balaya l'herbe sur le sol, alors qu'il se détournait du visage de la danseuse pour fixer un point quelque par ailleurs.
Pourquoi était-il là déjà? Ah oui, parce qu'il avait ressenti "quelque chose" en la regardant. Il ne savait même plus quoi. Il ferma les yeux et leva son visage vers le ciel, comme si il voulait s'y envoler. Il ne dit rien, parce qu'il ne savait pas vraiment que dire.

Pleins de gens avaient un lien avec la Magie, et la plus part d'entre eux avaient une vie normale. Les gens de son espèce étaient plus rares qu'il ne l'avait pensé. Et plus le temps passerait, plus ils le deviendraient. Un jour ils n'existeraient plus. Il en irait sûrement de même pour la magie...


*Tyerrhi?*

Il sursauta, aspirant une bouffée d'air brusquement. Il observa cette inconnue comme si il ne l'avait pas vu quelques secondes plus tôt.

*Tyerrhi, les maîtres te cherchent...*

*Encore quelques instants. Laisse moi encore profiter un peu, s'il te plait...*

Il sentit l'hésitation d'Areys, comme elle-même sentait sa tristesse et son amertume. Après tant de temps, elle n'avait toujours pas réussi à éradiquer la douleur de son apprenti... Elle commençait à craindre que des siècles n'y suffiraient pas. Mais elle n'ajouta rien, lui envya seulement une vague d'apaisement et d'affection.

*D'accord.*

Le jeune illusionniste blond soupira, et pencha la tête sur le côté en regardant les étoiles, une lueur de gratitude balayant l'ombre de regret qui ternissait son visage. Les maîtres... Il avait faillit un nombre incalculable de fois, esquivé les châtiments.
Maintenant il le savait, c'était fini. On ne lui pardonnerait plus. Et si il voulait qu'Encrelune puisse profiter de sa nouvelle famille, il lui faudrait accepter de se faire punir, accepter qu'il avait tord et mal agit. Admettre, qu'une fois de plus, il avait fauté.

Les deux émeraudes se fixèrent sur Ombrelune. Etait-il entrain de vivre ses derniers instants de liberté, prélude d'une longue et ennuyeuse captivité? Les dernières minutes d'un homme libre, sous une nuit sans nuage, avec une parfaite inconnue. Comme c'était ironique... Il était déjà prisonnier depuis longtemps de ce qu'il avait été, et alors qu'on allait enfermer son corps, il se trouvait libre.
Sa main quitta l'herbe et se joignit à l'autre, les doigts à peine entrecroisés. Il ouvrit la bouche, comme si il voulait dire quelque chose. Mais quoi? Il voulait quoi? Dire combien il se sentait mal? Qu'il était inutile de parler, puisqu'il ne se reverrait jamais. Le jeune homme respira, calmement.
Puis il s'assit en se laissant glisser sur le côté, une jambe à moitié repliée, le genou de l'autre remonté assez pour qu'il puisse y poser son coude. La même main que tout à l'heure effleura l'heure de nouveau, y prit appui.


"Vous faites partie de ce cirque depuis aussi longtemps que le feu fait parti de vous?"

L'assurance de ces mots n'effaça pas l'éclat grinçant qui cassait un peu plus sa voix. Il s'en rendit compte, mais ses traits restèrent impassibles. Seuls ses yeux, ouverture directe sur son âme, se teintèrent de fatigue, comme si une issue inévitable approchait.
Tyerrhi ne se rendit même pas compte qu'il ne s'était pas présenté, qu'il ne connaissait pas son prénom à elle. Pas plus qu'il ne se rendit compte qu'il abordait le sujet de la magie comme quelqu'un d'habitué. Mais quoi, après tout, il l'était...
Et puis que lui importait ces questions! Bientôt il n'aurait plus de contact avec personne, pas même avec Areys. Plus de contacts mentaux avec son mentor, plus de contact physique avec ses semblables.
Brusquement il tourna la tête vers elle, croisa son regard et ne le lâcha plus. Aucun de ses dons magiques ne tenta d'agir ou de faire quoique ce soit, même si ils lui auraient permis de voir tout ce qu'il désirait. Il ne la regarda pas avec ses yeux de flammes, comme pendant le spectacle, mais seulement avec ses yeux d'hommes. pourtant rien n'y fit, dans ce vert profond courait une flamme multicolor, presque insaisissable tellement elle était insignifiante. Une force sans limite pour un homme finalement bien faible.
Cette fichue force que son père n'avait jamais été autorisé à posséder, qu'on lui avait offerte sans rien demander en échange. Qu'on lui avait offerte avec une famille et des amis. Et à force de se refuser à leurs esprits, à force de chercher à être seul, il allait l'être.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 14:08

Contente de sa réplique, Ombrelune délaissa la silhouette du jeune homme pour s'intéresser à nouveau aux rares nuages qu'elle voyait passer dans le ciel, comme des petits morceaux de coton blanc effiloché qui se serait éparpillés dans le ciel noir. Quelques étoiles s'étaient déjà levées, se confondant avec les points scintillants de quelques avions qui croisaient, loin au dessus de leurs têtes. La lune faisait doucement briller d'un éclat pâle et irréel la jeune femme dont les contours imprécis se fondaient dans l'obscurité comme si elle n'était qu'une partie de l'univers ouaté qui les entourait. Ses grands yeux noirs étaient enfoncés dans l'obscurité, semblable à deux cavité sans fond. C'était à peine si un rayon de lune venait en faire briller l'iris. Ses hautes pommettes bien découpées se détachaient de l'obscurité de son visage tandis que ses lèvres et son nez semblaient guider la lumière selon un fin trait avant de la laisser se dissiper doucement sur son menton volontaire. Sa longue chevelure ébène se fondait dans l'herbe qui semblait tout aussi noire. Sa longue jupe rouge bruissait doucement sous l'effet d'une petite brise chaude qui venait l'agiter mollement. Le rouge semblait s'être obscurci pour prendre des teintes de sang comme si le corps entier de la jeune bohémienne se fût retrouvée ensanglantée. Le silence s'éternisant, ce qui n'était pas pour lui déplaire mais qui commençait à être intrigant en de telles circonstances, elle releva la tête et regarda longuement le jeune homme qui se tenait près d'elle et qui semblait avoir disparu dans un monde intérieur sans fin ni fond et qui le dévorait peu à peu. C'était à peine si, pendant les quelques minutes qu'avait duré la rêverie de la jeune femme il avait bougé. Sa main s'était déplacé, maintenant posé sur l'herbe, et son regard c'était tourné vers ailleurs... c'était les deux seuls changement. Tout son visage c'était, dans le même temps, couvert d'une grande tristesse que la jeune femme rejeta d'un mouvement d'épaules. La tristesse ne servait à rien, elle ne résolvait jamais rien... Elle faillit se désintéresser de la question du même haussement d'épaules dédaigneux que celui par lequel elle expédia aux nues ses propres problèmes mais se retint aux derniers moments. Tout absurde qu'elle soit, on ne devait jamais négliger la peine d'autrui. Elle continua donc de le regarder en silence, lui offrant son soutient muet.

Elle le vit tourner le regard vers elle pendant que celui-ci s'éclaircissait d'un soupçon de gratitude comme si quelque chose ou quelqu'un venait de ramener à son esprit quelques souvenirs dissipés et agréables et érigeaient un frêle rempart contre sa tristesse grandissante. Elle resta impassible pendant qu'il la jugeait du regard comme s'il se demandait ce qu'elle pourrait lui apporter et pourquoi il était ici à deviser avec une parfaite inconnue vers laquelle il se sentait attiré sans bien comprendre pourquoi. Elle le vit ouvrir la bouche, esquisser un mot qu'il n'acheva pas, se redresser, changer de position. Il semblait vouloir trouver en lui un courage qui l'avait déserté depuis longtemps pour ne devenir qu'une résignation épuisée. Elle ne fit aucun effort pour l'aider sachant avec une quasi certitude que le moindre mot, au lieu de l'aider n'aurait fait que l'enfoncer d'avantage dans ses brumes de silence. Alors qu'elle n'y croyait plus, brutalement quelque chose traversa la résignation et vint mourir sur ses lèvres comme épuisé de l'effort qu'il avait du fournir. Pendant quelques instants elle resta légèrement surprise. Depuis le début elle n'avait pas douté qu'il avait compris le lien qui la liait au feu mais elle n'aurait jamais cru qu'il en parlerait aussi franchement, avec une personne qu'il ne connaissait pas et qui, malgré ses pouvoirs ou plutôt, à cause d'eux, aurait pu le trahir, pour sécuriser ses arrières ou effrayée par le reflet d'elle-même qu'il lui offrait. Sa voix était grinçante et déchirée, tendue d'une émotion impalpable et qui, au fond, était la seule preuve que lui offrait le jeune homme qu'il était vraiment humain et qu'il n'était pas une statue de glace, figée pour l'éternité dans une pose glacée et rigide. Elle méditait sa réponse lorsque brusquement le regard du jeune homme, qui s'était envolé vers ses pensées, se posa sur elle, presque insoutenable de force et de faiblesse confondue. Un magicien... il était un magicien comme elle, même si elle n'aurait pu déterminer à quel point elle avait raison ni à quel point ils se ressemblaient. La flamme vive qui brillait dans le vert de ces yeux le lui disait trop clairement. Elle prit son temps pour répondre, sans lâcher se regard qui semblait la supplier de l'arracher à quelque chose qu'elle ne connaissait pas.


- Je suis née dans ce cirque... et il me semble que j'ai toujours été liée au feu... mais je n'ai aucun moyen de le savoir et, d'ailleurs, cela m'importe peu. Il y a des question dont la réponse ne compte pas... seul ce qui est compte... Je suis ce que je suis, pourquoi irais-je chercher plus loin ce que je ne saurais jamais ?
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 15:40

Tyerrhi sourit, comme si le simple fait d'entendre sa voix, d'avoir une réponse, lui proccurait le peu de bonheur dont il avait tant besoin. Et puis ce qu'elle avait dit été si simple, si plein de bon sens...
Elle avait semblé surprise, mais à peine. Comme si elle s'y attendait. Et en lui répondant elle n'avait pas hésiter un seul instant à le regarder droit dans les yeux.

Se rendait-elle compte de ce qui lui faisait face? Autre qu'un quelconque manipulateur de forces étranges et paranormales, devinait-elle tout ce qu'il était, avait été? Avait-elle sû voir, au fond de ses yeux vert, derrière son visage d'adolescent tout juste devenu adulte, les milliards d'années qui le séparait de ce monde?

Cette fois ci il ne laissa pas le silence s'installer, et murmura autant pour lui que pour elle.


"C'est une belle façon de voir les choses..."

Il aurait voulu la regarder entièrement, mais seul ces yeux noirs que la nuit rendait profond le captivait. Il aurait voulu pouvoir y allumer une autre flamme que celle qu'elle connaissait, mais il savait qu'il n'en aurait jamais le temps. On apprenait pas en quelques minutes...
Dommage, il aurait aimé.
Aimer quoi, il n'était pas sûr que ce ne soit qu'allumer la Flamme. Peut-être aurait-il voulu pouvoir rester avec elle plus longtemps, juste parce qu'elle paraissait simple. Elle avait grandit dans un cirque, ce cirque, qui devait être une véritable famille pour elle. Elle avait apprit seule à comprendre et contrôler son pouvoir. Finalement, c'était mieux ainsi. Ils se seraient croisé une poignée de secondes, un court instant. Il n'aurait pas l'occasion de changer ou bouleverser sa vie, comme il l'avait si souvent fait avec d'autres. Et avec lui-même.
Mais il n'oublierait pas cette danseuse. Il s'en souviendrait comme il se souvenait des autres, de Myuze, des enfants que son père avait capturé puis tué, des amis qu'il avait perdu, abaondonné ou refusé. Un souvenir de plus...


*Ils savent que tu es là...*

Sa mâchoire se contracta, il détourna brusquement les yeux pour regarder ailleurs, alors qu'une mèche de ses cheveux blonds lui balayait le front. Son visage tourné, dissimuler son trouble, sa détresse subite, sa peine.
Déjà, il allait déjà devoir partir.
L'illusionniste regarda de nouveau la danseuse, se contre fichant totalement qu'elle puisse lire ses émotions sur son visage comme dans un livre ouvert. A quoi bon cacher ce qu'il ressentait, il ne pourrait plus le faire avant... Longtemps. Ses lèvres pincées se déserrérent, il soupira profondément. Il sentait qu'Areys était encore là, comme il la sentit se retirer doucement. Comme la fois d'avant, elle s'était contenter de venir, de lui dire, puis de le laisser tranquille, l'effleurant juste mentalement pour lui montrer qu'elle continuerait de l'aimer comme un frère. Quoique les autres décident.


"Je..."

*Viens si tu ne veux pas que l'on vienne te prendre!*

Ses traits se crispèrent comme si la voix glaçiale qu'il venait d'entendre le poignardait dans le dos. Il frémit, mais ses yeux vert restèrent plonger dans ceux de cette inconnue.

*Un dernier instant...*

Une supplique... Lui si fier devant les autres suppliait qu'on lui laissa encore... encore un instant.

*Tu n'as plus aucun droit! Tu as tout refusé, ignoré nos avertissements. Ton orgueil a trahit le pacte que tu as fais en nous rejoignant! Tu dois payer maintenant. On ne peut plus accepter tes erreurs. Il y en a eut trop... Viens.*

Son regard d'émeraudes s'éclaira de flammes multicolores, comme un cristal dont les facettes étaient éclairés par le soleil de midi. Il repoussa l'esprit de Mars, dressa la Flamme dans son esprit et verrouilla son âme, refusant définitivement ses pensées aux autres.

"Je vais devoir vous laisser jeune danseuse..."

Brusquement la peur l'envahit, semblable à celles de son enfance. Cette fois c'était vraiment fini. Il ne pouvait plus revenir en arrière, il ne serait pas pardonné.
Mais ce dernier instant de sa vie libre, il voulait le passer seul dans sa tête, à regarder ces yeux noirs...

Une dernière fois.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 17:24

Un sourire... Elle avait réussi à tirer un sourire de ce visage si sombre... Ombrelune en fit surprise et touchée. Elle-même garda un visage impassible tout en détaillant toutes les émotions qui filaient, comme les nuages qu'elle observait quelques minutes auparavant, dans ces yeux verts, sur cette bouchée relevée par un sourire. Elle continua de le regarder tout en songeant qu'au fond ce qui manquait à cet inconnu était un ami... ou plutôt, à voir son émerveillement, il lui manquait juste quelqu'un qui ne le considère pas comme un renégat et qui accepte de lui parler comme on parle à un être humain et non à traitre. Il paraissait à la fois si jeune, ses traits, ses lèvres, son nez, son menton à peine couvert d'un fin duvet de barbe, et si vieux, comme s'il avait vécu bien plus de choses qu'elle ne pouvait imaginer et qu'elle n'en vivrait jamais. Et ce qu'il avait vécu semblait l'avoir profondément marqué... il avait renoncé à cause de tout cela, à cause de tous ces souvenirs. Même quelques mots aussi simples que ceux qu'elle avait prononcé l'avait touché... Elle secoua doucement la tête pour chasser quelques mèches qui lui tombaient sur le front et les joues et qui la chatouillaient. Elle sourit légèrement et répondit de sa voix douce et malicieuse :

- C'est juste ce que je crois être la vérité... Ici on fait comme on peut... On vit au jour le jour et on improvise toujours... Nous sommes ce que l'on a fait de nous et nous sommes ce que l'on veut être. On apprend vite à manipuler les apparences dans un cirque à ne plus trop se poser de questions.

Pendant un instant la jeune femme crut que l'étranger allait rester ainsi, entre paix et douceur, un peu nostalgique mais heureux de retrouver pour quelques instants un peu de son ancienne quiétude. Mais, alors que tout semblait tranquille elle vit brutalement ses traits se contracter comme si quelque chose ou quelqu'un venait de le rappeler brutalement à l'ordre, l'arrachant à sa rêverie. Elle se redressa légèrement, sur le qui-vive, sentant qu'un danger approchait. Elle ne parvenait pas à savoir pourquoi elle se sentait concerner mais c'était le cas. Elle le fit frémir et se redresser comme si un poignard de glace venait de lui être planté dans le dos. Alors elle se redressa lentement jusqu'à se retrouver assise, les jambes serrés contre sa poitrine pendant que ses yeux fouillaient l'obscurité de la nuit. Pendant quelques minutes le silence ne fut troublé que par le doux chant des grillons puis il baissa lentement son regard vers elle, sembla chercher ses mots... Ombrelune ne fut pas surprise lorsqu'il les prononça. Elle s'y était attendue. Elle le savait. Ce qui ne l'empêcha pas de répliquer.


- Comme si vous en aviez envie... Pourquoi faire ce que vous ne voulez pas ?
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Tyerrhi
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 18:24

Il l'observa se redresser, se demandant bien ce qu'elle pourrait faire si Ils venaient le chercher ici, et surtout si Ils oseraient. En théorie, non. Seulement là... C'était différent. Il se rebellait complètement en s'isolant ainsi. Tous ne se déplaceraient pas, sûrement pas. Areys non plus.
Non, seul Mars avait assez de culot et d'orgueil pour se montrer et venir le chercher.

L'illusionniste ne semblait plus avoir besoin de chercher ses mots. Il avait toujours la même crainte inscrite sur ses traits, la même tristesse dans les yeux. Mais il n'avait plus le temps de penser à autre chose. Ni de se laisser aller à de longs silences...


"Parce qu'on m'y oblige."

Il se leva souplement, mais ne parti pas et resta à côté d'elle, regardant autour d'eux avec ses yeux de feu. Ne repérant aucune trace de Mars; il continua.

"La magie c'est compliqué. Certains, comme vous, la possèdent simplement. D'autres naissent au plein coeur de la magie et en restent prisonniers."

Il tourna la tête vers elle. Où était ses vingt ans qu'il semblait avoir plutôt? Il se serait vu, il aurait cru voir son père à trente ans, le père de son enfance.
Il se baissa, se remit accroupit comme si il s'apprêtait à parler avec une enfant. Non, elle n'était pas une fillette et il le savait bien. Mais avant de partir il ne pouvait s'empêcher de lui parler encore un peu. Avant de partir... Avant de se faire emmener. Il voulait qu'elle sache, quand sa magie un jour se ferait remarquer par quelqu'un d'autre que lui, peut-être. Il voulait être sûr qu'en aucun cas elle ne ferait toutes les bêtises que lui avait fait. La magie n'était pas un monde, elle fesait parti de la dimension. Il se refusait à partir sans la mettre en garde contre tout ceux que son pouvoir pourrait intéresser.


"Toi, ne fais jamais ça. Continue de vivre au jour le jour. Et si quelqu'un vient te proposer plus de puissance, un meilleur contrôle, n'accepte pas."

Il se releva, grave et déterminé. Il ne cessa de la regarder, attendit. Non il ne partirait pas. On viendrait le chercher, au moins ça finirait de leur faire les pieds.
Il les sentit dans sa tête, se heurter à ses défenses. Ils étaient maîtres, mais il était mi sorcier mi démon, et connaissait par coeur leurs façons d'agir. Il ne se rendrait pas si facilement.
Seulement quand l'un d'eux serait face à lui, il le suivrait, sans rien dire ni rien faire. Pas d'affrontement. Et cette danseuse dont il ne connaissait même pas le nom ne risquerait pas d'être victime d'un sort parti de travers
Une dernière chose lui traversa l'esprit à la vitesse de l'éclair. Sa main tira de sa poche son portable, qu'il regarda, laissa tomber aux pieds de la jeune femme.


"Sers t'en pour me rendre un service. Dans le répertoire il y a deux numéro. Appelle celui d'Aymeric, et dit lui que Tyerrhi lui dit Adieu."

Il tourna la tête de nouveau, balayant le périmètre autour d'eux. Les flammes dansant avec de plus en plus de force dans ses yeux. Ils avaient renoncé à s'acharner sur ses défenses.
Il ne restait plus qu'à l'attendre, lui.

Né dans le monde de la magie, seule sa mère avait essayé de l'y soustraire. Quand il avait comprit qu'il allait mourrir, il n'avait eut d'autre choix que de regagner le monde de la magie en lequel il croyait.
Depuis il n'avait jamais revu sa mère, le second numéro du répertoire. Il avait continuer de vivre dans un monde qui existait sans exister. Puis il avait découvert d'autres dimensions, et avait comprit que la magie existait dans les mondes, pas à côté.

Une fois encore il plongea ses yeux vert dans xeux de la danseuse. Il aurait aimé pouvoir les regarder une éternité...
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 20:02

Ombrelune écouta le jeune homme parla. Elle l'écouta jusqu'au bout sans qu'aucune de ses émotions ne transparaissent sur son visage. Elle seule savait toutes les résonances que ce discours éveilla en elle. Non seulement parce qu'elle sentait qu'elle était la dernière planche de salut de cet inconnu mais aussi parce qu'elle sentait que la moindre des ses paroles éveillait en elle des échos qu'elle ne connaissait pas et qui l'intriguait. Qu'on l'y oblige ? Ainsi donc il existait quelque chose en ce monde qui pouvait obliger quelqu'un à faire ce qu'il ne voulait pas ? Elle-même n'y croyait pas... Chacun était libre, entièrement libre, ce qui était à la fois un don et une malédiction. La jeune femme pensait que chacun de nos actes en déterminait un autre et que, pour cette raison, chacun devait s'appliquer à ne déranger personne sans quoi on se rendait coupable d'avoir entravé la liberté des autres. Mais personne n'avait le droit de vous demander quelque chose que vous ne souhaitez pas faire, pour ce même principe. Chacun devait avoir un total contrôle sur sa vie et, si pour des raisons bien précises, on devait arrêter une personne celle-ci ne devait jamais se résigner à se plier à cette règle si celle-ci lui déplaisait. Un meurtrier, tout aussi horrible qu'il soit, ne devait jamais se plier à la loi qui le menaçait de punitions si celui-ci ne le souhaitait pas. S'abandonner à la décision d'autrui revenait à s'enterrer soi-même. Quand à vouloir une puissance plus grande, plus forte, à quoi cela pouvait-il servir ? Elle-même n'avait jamais demandé à avoir de la magie. Elle en avait et s'en accommodait mais ne demandait rien de plus. Sans compter que les offres de ce genre vous apportait rarement de bonnes choses... A trop vouloir décrocher la lune on tombe de son escabeau... Cette phrase fit effleurer un sourire sur ses lèvres... Combien de fois sa mère la lui avait-elle répéter ? Elle en avait perdu le compte mais affectionnait ce souvenir tout particulièrement. Quoiqu'il en soit, songea-t-elle avec un nouveau sourire, elle était touchée par la volonté du jeune homme de la protéger et de vouloir, semblait-il, lui éviter les mêmes erreurs que lui-même avait commis. Elle le regarda se relever, se rabaisser. Elle regarda le portable tomber à ses pieds sans faire un seul geste pour le prendre puis releva la tête, le prit, et le remit d'autorité dans la main du jeune homme tout en se relevant dans un geste fluide. Il était venu l'heure pour elle de se préparer pour son prochain spectacle.

- Non...

Pendant quelques secondes le mot flotta dans l'air pendant que la jeune femme refusait la demande de son interlocuteur. Elle sentit sa déception et esquissa un léger sourire pendant qu'elle secoua sa lourde masse de cheveux. Le silence dura un temps après quoi, ayant pitié de lui elle s'expliqua en quelques mots lapidaires.

- Je ne le ferais pas. Si quelqu'un doit le faire, c'est toi... Pas moi... Et je ne pense pas que tu le feras. Si tu ne veux pas partir, tu ne dois pas partir... Je ne pense pas que ceux qui veulent te prendre viendront te chercher dans un cirque plein de monde. Et si c'est le cas nous serons deux pour te défendre... Surtout que s'ils ont le pouvoir de te faire faire ce que tu ne veux pas ils sont plus forts que toi. Et si tu as pu voir que je maitrisais le feu ils le sauront aussi. Ils ne s'en prendront probablement pas à deux magiciens. Suis moi.

Sans lui laisser plus le choix elle lui tourna le dos et, d'un pas volontaire, elle s'engagea dans le chemin pour rentrer sous le chapiteau, sans même regarder derrière elle. Elle savait qu'il la suivrait. Elle le savait comme elle savait que pour quelques temps encore elle avait le pouvoir de lui offrir le refuge qu'il cherchait tant. Elle marchait d'un pas vif sans être trop rapide, évitant d'un délicat mouvement des hanches, les fils tendus sur son chemin. L'herbe jaunie crissait doucement sous ses pas à mesure que les brouhahas des artistes et les applaudissements des spectateurs se faisaient plus forts et déchiraient l'air de la nuit. Avant d'arriver à morceau de toile relevé qui formait l'entrée des saltimbanques et qui laissait passer un flot de lumière crue, la jeune femme s'arrêta dans l'obscurité et se retourna avant de laisser s'échapper quelques mots.


- Je ne veux nulle puissance, nul contrôle. Je me suffis à moi-même et je ne souhaite rien de plus. Si je dois devenir plus forte alors je le deviendrais... mais que si cela doit arriver. Mais même si toi-même tu as péché, même si tu t'es laissé entrainer vers des lieux ou tu ne voulais pas aller n'oublie jamais que chaque personne a toujours une chance de recommencer et cela aussi longtemps qu'elle le souhaite sincèrement. Aussi longtemps qu'elle regrettera ses actes et voudra les effacer. Ne laisse personne d'autres décider à ta place de ce que tu veux faire. Ils ne peuvent te comprendre et toi seul à pouvoir sur toi-même. Ne les laisse pas te persuader.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 20:32

Portable mécaniquement remit en poche, Tyerrhi la suivit sans un mot, écouta chacune de ses paroles, sans répondre. Une fois de plus il fuyait plutôt que d'assumer ce qu'il avait fait. Seulement cette fois, il ne regrettait pas de fuir.
En l'écoutant, il se souvint de ce que Quadehar lui avait dit... Ikana l'aurait pardonné. Tout recommencer, tout refaire, et vivre de nouveau, tout ça ne tenait qu'à lui d'y parvenir. Mais son passé lui semblait enchainé aux chevilles et l'empêchait de continuer. C'était toujours la même chose. Il ne savait ni où était le bien, ni où était le mal, pas plus que la justice ou l'injustice. Il agissait en fonction de ses sentiments. Comme un animal, il se servait de son instinct.

Elle avait raison en tout ce qu'elle disait, et tord à la fois. Il avait eccepté d'apprendre la magie de la Flamme, de la posséder. En échange de se pouvoir, il aurait du accepter de faire parti de la famille de ceux qui la possédait. Une sorte de collectivité... Il n'y était jamais arrivé.
Sa famille c'était son père, mort, et sa mère dieu sait où. Ces gens auprès des quels il avait apprit étaient tout au plus des compagnons.
Areys était son amie, Encrelune également. Les autres... Ils n'avaient jamais prit la peine de vraiment le comprendre.
C'était pour cette raison qu'il voulait qu'Encrelune vive chez Aymeric. Et que Mars allait venir le chercher.


"Ca pourrait marcher, mais je ne leur échapperai pas longtemps."

Il disait ça, mais il la suivait. Ce n'était que partie remise mais ça ne le dérangait pas, au contraire. Il gagnait là un répit, peut-être de courte durée, mais dont il avait besoin.
Il n'était pas sûr de comprendre ce qui motivait cette jeune danseuse, mais il lui faisait confiance. Elle lui faisait penser à Quadehar et Areys en même temps. Moins la part exaspérante du sorcier.
Mais ils allaient gagné du temps. Et il pourrait mieux lui expliquer qui ils étaient, et pourquoi ils le cherchaient.

Avant qu'elle n'entre dans le chapiteau, il l'attrapa par le poignet. Une image lui sauta à l'esprit, une main posée sur son épaule, un autre poignet... Il repoussa le souvenir.


"Avant, une chose. Comment t'appelles-tu."

En même temps qu'il parlait, il sentait la pression augmenter sur son esprit. Si ils recommençaient à le harceler de ce côté, c'était que Mars allait arriver, bientôt.
Il opposa une vive résistance, jusqu'à ce qu'ils le lâchent et abandonne de nouveau. Il sentit quelque chose, quelqu'un se faufiler dans son esprit, entre ses barrières et ses boucliers. Et il n'existait qu'une petite souris capable d'une telle chose...
Le réconfort et la chaleur de l'esprit d'Encrelune traversérent son esprit avec douceur, sans qu'un mot ne fut échangé. Alors le garçon savait déjà... Et il restait avec lui. Ca ne l'étonnait pas, le gamin lui devait tant de choses... Mais il en fut réjouit.
Son visage resta muet alors qu'il attendait la réponse de la danseuse. Il avait toujours une ombre de crainte, de peine en lui, mais il avait aussi un certain soulagement.
Il n'était pas encore seul.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 20:59

Le jeune homme l'avait suivi... Elle sentait sa présence dans son dos, sans même le voir. Quelque chose lui souffla qu'il était lié par la magie, lié par leurs secrets respectifs qu'ils ne connaissaient pas mais dont ils connaissaient l'existence l'un chez l'autre. Elle sentait le soulagement du jeune homme lorsqu'elle avait décidé de prendre son destin en main ou plutôt de lui donner l'élan nécessaire pour suivre la voie qu'il souhaitait. Elle se demanda ce qui pouvait bien l'attendre et ce qu'il avait bien pu vivre pour qu'il soit à la fois si heureux et si inquiet à l'idée de fuir ce qui lui déplaisait. Qu'aurait-il vécu s'il n'était venu dans ce cirque, si elle avait refusé de le laisser aller, si elle n'avait pas été là ? Qui étaient donc les personnes qui le recherchaient ? Pourquoi le recherchaient-elles ? D'un haussement d'épaules mental la jeune femme rejeta ses questions qui n'avaient aucune importance. Elle ne pouvait pas changer le passé et n'avait aucun pouvoir de savoir ce qui c'était passé. Quand à l'avenir c'était à elle, à elle et au magicien de le déterminer. Alors qu'elle allait sortir de l'ombre elle sentit une main lui saisir le poignet, comme un dernier mouvement de crainte, et la tirer doucement en arrière. Elle se retourna et jaugea en quelques instants le visage qui la dévisagea comme si rien d'autre n'existait qu'elle, comme si elle était, pour quelques secondes précieuses, le début et la fin de tout. Elle sourit malicieusement et souffla avec une douceur inhabituelle.

- Mon nom de scène est Flamme... Mais je m'appelle Ombrelune.

Sa main se glissa doucement dans la sienne et lui pressa les doigts avec gentillesse. Devant eux quelques silhouettes passaient, courraient, semblaient chercher quelque chose ou s'interpellaient en riant.


- Ne t'inquiète pas de ce qui arrivera, ne t'inquiète pas de ce qui a pu arriver... Pour l'instant contente toi de me faire confiance...

Et elle le traina doucement hors de l'obscurité. Lorsqu'ils la virent paraitre, main dans la main avec un jeune homme, ses amis se turent pendant quelques instants puis la saluèrent à grand renfort de sourires et de rires dont une bonne partie était destinée à son compagnon. Ils ne se se seraient jamais permis la moindre remarque et faisait confiance à la jeune femme pour savoir ce qu'elle faisait. Elle était connue dans tout le cirque pour avoir un bon sens à toute épreuve et, si elle se comportait comme cela avec un inconnu, c'est qu'elle avait ses raisons. D'ailleurs elle ne semblait ni effrayée ni contrariée. Elle leur adressa un grand sourire et un peu signe de sa main valide avant de se glisser souplement sous le chapiteau, guidant le magicien qui, sans elle, se serait perdu dans la foule hétéroclite d'animaux et d'artistes. La cacophonie ambiante empêchant toute conversation, la jeune femme ne tenta pas de parler. Elle poursuivit sa route jusqu'à une petite loge devant laquelle elle croisa son ami d'enfance qui la regarda, les sourcils légèrement froncés par la jalousie. Elle lui répliqua d'une même moue farouche qui l'empêcha d'esquisser un seul mot et, écartant le rideau de velours qui fermait la minuscule loge, elle s'y engouffra, le magicien derrière elle. Lorsque le tissus retomba derrière eux, une sorte de calme sembla s'installer provisoirement, comme si un mur d'ouate c'était dressé entre eux et le monde extérieur. La jeune femme se retourna et adressa un léger sourire à son compagnon qu'elle imaginait sans peine déboussolé par un monde qu'il ne connaissait pas. Puis elle ouvrit le petit placard qui occupait le mur du fond et en tira ses affaires pour son prochain numéro. Elle se dévêtit rapidement, pliant soigneusement sa robe et ses collants pour les poser sur une petite tablette, entre une quantité impressionnante de maquillages. Elle jeta un rapide coup d'oeil au miroir tout illuminé par des ampoules qui trônait juste au dessus, esquissa une petite mot et jaugea rapidement l'état de son maquillage. Puis, se rappelant son idée, elle se retourna jusqu'à l'armoire, fronça les sourcils, évalua du regard le jeune homme qui se tenait près d'elle et retourna jusqu'au rideau qu'elle ouvrit, s'en servant pour se cacher la poitrine, plus par provocation gentiment taquine que par réelle pudeur, après tout elle portait toujours ses sous-vêtements, tout aussi léger qu'ils soient. Lorsqu'il la vit paraitre son ami fronça les sourcils. Elle le rassura d'un sourire et lui fit signe d'approcher. Lorsqu'il fut arrivé près d'elle elle lui chuchota quelques mots à l'oreille qu'elle ponctua d'un vigoureux hochement de tête. Elle ne porta aucune attention à ses sourcils qui se froncèrent et le regarda partir avec une moue de satisfaction. Il revint quelques minutes plus tard, portant dans ses bras une ancienne tenue d'équilibriste. Elle eut un sourire ravi, la saisit, planta un baiser sonore sur la joue de son ami et laissa le retomber le rideau derrière elle. Puis, se retournant, elle tendit les vêtements au magicien avec un sourire malicieux.


- Je crois qu'ils vous iront.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 22:04

Toute la foule, ce nombre incroyable de personnes, de bêtes, ces bruits et ses odeurs, tout submergea l'illusionniste qui n'eut plus d'autre choix que de suivre Ombrelune. Il n'apperçut même pas les sourires et saluts, occupé à fermer ses sens un par un, pour leurs rendre leurs capacités normales.
Quand il put supporter de voir, écouter et sentir, il croisa le regard d'un type qui devait avoir l'âge de la danseuse, et sans magie il sentit sa jalousie. Jalou de quoi, ça il préférait ne pas le savoir. Si tenir une fille par la main pouvait rendre jalou un autre homme... Il ne pu s'empêcher de tourner la tête pour regarder une seconde fois le jeune homme.

Il ne comprit pas trop le comment du pourquoi, mais il se retrouva dans la loge d'Ombrelune, à l'abri des aggressions sonores de l'extérieur. Il souffla un bon coup, se rendant compte quand moins de cinq minutes il s'était retrouvé tendu à l'extrême.
Et il était toujours, au point de ne même pas remarquer ce que faisait la danseuse.

Timidement, il pointa son esprit en dehors de sa carapace, et chercha ce qui pouvait bien produire un tel effet sur lui. Il devint blême.
Il aurait du s'en douter... Mars.
Il déglutit presque de travers, sentit de nouveau l'autre gars, le jalou, qui apparement l'était toujours. Si ce gamin imaginait quoique ce soit entre son amie et lui, ça relevait du délire total. Il devait avoir un milliard de sciècles de plus qu'elle. Quoique, il n'en était pas sûr... mais en tout cas il n'était sûrement pas là pour lui piquer sa copine, il avait d'autre soucis en tête.


*Moi par exemple?*

Tyerrhi retint un juron de surprise, et se recomposa un visage calme, quoiqu'un peu tendu. Ce fut seulement à cet instant qu'il remarqua ce qu'elle lui tendait.
Mécaniquement, il prit les vêtements, ne notant rien de plus qu'elle alternait sans cesse entre le vouvoyement et le tutoyement. Exactement le genre de détail inutile...


*Je sais que tu es là Tyerrhi, tu ne vas pas m'échapper longtemps.*

Le jeune homme blond manqua de grincer des dents, se dévêtit sans réfléchir, trop occuper à répondre à Mars plutôt qu'à se soucier de sa pudeur.

*Pari pas tu risquerai de perdre. N'oublie pas Mars, la Flamme ne doit pas être dirigée contre des humains....*

*Elle fait de la magie.*

*... ni contre les innocents. Et elle est sacrément motivée pour m'aider.*

Un silence suivit, puis l'autre ricana.

*Je t'aurai. En attendant, je vais admirer le spectacle...*

Tyerrhi haussa un sourcil, puis réalisa brusquement qu'il avait mit les vêtements qu'elle lui avait donné.
Il se tourna vers la glace, se dévisageant comme si il ne s'était jamais vu. Mais pas plus d'une seconde. Il détourna la tête, amer.
*Tu pourras au moins te regarder dans une glace!*
Il soupira et chassa le souvenir avant de se tourner vers Ombrelune, brusquement beaucoup plus sceptique.


"C'est quoi le plan là..."

Le ricanement de Mars continua. Il espéra se tromper...
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeDim 6 Juil 2008 - 0:11

Durant tout le temps où Ombrelune s'était activée dans la loge, elle avait senti la magicien planté près d'elle, complètement crispé. Elle crut tout d'abord que le bruit, le désordre et le tumulte ambiant en était la cause, elle connaissait que trop bien le choc étrange que ressentait toute personne étrangère à un cirque quand elle rentrait pour la première fois dans un tel lieu. Mais quelque chose, peut-être un léger tremblement, un infime tressaillement, lui fit comprendre que quelque chose d'autre en était la cause, probablement le sentiment de l'arrivée imminente d'un danger, ou peut-être un détail qu'elle n'avait pas remarqué et qui avait attiré son attention, à lui. Elle n'y prêta pas attention. Quoiqu'il puisse arriver elle ne doutait pas qu'elle s'en tirerait sans dommage, après tout, personne ne lui en voulait, à elle. Et, de toute manière, pour l'heure elle ne pouvait rien faire de plus que de faire ce qu'elle faisait... Elle n'avait aucune envie de s'inquiéter pour le moment. Lorsqu'elle remit le vêtement dans les bras du jeune homme elle se recula de quelques pas pour l'observer tout en comptant mentalement les minutes qui s'écoulaient et qui la séparait d'une réaction très attendue. Elle le vit se dévêtir mécaniquement, inconscient de sa demi-nudité, ce qui l'amusa beaucoup. Elle devait remarquer qu'il était plutôt beau garçon... Très beau garçon... Elle esquissa un sourire lorsqu'elle le vit se revêtir, de la même façon mécanique et absente... Il n'avait toujours pas compris. Et elle avait atteint le stade des deux minutes... Son sourire se fit de plus en plus malicieux... Jusqu'à ce que le jeune homme ne se retourne, n'aperçoive son reflet dans la glace et se retourne vers elle, à demi horrifié et sceptique... avant de poser la question qu'elle attendait. Elle éclata joyeusement de rire, posa une légère bise sur sa joue.

- Oh mais tu as parfaitement compris ce que je voulais te faire faire... N'ayez crainte.... Elle reprit son sérieux et devint très grave. Notre numéro dure très exactement dix minutes. Pendant ces dix minutes tu seras assis parmi les spectateurs. Si je ne me trompe pas ceux qui te recherchent sont déjà là... tu auras donc précisément dix minutes pour leur parler et t'expliquer avec eux. Après quoi j'annoncerais une nouvelle attraction et je demanderais à un spectateur de monter jusqu'aux trapèzes où nous sommes. Bien évidemment ce sera toi. Tu voleras une fois, tout sera sécurisé. Si l'entretien c'est bien passé... libre à toi de faire ce que tu veux. S'il s'est mal passé tu rentres avec nous dans l'arrière salle. Là tu ôteras tes vêtements pour garder cette tenue de cirque. Je doute que cela puisse servir à quelque chose mais je n'en sais rien... Si je te maquille et te coiffe tu auras peut-être un espoir d'améliorer pour quelques minutes ta chance de passer inaperçu.

Sans lui laisser le choix d'articuler un seul mot, elle le prit doucement par les épaules et le fit pivoter jusqu'à la chaise, face au miroir, où elle le fit s'assoir. Puis, jugeant qu'elle ferait mieux elle-même de se préparer, elle s'assit sa nouvelle tenue, d'un vert très pâle, brodé de jaune vif et commença à se l'enfiler, se tortillant légèrement pour faire coulisser le tissus trop moulant tout en continuant à commenter.


- Je vais commencer par un peu te maquiller. Cela ne se remarquera pas dans l'obscurité où est plongé la salle des spectateurs... Et cela m'épargnera du travail si nous devons le faire plus tard. Une fois que je l'aurais fait tu repasseras, en partie des habits de ville. Sinon tu ferais un drôle de spectateur. En plus tu vas pouvoir donner la chance unique à tes poursuivants de te voir hurler en sautant dans le vide à dix mètres de hauteur. Je suis sure que c'est un spectacle qu'ils n'oublieront pas. Quitte à leur fausser compagnie, autant le faire en beauté. En plus je sens qu'ils s'amuseront beaucoup.

Une fois habillée, bon gré mal gré, la fermeture toujours ouverte dans le dos, elle se pencha vers le jeune homme, posa deux doigts sur sa joue et l'obligea doucement à tourner la tête vers le miroir. Elle le laissa quelque seconde se regarder, ayant remarquer sa répugnance à le faire quelques minutes auparavant, puis, le jugeant du regard, elle ouvrit un petit pot de maquillage qu'elle brandit à côté de lui comme un trophée. A travers son reflet elle lui adressa un regard sarcastique et amusé à la fois. Puis, doucement, par petites touches, elle étale un peu de fond de teint qui, s'il ne changeait rien dans l'ensemble, modifiait légèrement la physionomie lorsqu'on le regardait sous la lumière crue des ampoules nues. Elle-même, dans un même mouvement, aviva le rouge de ses lèvres et de ses joues et traça quelques arabesques voluptueuses au coin de ses yeux. Puis, se servant du même crayon noir, elle surligna les yeux de sa malheureuse victime d'un très léger trait...
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeVen 11 Juil 2008 - 3:12

Le mérite de ce plan était qu'il avait été élaboré rapidement. Pour le reste... Aller faire le guignol sur scène ne l'enthousiasmait pas particulièrement.
Seulement il était comme cloué, privé de parole, par le comportement si simple de la jeune artiste. Il n'avait jamais imaginé que quelqu'un puisse faire la bise à quelqu'un de quasiment inconnu, ni prendre sa défense à ce point. Elle lui faisait un peu penser à Aymeric, à Lyon, qui lui avait proposé de venir avec lui sans le connaitre, en ne prenant en compte que ce qu'il avait vu au premier coup d'oeil.
Comme elle, il l'avait traité comme un frère.

Puis elle le fit assoir face au miroir, pendant quelques secondes il pu se défiler. Jusqu'à ce que deux doigts, sur sa joue, l'oblige à croiser le regard vert qui était le sien.
Il ne détailla pas son visage, que pourtant certaines filles aimaient regarder. Il ne vit même pas ses mèches blondes, presque blanches. Il ne vit même pas qu'il était exactement le même que quand il était arrivé à l'école de magie. Seuls ses yeux, auparavant blancs, étaient devenus vert. Mais eux, il les regardait. Dans ses iris émeraudes il voyait les fines veines brûlantes de la Flamme.
Ce qu'il regardait était bien au delà de ça, des couleurs et des formes. Il fixait le gouffre qui dévorait son visage, les plaies béantes ouvertes sur son âme. Dans ce miroir il était loin de voir ce que n'importe quel autre aurait vu, il voyait au plus profond de lui-même. Là où il ne pouvait plus regarder sans se brûler, sans raviver la douleur la plus aigüe qui puisse exister.

Il croisa les yeux pâles du gamin livide qu'il avait été, ces yeux que n'avait jamais quitté une certitude: celle de mourir, un jour ou l'autre. En grandissant il ne s'en était pas débarassé, mais avait apprivoisé sa peur, l'avait contrôler. On l'avait contrôler... Son père. Il se souvint de ce qu'il avait dit à Dji, dans la rue... Et ce que son père lui avait dit, une fois...
*Si je ne t'aimais pas, je n'aurais pas tenté le tout pour le tout pour te faire vivre...*


*Si tu m'aimais tu aurais oublié les Akiras.*

Il ne l'avait jamais admit, que son propre père préfére une force, une puissance héréditaire, à son fils. Il n'avait pas voulu l'admettre, et c'était dur d'accepter de n'avoir été aimer que pour ses mensonges, parce qu'il avait sû manipuler cette famille, tirer les bonnes ficelles... Tout ça, Asroch en était mort. Il avait laissé un fils, un adolescent artificiel qu'il avait créé de sa chaire, qu'il avait inventé entièrement. Le marionnettiste s'était retiré, rendant la liberté à son jouet, arrachant et emmenant avec lui les ficelles qui lui permettait de le faire bouger, de le faire vivre.

N'y aurait-il eut que ça... Seulement il avait fallut que sa propre machination se retourne contre lui, et le chasseur qu'il était s'était retrouvé face à une étrange réalité, l'amitié que des gens pouvaient lui porter. Ses mensonges avaient arboré des visages attirants, et il n'avait plus pu s'en défaire.
Et qu'aurait-il du faire? Choisir entre son père, à qui il devait la vie, et des amis? Faire une choix?

L'illusionniste ferma les yeux, les rouvrit presque aussitôt. Il n'avait pas su choisir. Il n'en avait pas été capable. Personne n'avait su faire pencher la balance de son côté, et il était resté au milieu, jouant une partie dans chaque camp. En équilibre, sur une corde neutre, semblable à un mauvais acrobate. Il avait fuit, tout le monde, tout le temps. Tout ce qui représentait affronts et choix.
Et à force de s'enfouir sous un mont de contradiction, il n'avait pas vu venir le reste, et il avait perdu la bataille qu'il livrait contre la mort, non pour sa vie, mais pour celle des autres. Il avait perdu Ikana, et Kaleel, s'en prendre la peine d'être là. Il avait perdu Dji, parce qu'il n'avait jamais été là...
*Toujours à te sous estimer...*


*Je ne veux pas que l'on compte sur moi, je ne veux plus rien de tout ce que j'ai eut...*

Quand tout le monde s'écroulait, lui était resté debout, vivant. Parce qu'il fallait bien que quelqu'un reste, pour se souvenir, pour payer. Ou parce qu'on avait encore besoin de lui.
"Tu es un lien entre moi et l'humanité."

"Je t'aime Tyerrhi! je veux pas que tu meurs, même sans la puissance Akira je t'aime, t'en as pas besoin, tu as nous, t'en as plus besoin de ça pour vivre! Tu en as une de famille maintenant, comme moi, la même! Je veux pas que tu meurs, j'ai encore besoin de toi."

Encrelune leva la tête, gardant sa joue collé à l'illusionniste, sentant sa peau brûlante contre sa peau d'enfant. Il plongea ses yeux dans les émeraudes qui brillaient faiblement, illuminant à peine le visage du semi démon.

"Je suis encore qu'un enfant..."

L'illusionniste frémit, se rendant compte qu'Ombrelune avait fini de le maquiller, depuis peut-être plusieurs minutes. Il n'en savait rien...
Plutôt que de se regarder, de regarder ce qu'elle avait fait, il la regarda, elle.
La douleur de ses yeux vert ne s'était pas atténuée. Elle avait même gagné en force, ancrée plus profondément dans l'âme du jeune semi démon. La seule différence était, que noyé dans ces lacs émeraudes de tristesse, d'autres regards espéraient après lui, et croyaient en lui.
*Tu vis parce qu'on a besoin de toi. Même si tu as peur, tu es devenu fort. Tu l'es plus que je ne l'ai jamais imaginé. Essaye Tyerrhi, de vivre de nouveau. Ce n'est pas une seconde chance, c'est simplement la suite. Ta vie s'arrête loin, beaucoup plus loin. Essaye, et si tu as peur, les autres te donneront du courage...*


"D'accord."

Il ne pouvait en dire plus, de peur de céder aux émotions qui se bousculaient dans sa tête. Mais ce n'était plus aussi confus que ça l'avait été jusqu'alors.
Un faible vent soufflait en son fort intérieur, l'appaisant juste assez pour qu'il se sente capable d'aller affronter son compagnon, et ce qu'il représentait.

L'illusionniste tourna la tête vers la glace, et regarda le jeune homme qui lui faisait face. Le même qu'avant. Seul son regard avait changé. Il n'avait pas grandi, pas prit un gramme. Il était exactement le même que le jour où il avait franchi le seuil de l'école.
Si son corps avait réussi à en ressortir indemne, son âme avait payé. Mais ni l'un ni l'autre n'était perdu.
Il se leva, remit en parti ses vêtements civils, fit volte face. Ses yeux vert plongèrent dans ceux de la danseuse. Il pencha la tête sur le côté, la regarda des pieds à la tête. La loge n'était pas si grande, un pas lui suffit pour se rapprocher d'elle, poser une main sur son épaule.
D'un geste soigneusement calculé, avec douceur et tendresse, il la fit retourner, et remonta la fermeture. Avec une délicate concentration, comme si rien n'était plus important.

Il la coutourna sans même l'effleurer, la regarda de nouveau. Il respirait le calme, et une certaine confiance, faible en lui, mais forte en elle. Sa peur recula d'un pas. Il se sentait d'affronter Mars, avec Ombrelune non loin de lui.


"Ca devrait aller."

Un pâle demi sourire tira le coin de sa bouche. Triste, mais infiniment sincére, un spectre de bonheur...
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeSam 12 Juil 2008 - 12:32

Pendant que son invité imprévu se regardait dans le miroir avec une fixité qui, si elle n'avait pas été aussi blasée par la nature humaine, aurait pu l'effrayer, Ombrelune s'activait avec rapidité et efficacité. Ses mains semblaient dotées d'une vie propre quand elles s'envolaient, effleurant les crèmes, les pots, les tubes et les petites boites pendant que son regard lui ne cessait de contempler le visage du jeune homme qui se transformait tout en douceur sans que l'on puisse déterminer ce qui était du au maquillage et ce qui ne l'était pas. Pas une seule fois elle ne regarda ce qu'elle saisissait avec une rapidité légère. Et peu à peu le magicien qu'elle soignait se métamorphosait légèrement. Le maquillage comblait les rares imperfections du visage presque parfait. Il lui offrait une teinte plus mate et plus sombre qui lui ôtait un peu de sa fragilité hébétée et semblait lui conférer une force nouvelle. Les yeux dont l'incroyable couleur verte d'aquarelle rendait presque jalouse la jeune saltimbanque se virent délicatement souligné de noir pendant que les cils presque noirs prenaient des teintes délicatement dorées. Après quelques secondes de réflexion les cheveux furent rapidement coiffés. Les mèches rebelles le devinrent plus encore, il serait toujours temps plus tard de les teindre légèrement. Le nez droit du jeune homme le devint plus encore lorsque son ombre devint plus lisse et douce grâce à une légère touche de fond de teint. Puis se fut au tour des mains d'être soignées. Les ongles négligés furent soigneusement coupés avant d'être légèrement colorés d'une touche de rose vieux et délicat. Se reculant d'un pas, sans le faire bouger, la jeune femme admira le résultat et esquissa un sourire. En cinq minutes elle venait de transformer un jeune homme presque ordinaire pour quiconque ne connaissait pas la magie et ne pouvait voir le feu qui brillait dans ses yeux en un jeune artiste de cirque, prêt à s'envoler sur une piste, à voltiger dans les airs et à défier les lois de l'attraction terrestre. Et pourtant, pourtant il était resté semblable à lui-même, sans qu'elle ait touché à ses traits. Il était comme sa propre image vue à travers un miroir légèrement patiné par l'âge qui amalgame les couleurs et les traits trop forts et trop facilement reconnaissable. En pleine lumière on aurait du le regarder deux fois pour s'assurer de son identité. Dans l'obscurité nul ne remarquerait la différence. Et c'était sur cela que la jeune femme comptait. La différence... Elle esquissa un léger sourire et, pendant quelques secondes indiscrètes elle le regarda ou plutôt, elle contempla le regard vide qu'il lui adressait à travers le miroir. Elle vit tant d'émotions y défilés, tant de sensations, tant de personnalités et de souvenirs indistincts qu'elle songea, non sans fierté, qu'elle avait eu raison de le forcer à se regarder. Rien ne vaut un homme face à lui-même pour comprendre le monde qui l'entourait et les choix qui lui était offerts. Toutefois, soucieuse de l'intimité du mage, elle se recula de quelques pas et lui tourna le dos avant de sortir rapidement de la loge pour retrouver son ami d'enfance et son oncle qui l'attendait à l'entrée. Elle les mit rapidement au courant de ce qui allait se passer.

- Nous allons faire participer un spectateur à notre numéro. Enfin nous allons faire participer le jeune homme qui est dans ma loge. Il se mêlera à la foule et nous n'aurons qu'à le désigner, je m'en chargerais. Nous ferons tout notre numéro avant de le faire durer quelques minutes de plus avec ce nouveau tour.

- Pourquoi ? C'était la voix dure et soupçonneuse du garçon qui avait posé cette question, les sourcils légèrement froncés. La voix de l'oncle l'interrompit avec douceur mais fermeté pendant que celui-ci fixait sa nièce, légèrement intrigué mais sans curiosité excessive.
- Peu importe... je suppose que tu as de solides raisons d'agir comme tu le fais, toi qui a toujours refusé à quiconque d'interagir dans notre spectacle. Le sourire amusé et reconnaissant mais légèrement triste de sa nièce le rassura.
- En effet... je crains de ne pas avoir le choix et de ne pouvoir agir autrement.

- Et que nous lui ferons nous faire ?
- Lityhan le prendra par les poignets et te l'enverra, toi, mon oncle. Il n'est pas lourd vous n'aurez aucun mal à l'envoyer et à le récupérer et je suis certaine qu'il possède suffisamment de sang froid pour ne pas broncher et pour ne pas vous poser de problèmes. Il ne s'agirait que d'un petit saut au dessus du vide. Je sais que c'est un peu risqué mais c'est la seule solution.
- Ombrelune...
- Lityhan, fait moi confiance, je te supplie. Je n'ai vraiment pas le choix, et lui non plus sans quoi il n'aurait jamais accepté. Mon oncle, vous devriez aller annoncer ce changement au directeur, c'est lui qui fait les annonces ce soir je crois. Sinon il risque de ne pas comprendre et de faire des commentaire superflus au micro.

Son oncle acquiesça gravement sans cesser de fixer sa nièce. Il avait noté la légère pâleur qui marquait ses joues pourtant naturellement bronzées, la légère agitation de ses doigts qui, depuis qu'elle était toute petite avait toujours marqué son intense réflexion face à un problème compliqué. Il la vit se détendre légèrement lorsqu'il accepta. Même si elle n'avait jamais douté qu'ils la soutiendraient dans son entreprise, tout le monde se soutenait dans cette grande famille que constituait le cirque. Ils en avaient vu défiler des demandes qui semblaient absurdes, des drames, des amants, des meurtres même parfois. Mais c'était la première fois que la jeune femme faisait appel à cette solidarité et elle était soulagée de voir que, pour elle aussi, tout le monde se serrait les coudes. Légèrement émue elle posa une bise sur la joue rêche de son oncle et serra brièvement son ami contre lui, le rassurant d'un regard tout en murmurant quelque chose qui ressemblait fort à un merci. Puis d'un geste qui tenait plus de la pirouette que d'un demi tour, elle regagna sa loge. Ce fut précisément à l'instant où elle repassait derrière le jeune homme qu'elle le vit revenir à lui et se contempler dans le miroir, prenant pour la première fois conscience de tout ce qui le changeait. Elle le vit se lever, recula légèrement pour lui laisser la place de le faire et, le dos collé à l'armoire, le froid du métal pénétrant sa peau, elle le regarda renfiler ses vêtements, tendus d'une énergie nouvelle, tendu par la douleur qui était devenue plus forte, plus coupante mais aussi plus dure et plus âpre, prêt à se battre tandis que des lueurs d'espoirs se levaient et brulaient comme les flammes d'un feu qui montaient et descendaient. Elle eut un léger mouvement de surprise sans inquiétude lorsqu'elle le vit faire un pas vers elle. Quelques secondes plus tard elle sentait sa main chaude et douce sur son épaule et elle se sentait tourner sur elle-même sans bien tout comprendre. Lorsque la lumière se fit enfin elle eut un léger sourire en sentant la fermeture glisser dans son dos, avec tendresse, délicatesse et douceur. Elle ne bougea pas d'un pouce et le sentit la contourner, sans même l'effleurer et, à nouveau elle croisa son regard d'un vert incroyable. Elle sourit légèrement en entendant ses mots et hocha gravement la tête. Pour la première fois depuis qu'elle était rentrée dans le cirque elle faisait preuve face au jeune homme d'un réel sérieux qui n'était pas masqué sous des paroles frivoles.

- Personne, respirant avec un souffle humain
N'a jamais réellement aspiré à la mort.
C'était ce que disait ma grand-mère en citant Lord Tennyson.

Redire l'une des citations préférées de sa grand-mère lui fit revoir en pensée la vieille femme, morte un an auparavant et qu'elle avait beaucoup aimé. Tous ses souvenirs lui montraient une femme aussi solide qu'un morceau de bois, aussi noueuse et sèche de lui. Sa peau bistrée, tannée par le soleil, la pluie et le vent était aussi sombre que celle de sa petite fille malgré les années passées et couvertes d'un réseau de rides qui semblait dessiner une fine toile. Ses yeux étaient souligné de légères cernes noires et qui soulignaient ses pupilles plus noires encore. Elle avait un regard qui en avait fait trembler plus d'un, impénétrable et sévère comme si toute la sagesse du monde s'y était accumulée, la rendant sourde aux basses agitations humaines. Elle portait sur ses cheveux devenus plus blancs que neige un éternel turban d'un rouge délavé et, bien souvent, elle s'enroulait dans un immense châle qu'elle portait comme les indiennes portent leurs saris. Ses robes étaient toujours éliminées, décolorées, légèrement trop grandes mais confortables et chaudes. La vieille femme, digne descendante des bohémiens était née en Egypte et en avait appris la langue à son unique petite fille. De son pays elle avait tiré son teint chaud, sa sagesse impassible, la vivacité de ses réactions, son culte du mystère et de nombreux savoirs occultes qu'elles tenaient de sa mère et de sa lignée d'ancêtres toutes plus glorieuses les unes que les autres. Elle savait l'art des cartes et des lignes de la main, l'art des plantes qui soignent ou qui tuent. Elle savait également hypnotiser et semblait être une source de savoir inépuisable sur la nature humaine. Si elle était parfaitement analphabète, signant son nom d'une croix, elle parlait plusieurs langues couramment et semblait avoir tout entendu et tout vu. Elle était passée en Russie alors qu'elle était encore très jeune, y avait rencontré le cirque et en avait fait son domicile sans que personne ne comprenne bien les raisons de son choix, elle qui avait toujours proclamé son indépendance. Elle y avait rencontré un jeune espagnol qu'elle avait épousé et dont elle avait eu trois fils, dont deux étaient morts avant elle. Tout en aimant beaucoup ses deux belles-filles, deux jeunes Norvégiennes à la peau laiteuse, aux grands yeux bleus rêveurs et doux, elle n'avait jamais reconnu en elle la fibre dure et conquérante de sa race. Pendant de longues années son savoir était resté sa propriété, qu'elle veillait jalousement. Mais lorsque sa petite fille naquit, les cheveux et les yeux du même noir que les siens, la même bouche bien dessinée qui se plissait en une moue vindicative, elle l'avait aussitôt nommé, adopté et l'avait instruite dès son plus jeune âge de tout son patrimoine. Ombrelune lui devait ainsi son nom et une grande partie de ses connaissances. Elle avait recueillit tout son savoir millénaire, toutes ses connaissances les plus secrètes. Mais ce ne fut que quelques minutes avant la mort de la vieille femme qu'elle avait appris la plus secrète de toute.... son pouvoir sur un élément qui lui avait semblé si exceptionnel se transmettait en réalité de mère en fille... Elle était l'unique héritière d'une longue lignée de magiciennes. Ce qui ne l'avait pas dérangé outre mesure mais qui avait fait peser pendant longtemps un poids sur sa confiance, doutant d'être réellement digne de cet héritage si prestigieux, elle qui ne s'en servait que lors de ses spectacles....
La jeune femme ne sut pas très bien ce qui la tira de ses pensées qui n'avaient du durer au fond que quelques longues secondes. Peut-être était-ce la conscience du regard que faisait peser le magicien sur elle, ou le bruit alentour qui était revenu la frapper avec force...Quoiqu'il en soit elle redécouvrit le visage pâle et les yeux verts qu'elle avait oublié pendant le temps de sa rêverie et leur sourit, retrouvant sa vivacité coutumière et légèrement effrontée.


- Et jusqu'à preuve du contraire tu es humain....
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeVen 18 Juil 2008 - 14:01

Le sourire s'évapora, et le jeune homme soupira silencieusement. Si il avait été humain, tout aurait été nettement plus simple. Il n'aurait pas eut à hésiter entre ses deux natures, sorcier ou démon. Pleins de choses n'auraient pas eut lieu d'être si il avait été, "jusqu'à preuve du contraire", humain.
Et n'avoir jamais aspiré à mourir... Il n'avait pas toujours eut le choix. La mort s'était toujours amusée à lui tourner autour, ne faisant que l'effleurer de temps en temps pour se retirer. Enfant elle était restée tapis des mois entiers dans l'ombre de chacun de ses pas. Elle l'avait rattrapé une fois, au travers d'Ikana. Mais elle ne l'avait jamais gardé.
Et avec Simon, combien de fois avaient-ils vu la mort en face, sans y aspirer, mais sans trembler le moindre du monde face à elle? Ce n'était qu'un jeu...

L'illusionniste ne méprisait pas la vie, mais ne craignait pas la mort. Jusque là. Il ne craignait toujours pas de mourir, il considérait toujours sa propre vie comme un jeu dont il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Mais il n'y avait plus que et uniquement lui. Il y avait les vies des autres, qui elles avaient de la valeur, assez pour qu'il veuille s'en préoccuper. Il l'avait sû en se souvenant du regard de Dji, et du contact de la joue d'Encrelune contre lui.


"Ta grand-mère était quelqu'un de sage."

Ses yeux vert quittèrent l'encre noir de ceux de la danseuse, il gagna la sortit de la loge et s'y arrêta. Les mains dans les poches, la tête légèrement baissée. Dos à elle, il ferma à moitié les yeux.

"Et tu en as hérité, mais je ne suis pas humain."

*Non tu n'es qu'un sale petit bâtard qui gagne la confiance des gens pour mieux les poignarder dans le dos. Un vrai petit démon!*

Tyerrhi ignora le sarcasme, ne montra pas même le moindre petit signe de peine, quoique ce soit qui aurait indiqué qu'il avait été blessé ou touché par les mots de Mars.
Il se tourna de trois quart vers Ombrelune.


"Je suis mi-démon, mi-sorcier. La mort me colle à la peau..."

Aucun sourire, le regard s'étréçit une brève seconde, comme si dire pour la première fois ce qui était vrai depuis toujours lui faisait prendre conscience...

"... et j'aime ça."

Il avait l'habitude, et il venait d'apprendre, en regardant ce qu'il était, que vivre en jouant avec la mort n'était pas impossible. Il resterait vivant pour ceux qui comptaient sur lui et qui voulait le voir ainsi. Et, pour lui, il effleurerait le seuil des enfers.

"Je vivrai jusqu'à ce que plus personne n'est besoin de moi."

Le jeune homme blond se retourna et écarta la tenture de la loge. Il respira profondément et lança par dessus son épaule.

"Je vais rejoindre celui qui m'attend dans le public. Bonne chance pour ton numéro. A tout à l'heure jeune fille, et merci."

Il parlait avec calme, chacun de ses mots semblait pensé et choisit avec soin, comme si un milliard de choses en dépendaient. Il semblait ne plus être perdu entre l'adulte et l'adolescent, même si il n'était ni l'un ni l'autre.
A la première frustration trop forte son côté démoniaque réagirait, comme la pitié des sorciers face à la détresse d'un prochain.

En quittant la loge, il tomba sur le jeune homme qu'il avait déjà croisé tout à l'heure, et le regarda droit dans les yeux, à peine quelques secondes, le temps de froncer un brin les sourcils, détournant tout juste la tête. Il le regarda sans aucune supériorité, sans aucune colère, sans méprit. De son regard émeraude qui voulait tout dire, et rien en même temps. Rien de plus que ce qu'il avait dit à Ombrelune. Il n'était pas un humain, ni dans son corps, ni dans sa tête.
Il passa devant l'autre sans lui jeter un coup d'oeil supplémentaire, mais il semblait pourtant qu'il le fixait toujours, que son regard ne l'avait pas lâché. Et l'impression ne se volatilisa que quand il se fut glissé hors du paddock des artistes, se glissant dans les tribunes comme une ombre. Instinctivement il alla s'asseoir au premier rang à côté d'un homme quelconque, brun, à la barbe bien fourni et vêtu comme n'importe qui d'autre. Ils n'échangérent pas un regard, pas une poignée de main. Ils fixaient tout les deux la piste sablée. Des mots auraient été entendu par les gens qui les entouraient.


*Alors tu ne te caches plus? Dommage, un petit cache cache m'aurait amusé... Le premier qui trouve l'autre le tu, t'en penses quoi? ......
Je vois, tu veux pas répondre. C'est pas grave, maintenant que tu es là je n'ai cas t'emmener, tu ne pourras pas résister, je connais la Flamme depuis plus longtemps que toi.
*

Tyerrhi tourna la tête, un septisme évident se lisant dans ses yeux, alors que ses traits restaient éternellement imperturbables. Sa voix glaciale résonna dans les pensées de Mars, froide au point d'assourdir la chaleur de la Flamme du maître. Au point que ce dernier frissonna...

*Tu ne devrais pas me sous estimer comme je l'ai fait.*

*Tu sous estimais ta valeur aux yeux des autres. Tu ne m'arrives pas à la cheville. Je suis maître, tu vas tout juste finir ton apprentissage. Et tu n'auras jamais le loisir de le finir. Tu sais qu'il nous suffit de le vouloir pour t'éteindre.*

Le maître Flamme ricana mentalement, un sourire bonhomme éclairant son visage. L'apprenti ne pipa mot. Il savait parfaitement que dire. Il se faisait confiance, et avait confiance en ses capacités, en ce que son père, sa mère et Areys lui avaient laissé.

*Vous ne feriez qu'éteindre celui que vous avez inventé. Aucun d'entre vous ne peut me tuer.*

*Et pourquoi?*

*Parce que vous y croyez en votre famille. Comme j'y crois, même si je ne veux pas en faire parti. Entre frères et soeurs on ne se tue pas, et vous avez tous un sens moral beaucoup trop élevé pour me tuer.*

Mars n'ajouta rien, apparement troué par une vérité pareille. Tout en se refusant de faire parti de la famille de la Flamme, Tyerrhi la connaissait et la comprenait à la perfection.
L'illusionniste ne s'était pas contenté d'apprendre la magie auprès d'Areys, il avait également découvert leur façon de penser, de vivre. Il les connaissait et les comprennait, même si il était différent d'eux.
Et ça, Mars ne s'y attendait pas, parce qu'il l'avait toujours concidéré comme un bâtard extraverti, instable, concentré sur lui-même.
Il avait même réussi à en convaincre les autres...


*Je ne suis pas ce que tu crois. Tu ne pourras jamais imaginer le quart de ce que je suis et de ce que je possède.*

Le maître tourna la tête vers l'apprenti, dont il observa le profil étrangement délicat, et ces yeux vert qui l'avaient toujours suffoqué. Tyerrhi tourna lui aussi la tête pour le regarder. Mars ne pu échapper à ce gouffre d'émeraude qui l'engloutit, l'entrainement dans l'âme du semi démon. Et le maître ne comprit pas ce qu'il vit. C'est ce qui l'obligea à croire que l'apprenti ne se trompait pas.
Il était incapable d'imaginer ce qu'il était, ce qu'il possédait.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeDim 27 Juil 2008 - 13:52

Si le jeune homme ne s'était pas faufilé aussi rapidement hors de la loge de la saltimbanque, il n'y avait nul doute qu'il se serait pris un savon aussi sévère qui justifié. Lorsqu'il lui dit simplement que sa grand-mère était une sage, Ombrelune eut un sourire qui, pour la première fois, se teinta d'une réelle tristesse tout en hochant doucement la tête. Elle n'avait rien à ajouter de plus. Sa grand-mère était en effet une personne remplie d'une longue et profonde expérience qu'elle avait su toujours utiliser à bon escient. Mais elle était morte... Morte avant d'avoir pu tout léguer à sa petite fille. Celle-ci savait qu'elle n'était pas sage, qu'elle était loin de pouvoir prétendre être la digne héritière de la vieille femme même si elle chercherait toujours à le devenir. Aussi, lorsqu'elle entendit la suite du discours elle se contenta d'un bref haussement d'épaules que vint seconder un sourire amusé. Elle allait ajouter un commentaire sans importance lorsque la suite de la phrase la cueillit en vol. Pendant quelques secondes elle regarda le jeune homme qui venait de lui révéler son secret avec le plus grand sérieux et la plus grande tristesse comme si le sort du monde dépendait de ce fait et elle éclata de rire, joyeusement, en secouant la tête. Comme si elle ne s'était jamais doutée du fait qu'il n'était pas simplement humain.... de toute façon l'était-elle elle-même qui maitrisait le feu ? Elle ne le pensait pas... oh bien sur ces deux parents étaient parfaitement humains mais le germe de magie qu'elle portait en elle la distinguait d'eux, d'une manière bien subtile et bien particulière, moins perceptible sans doute que ce qui distinguait le jeune homme des hommes, mais tout aussi réel. Aucun des deux n'étaient entièrement humains, chacun à leur manière mais le résultat, au fond était presque similaire. Le reste importait peu... le fait que le jeune homme soit semi-démon ne changeait rien... même les humains avaient à choisir entre le bien et le mal et, toujours à leur manière, chacun possédait sa part de semi-démon. Ombrelune savait parfaitement que, si elle l'avait voulu, elle aurait pu quitter le cirque et faire fortune de son talent, d'une manière qu'elle réprouvait totalement. Elle savait que n'importe qui aurait pu lui demander de tuer, d'intégrer une armée surpuissante composée de magiciens. Mais, lui aurait-on fait cette proposition qu'elle l'aurait refusée. Tout comme le magicien avait le choix entre sa nature d'humain ou sa nature de démons. Nul n'était déterminé par ce qu'il était mais l'était pas les choix qu'il faisait. Elle allait le lui expliquer avec sérieux et douceur lorsqu'une nouvelle fois il lui coupa l'herbe sous le pied par une phrase qui la fit se redresser. Pendant quelques instants elle sembla réellement dangereuse pendant que, dans ses yeux brillait une lumière rouge dansante. Elle s'était redressée sans le vouloir et autour d'elle la lumière de quelques bougies semblait s'être agrandie, comme pour soutenir la jeune femme. Mais, avant que celle-ci ait le temps de dire quoique ce soit, le jeune homme se faufila hors de la petite loge. La magicienne feula doucement, rageusement. Elle ne supportait pas que l'on se rabaisse comme le faisait le jeune homme qui, au fond, ne jouait avec la mort que pour tromper son désespoir et pour oublier qui il était, ce qu'il faisait. Elle ne supportait pas cette lâcheté. Silencieusement elle foudroya du regard par lequel le jeune homme venait, une fois de plus, de fuir, après son explication puis poussa une sorte de sifflement dédaigneux et acheva rapidement de s'habiller, se coiffa, se remaquilla une nouvelle fois et s'étira profondément. Pendant quelques minutes elle vida son esprit de tout ce qui n'était pas le spectacle tout en continuant à s'échauffer. Il pouvait s'avérer mortel pour un artiste de ne pas s'assurer de sa forme parfaite. Un muscle qui répondait mal ou qui lâchait et cela pouvait être la chute, quelques mètres plus bas... que même un filet parvenait mal à arrêter. Sans compter que ce même muscle risquait fort d'empêcher son propriétaire de recommencer son numéro pendant au moins un mois, ce qui privait le cirque d'un spectacle et d'une partie de sa source de revenu.

Une fois qu'elle eut fini son échauffement elle se faufila rapidement en dehors de la loge et, d'un pas paisible rejoignit l'entrée de la piste, se frayant un passage au milieu des animaux et des personnes qui semblaient ne pas la voir, trop occupé par leurs propres spectacles ou leurs propres occupations. Quelques secondes plus tard elle fut respectivement rejointe par son ami et son oncle qui lui fit un clin d'oeil affectueux et lui murmura à l'oreille que tout était arrangé et qu'il n'y aurait aucun problème. La jeune femme lui retourna un sourire rassuré, heureuse de la solidarité des personnes qui l'entouraient. Même si le cirque était petit elle s'y sentait chez elle, comme dans une vaste famille. Ils attendirent quelques secondes tout en continuant de s'échauffer, murmurant pour eux-même les quelques étapes clef de leurs numéros. Puis leurs noms sortirent, dans une sorte de brouillon qu'ils ne saisirent pas mais qu'ils reconnurent. Ils auraient pu dire à la seconde près qui faisait quoi et quand leurs noms seraient prononcés. Tout en s'avançant avec majesté, pendant que la musique devenait de plus en plus lente et que la piste s'obscurcissait, ils savaient que les clowns faisaient leurs tours de piste, éclaboussaient quelques enfants. Ils se croisèrent au niveau du rideau, les uns entrant, les autres sortant. Ils se saluèrent d'un infime mouvement de tête pendant que les trois trapézistes entraient déjà dans leurs rôles. Leurs mouvements s'étaient ralentis, comme ralentis par une poche d'eau, tout en gardant leur étonnante fluidité. Ombrelune, en quelques mouvements, se retrouva soulever par son oncle qui la fit doucement tourner au dessus de sa tête pendant qu'elle prenait la pose, les bras gracieusement levés autour de la tête, la pointe des pieds tendus pendant que son ami faisait doucement la roue autour d'eux. Pendant environ une minute, le temps qu'ils soient présentés et que le public ait le temps de les admirer, les artistes enchainèrent les portés et les figures acrobatiques au sol avec une lenteur hypnotisante. Tout en tournoyant doucement, Ombrelune chercha des yeux son nouvel ami. C'était pour elle la seule occasion de le repérer avant de monter, haut sous le chapiteau. Pendant une brève seconde elle croisa son regard et mémorisa sa place. Après quoi elle se désintéressa complètement de lui... de toute façon la musique changea brutalement, devenant plus vive, plus trépidante et plus soutenue. D'un seul mouvement les trois acrobates s'élancèrent sur des échelles de cordes, l'heure était venue pour le numéro de réellement commencer...
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 20:02

L'arrivée en piste des artistes sauva Mars un court instant, le délivrant momentanément de cette entrevue qui était loin de tourner comme il l'entendait.
Les autres, au fond de son âme, ne perdaient pas un mot de leur conversation. Le maître avait même senti Encrelune regagner l'Âme. Ils étaient tous ensembles, tous réunis dans leur domaine. Sans qu'il ne le sache, le procès de l'illusionniste venait de commencer. Ils jugeraient ce qu'ils feraient de lui, et Mars ne donnait pas cher de sa peau.
Peut-être qu'ils le considéraient comme un membre de leur précieuse famille. Il se révélait également être un danger pour celle-ci. Ils n'hésiteraient, entre la sécurité de la Flamme et la vie d'un apprenti.

Le maître croisa les doigts, penché en avant pour mieux profiter du spectacle. Son trouble dissipé, il pu reprendre son discours là où il l'avait laissé.


*Si tu ne te plis pas à nos règles, nous seront obligé de te supprimer.Même si cela nous déplait.*

Il ne regarda pas le jeune homme blond, l'imaginant, ses yeux émeraudes fixés sur la jeune fille qui venait d'entrer en piste, avec une grâce surnaturelle.
Ne recevant aucune réponse, Mars décida qu'il était temps de prouver qui d'eux deux avait le droit de manipuler l'autre. Il frotta son index contre son pouce, jusqu'à ce qu'une minuscule particule de Flamme s'en échappe, quasiment invisible, s'envole jusqu'à la fille et se fonde sur sa tampe sans ne rien laisser paraitre. Quand le maître pensa, ce fut directement dans la tête d'Ombrelune.


*Vous choisissez mal vos amis jeune fille. Si vous croyez pouvoir me berner laissez-moi vous détromper. C'est perdu d'avance... A votre place, j'oublierai Tyerrhi. Cela vous éviterai de chutter de l'un de vos trapèzes...*

*Mars!*

L'esprit du maître fut éjecté de celui de la danseuse, qui se retrouva hors de leur communication mental.

Tyerrhi n'avait pas lâché Mars des yeux, pas vraiment. Il ne craignait pas le moindre du monde les détenteurs de la Flamme. Mais quand il avait entendu la voix de l'autre, dans l'esprit d'Ombrelune, son sang n'avait fait qu'un tour et il avait réagit immédiatement, chassant le maître de l'esprit de l'artiste.
Les doigts de l'illusionnistes se refermèrent sur l'avant bras de Mars, brûlant de colère et de puissance.


*Comment oses-tu!*

*Tiens, cette fille est importante pour toi? Tu la connais à peine... Ou alors tu comptes la faire souffrir, comme Kristie, comme Myuze? *

*Elle n'a rien demandé à personne! Elle n'a rien à voir avec Kristie ou Myuze!*

*C'est toi qui l'a mêlé à tout ça, prends en toi à toi-même.*

*C'est une innocente!*

Ni l'un ni l'autre ne se regardaient. Ils n'avaient d'yeux que pour le spectacle. Mais ni l'un ni l'autre ne prêtait une quelque sorte d'attention à la démonstration.
La tenssion dans les yeux verts venait de monter d'un cran. Il n'y aurait eut tout ce monde, Tyerrhi aurait laissé sa moitié de démon dominer, et se servir de sa colère pour écraser Mars. Mais il sentait, à travers du maître, Encrelune et Areys. Et il n'était pas seul. Ils étaient dans un cirque.

L'illusionniste se contenta de respirer calmement, s'appuya à son tour de ses genoux sur ses coudes. Il passa ses mains sur son visage, puis, jointes sous son menton, il reprit.


*Qu'est ce que vous voulez.*

*Mais que tu rentres. Que tu acceptes de faire parti de notre famille.*

*J'ai déjà une famille, une vraie famille. Et...*

*Tes parents sont morts l'un comme l'autre.*

*Ma mère...*

*Ta mère aussi Tyerrhi. Tu le saurais depuis un certain temps si tu acceptais de partager tes pensées avec les notres. C'est entre autre pour ça que l'on avait besoin de te voir. *

Le maître se tourna pour regarder l'apprenti, et il fut surprit de ne pas trouver de tristesse, ni de désespoir sur le visage de l'illusionniste.

Au fond de lui, Tyerrhi le savait. Il avait senti partir cette femme qui l'avait porté et en partie élevé, sans être vraiment sa mère biologique. Mars ne faisait que dire quelque chose qu'il savait déjà.
Il aurait du... quoi, ressentir de la peine? Ca n'aurait rien changé. Ses larmes n'avaient jamais ramené personne. Et pour rien au mond il n'aurait affiché la moindre faiblesse devant Mars.


*Je vois. Cher petit, je vais te laisser.*

Les yeux verts se posèrent dans ceux d'or du maître. Aucune surprise... Tyerrhi avait-il accès à l'Âme sans que les autres ne puissent l'entendre ou le voir?

*Je reviendrai. En attendant réfléchi bien. Tu es une abération magique. Tu aurais du mourir, mais non, tu es toujours là. Sans âge... Jusqu'à présent tu n'as jamais prit parti, mais dans ce qui se prépare tu vas y être obliger. Le bien, le mal... Ta puissance attirera tout le monde, comme du miel. Et si tu ne fais pas de choix, tu seras considéré comme un risque, un danger, et tu te feras tuer.*

*Je peux pas choisir. J'ai des amis dans les deux camps...*

*Dans ce cas, le meilleur service que tu peux leur rendre...*

Mars se leva et épousseta son pantalon sans plus regarder le semi démon.

*... c'est de mourir. Sinon tu les feras toujours souffrir d'avantage.*

Le maître Flamme se fauufila entre les personnes du publiques, sans rien ajouter. Il savait que tyerrhi ne choisirait jamais. C'était dans sa nature. Avec un peu de chance, il se succiderait gentillement. Mais vu le regain d'espoir que la danseuse lui avait donné... Non, il faudrait trouver autre chose. Et cet autre chose, Mars l'imaginait déjà...

L'illusionniste ne vit pas Mars partir, il le sentit seulement. Il essayait de digérer ce qu'on venait de lui dire. Il avait la peau dur et avait vécu bien trop longtemps aux goûts de certains. Pourtant, il l'avait toujours sû que ça finirait comme ça, qu'il en arriverait là avec les autres de la Flamme. C'était une seconde nature de retourner sa veste chez lui.
Il n'était ni dans un camp, ni dans l'autre. Il n'avait jamais eut rien de plus que ses propres objectifs. Ceux des autres, du monde, ne l'intéressaient pas.

Tyerrhi ferma les yeux, repensant aux dernières paroles de Mars...
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 21:48

D'un même mouvement fluide les trois acrobates montèrent rapidement sous le dessous du chapiteau. Leurs pieds, recouverts du même tissus vert que leurs tuniques, reposaient sur des petites plateformes, comme celles que l'on pouvait trouver autrefois sur les mâts des navires pour tenir les voiles et les cordages. Ils avaient d'ailleurs gardé la même fonction dans le cirque, en partie. Ils ne mirent pas plus de quelques secondes à atteindre leur destination. De là les deux hommes s'élancèrent vers leurs trapèze, virevoltant de l'un à l'autre, avec une grâce aérienne pendant que la jeune femme restait un peu en retrait. Lorsqu'elle se lança à son tour pour saisir son trapèze, les spectateurs retirent leurs souffles. En même temps qu'elle se lançait dans le vide, sans sembler pouvoir se raccrocher à quoique ce soit, les deux hommes lâchaient leurs trapèzes, se jetaient vers elle et la croisaient dans les airs, quelques infimes secondes avant de se raccrocher au bois des plateformes. Dans le même mouvement Ombrelune chuta d'un mètre et se raccrocha, au dernier moment à un petit trapèze noir, à peine visible dans la pénombre. Puis tout s'enchaina rapidement pendant qu'ils exécutaient tous les trois leurs numéros. Quelques sauts périlleux mêlés les uns ou autres tirèrent quelques cris aux spectateurs. Ombrelune, quant à elle, vola plusieurs fois des bras puissants de son oncle à ceux, non moins puissants de son ami. Comme chaque fois ils n'avaient plus besoin de signe ou de repère, chacun semblait s'être branchés sur un pilote automatique. Alors que beaucoup croyaient que, lors de la représentation les artistes se répétaient constamment le scénario et faisaient attention au moindre de leurs gestes, ceux-ci se contentaient bien souvent en réalité d'exécuter machinalement des gestes qu'ils connaissaient par cœur ce qui les empêchaient de trop se concentrer sur un enchainement et d'oublier les autres ou de finir par confondre les différences séquences du numéro, à force de trop se les représenter. Ce qui permit à la jeune femme de tourner une petite partie de ses pensées envers le jeune homme qu'elle ne pouvait pas voir mais dont elle n'imaginait que trop bien la position et l'entretien difficile. Elle n'avait pas entièrement compris les enjeux qui le poussait, elle ne connaissait ni son histoire ni sa situation, mais elle avait en revanche parfaitement compris qu'il s'était englué dans une histoire malsaine. Apparemment le fait d'être né demi démon lui posait bien plus de problème qu'il n'aurait du en avoir. Et des personnes qui n'avaient rien à décider dans sa vie semblaient vouloir s'en mêler. Elle fronça les sourcils, se demandant dans quoi ils s'étaient tous les deux fourrés - maintenant qu'elle s'était intéressée à l'histoire du jeune homme elle refusait de faire marche arrière et se considérait comme faisant parti du même guêpier que lui, dans une moindre mesure toutefois. Elle laissait courir ses réflexions quand, au milieu de deux sauts, elle reposa enfin les pieds sur le petit et frêle plancher de bois. Ce fut à cet instant qu'elle reçut la communication mentale de Mars. Elle n'aurait pu nier que cette intrusion dans son esprit la surprit grandement et elle ne put s'empêcher de légèrement sursauter - ce qui ne l'empêcha pas de se lancer une nouvelle fois dans le vide tout en écoutant le message. Lorsqu'elle sentit le lien se défaire - probablement une intervention de Tyerrhi - elle eut juste le temps de répliquer, dans un sourire mental sarcastique :

* Vous bernez ? Oh non je n'oserais pas... Vous roulez complètement dans la farine en revanche je serais bien tentée de le faire et, bien sur, de réussir. Quand à la chute d'un trapèze vous feriez mieux de vérifier celui sur lequel vous êtes assis, à trop vous balancez vous pouvez toujours risquer de tomber par vous-même. N'oubliez pas quant à vous que je suis équilibriste de métier depuis mon plus jeune âge et je m'y connais bien mieux que vous en matière de balance. Raison de plus pour que je me permette de juger Tyerrhi bien mieux que vous le faites. Réfléchissez sur vous-même avant d'entreprendre quoique ce soit. Un homme qui se permet de vouloir en emprisonner un autre doit avoir de très bonnes raisons et vous ne semblez pas en avoir, sans quoi vous ne me menaceriez pas.*

Elle ne fut pas sure que les derniers mots passèrent mais, même sans eux, le ton ironique, moqueur et léger de la jeune femme avait probablement du parfaitement renseigner le mage sur sa volonté implacable et sur son jugement. Bornée comme une mule égyptienne elle ne renoncerait pas. Elle eut un sourire rapide et dur. Le numéro touchait à sa fin, il ne lui restait plus qu'une annonce... Elle virevolta une nouvelle fois, raccrocha un trapèze à la dernière seconde. Normalement il était temps pour eux tous de se laisser tomber à terre, dans l'immense filet, tendu pour couvrir leur numéro. Au lieu de quoi elle fit un rapide clin d'œil à ses amis et se laissa tomber seul pendant que, quelques mètres plus loin, invisible, le présentateur annonçait une nouvelle attraction sensationnelle. Un spectateur allait être désigné pour participer au spectacle, bien évidemment sans danger. Elle eut un grand sourire pour les milliers d'yeux braqués sur elle et, sans hâte, elle fit le tour de la piste. Elle revint sur ses pas, hésita, mima une profonde réflexion puis, fermant les yeux elle tournoya sur elle-même d'une pirouette et s'arrêta la main tendue vers... Tyerrhi. Elle alla le chercher, sous un tonnerre d'applaudissement et lui tendit la main pour l'aider à rejoindre la piste, en profitant au passage pour la serrer brièvement afin de lui redonner un courage qui, visiblement lui manquait. Elle lui fit un petit sourire et un clin d'oeil discret avant de lui murmurer à l'oreille :


- Tout se passera bien... Aie confiance en toi, en moi et en tout ceux qui croient en toi... L'autre n'est définitivement qu'un vieux hiboux.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 23:22

L'illusionniste avait esquissé un semi sourire en entendant la réponse de la danseuse, et en voyant la tête de Mars. Il l'imaginait bougonner quelque chose dans le genre "le respect ce perd..." C'aurait été exactement dans l'image du personnage.

A présent seul, il pu repenser à ce qu'ils venaient de se dire. Et déjà, sa mère... Il l'avait sentit, mais quelque chose manquait. Et en y repensant, deux choses manquaient...


*Les héritages de tes parents jeune nigaud...*

*Mars, ne te moque pas de lui! Tyerrhi, c'est moi. Ouvre la main, ce que tu cherches y est. Regarde, ton mageur de la main gauche.*

Suivant les instructions de son mentor, le jeune homme éloigna ses mains de son visage, et regarda, l'anneau d'un demi centimètre de large, d'un bleu métallisé, sur lequel avait été tracé à interval régulier le symbole du Yin, et du Yang. Avec un froncement de sourcils, le semi démon s'apprêta à l'enlever et à la jeter par terre.
Puis il se ravisa, soupirant.

Cet anneau il l'avait vu, chez sa mère. Il s'en souvenait... Comme si c'était hier. Il avait demandé ce que c'était, et sa mère lui avait dit. Le bien, et le mal. L'un dans l'autre, l'équilibre parfait...
Mentalement, il jura, avec tristesse. Quand ses parents avaient-ils conjugués leurs héritages réciproques dans la bagues? Combien d'année plus tôt? Comment avaient-ils pu...
Une fois encore, ils avaient tout prévu. Son père avait prévu qu'il mourrerait avant lui, qu'ils mourreraient avant lui. Il savait...

Tyerrhi baissa la tête. Les familles de démons et de sorciers avaient des héritages. Aucun n'égalait celui de la famille Akira, mais ils existaient bien, et permettaient aux descendants d'exister sous le nom de leurs parents. Son nom... Il ne s'en souvenait plus. Presque plus...
Oh si, il s'en souvenait que trop bien. Comme beaucoup de choses il avait tenté d'oublier, mais il n'avait pas pu. Tyerrhi Xinaël Zariel. Jamais il n'aurait pu oublier... Il jura une seconde fois, maudissant ses parents, les membres de la Flammes qui le manipulaient depuis... Il serra les poings, furieux. Encore une fois, il n'avait été qu'un pantin dont on avait tiré les ficelles, discrétement, dans l'ombre. Lèvres pincées, il ne du qu'à un immense effort de volonter de ne pas se lever et partir. Retrouver Mars, et demander des explications...

Il fut presque surprit de voir la main d'Ombrelune apparaitre dans son champ de vision, et hésita à la prendre. Comme dans la loge, il se mit dans une sorte de veille, la suivant sans rien dire, ou presque... Et ne répondant à sa remarque sur Mars que par un grincement presque imperceptible.


"Un hibou avec une langue diablement fourchue..."

Tout lui semblait tellement bidon qu'il en était écoeuré. Le Yin et le Yang, fallait-il pas que son père voulu se payer sa tête même après sa mort. C'était à vomir. Le bien et le mal, l'héritage sorcier et l'héritage démon, l'héritage Xinaël et l'héritage Zariel...
Il serra les dents, ses yeux vert étincelant, farouche.

Il ne leurs pardonnerait pas d'avoir joué avec lui, de l'avoir trompé à ce point. En pensant ça, il eut l'impression de bondir vers Dji. Un trait de glace le frappa durement, réalité gelée.
Puis ce qu'avait dit Ombrelune...

Il ne tenait qu'à lui d'être ce qu'il voulait être.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia Icon_minitimeMar 29 Juil 2008 - 22:51

A petits pas nonchalant pour laisser le temps aux autres spectateurs de bien les admirer, Ombrelune fit faire à Tyerrhi le tour de la piste. Elle lui offrait également un peu de temps pour décrisper ses mâchoires qu'elle voyait saillir sous ses muscles et pour se remettre d'un entretien qui semblait avoir été difficile... plus que difficile. Elle continuait de lui presser la main un peu plus qu'elle n'aurait du le faire s'il s'était agi d'un simple spectateur et tenta, de toutes ses forces, de lui communiquer un peu de sa paix par l'intermédiaire de leurs deux mains reliées. Elle savait que, dans le cirque, il ne ferait rien et n'oserait pas exprimer sa fureur. Mais elle savait également que tout être humain ou non ressemblait fortement à une cocotte minute dans ce genre de cas. A trop engrangé de pression tout finissait par imploser (et non pas exploser) et elle ne tenait pas à voir le jeune homme s'effondrer ou pulvériser quelque chose. L'espace d'un instant leurs épaules se frôlèrent et le sourire de la jeune femme devint un peu plus amusée. La situation était cocasse. Alors que le jeune homme aurait du fuir, se cacher, se voiler aux yeux du monde, voilà qu'elle l'exposait, qu'elle le présentait et que pour finir elle allait l'intégrer à un numéro de cirque. Avec un peu de chance il pourrait l'intégrer tout à fait... Et même s'il serait toujours temps de faire des projets d'avenir plus tard, la jeune fille souriait d'avance à l'idée de monter un numéro où le jeune serait présenté sous les traits d'un démon... d'un démon devin qui sait... cela lui permettrait probablement d'exorciser sa peur de la différence. Elle faillit siffloter un petit air ravi entre ses dents et se retint in extrémis. Elle se retourna une nouvelle fois vers le jeune homme et lui fit un petit clin d'oeil avant de murmurer tout bas :

- Bah... une langue, ça se coupe... et ça ne peut pas faire grand chose...

D'un petit geste du poignet elle lui fit esquisser une petite pirouette amusante, qu'elle guida du début jusqu'à la fin, sous les roulements de tambour. Puis, devant eux, comme tombée du ciel, une belle échelle de corde dégringola ainsi qu'un harnais relié à un filin, pour la sécurité. Elle l'aida à le passer, vérifia qu'il était bien accrochée et lui désigna d'un geste théâtral l'échelle, avec un nouveau petit sourire amical pour le réconforter. Pendant qu'il commençait de grimper lentement elle-même s'élança sur une corde raide qu'elle commença de monter à toute vitesse avant de se laisser retomber de quelques mètres et de se rattraper au dernier moment - se brûlant allègrement la paume des mains qui, de toute façon avait l'habitude. Ils finirent pas arriver en haut des cordes, sur la même plateforme d'où était partie, quelques minutes plus tôt, la jeune saltimbanque. Bien que les quelques instants qui étaient passés depuis que la jeune femme était venue cherché son ami aient semblé durer de longues minutes, une poignée de secondes seulement était passée. Sur leurs trapèzes, les deux autres acrobates continuaient de se balancer rapidement. Le premier, le plus vieux des deux, s'arrêta en voyant sa nièce arriver et atterrit souplement à côté d'eux. Il retenait d'une main une corde longue, attachée au trapèze et qui permettait de le ramener vers soi quand on le désirait. Ce fut Ombrelune qui la saisit rapidement et la tira jusqu'à ce que la barre de métal du trapèze vint au niveau de sa poitrine. Son oncle s'y pendit par les pieds, comme un enfant fait le cochon pendu, et tendit ses bras vers Tyerrhi. A côté sa nièce lui fit un petit sourire complice d'encouragement espérant qu'avec son entrainement à frôler la mort il ne craindrait pas trop ce qui allait suivre. En bas la foule retenait son souffle. Les trois saltimbanques de même. Et, brutalement, Ombrelune lacha la corde qui retenait le trapèze et les deux hommes s'élancèrent brutalement dans le vide. Le magicien était retenu par les bras fermes et puissants du vieil homme qui s'était arrangé pour que tout le poids du jeune homme repose dans ses bras et non pas dans ceux de ce dernier qui, sans cela, eut risqué une grave élongation des muscles. Arrivés au milieu de la piste, ils virent tous deux arriver Lithyan, dans la même position que son oncle. Pendant une brève seconde qui sembla durer à tous plusieurs siècles, le jeune homme saisit les bras du magicien, à hauteur des mains de vieux saltimbanque et l'échange fut fait. Tyerrhi repartit avec le jeune homme pendant que l'autre rejoignait Ombrelune avant de la saisir et de la faire à nouveau traverser la piste, quelques mètres au dessus du sol. Après un joli saut périlleux exécuté parfaitement, ils se retrouvèrent tous les quatre sur la plateforme en bois d'où ils saluèrent le public avant de se prendre la main. Les deux hommes regardèrent leur compagne qui acquiesça d'un petit signe de tête. Elle allait descendre avec Tyerrhi pendant que les deux autres feraient leur final. Non qu'elle ne craigne que l'étonnant sang-froid du jeune homme ne lui fasse défaut au dernier moment mais plutôt qu'il se blesse. En effet, les deux hommes se lancèrent dans le vide, sans filin, avant d'atterrir dans le grand filet de protection situé en dessous d'eux. L'exercice avait l'air de toute simplicité, au vu de ce qu'ils avaient subi plus haut, mais en réalité, la moindre erreur pouvait couter bien plus à la chute que durant le spectacle en lui-même. Si le corps n'était pas parfaitement droit, les acteurs risquaient des fractures multiples et graves. Pendant donc que les deux artistes arrivaient dans le filet, Ombrelune saisit la main de son ami et, la pressant fort, l'aida à descendre jusqu'au sol. Là ils firent un dernier tour de parade, saluèrent avec grace les spectateurs avant de sa faufiler à l'arrière du cirque par l'entrée des artistes. Au lieu de suivre ses amis dans leur loge, Ombrelune entraina directement son ami vers sa propre roulotte.
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