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 Le cirque Tëzia

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Tyerrhi
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Tyerrhi


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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Aoû 2008 - 21:56

De nouveau comme un automate, il avait suivit la danseuse, le tour de piste, grimper à l'échelle... Se jeter dans le vide tenu seulement par la poigne d'un inconnu ne lui avait même pas semblé étrange. Il avait juste eut... l'impression, qu'une fois de plus, il n'était pas maître de ce qu'il faisait.
Après il avait de nouveau été relégué au fond de lui-même, se repassant la discution avec Mars, cherchant à comprendre quelque chose qui n'était pas.

L'illusionniste ne fit pas la différence entre la roulette et la loge. Il ne fit que s'asseoir, le regard perdu. Sa colère lui semblait bien dérisoire à côté de la nouvelle peine qu'on lui faisait découvrir. Une peine qu'il avait déjà fait ressentir dans des coeurs amis. La peine d'être trahit.
Il sentit Areys et Encrelune, essayer de l'atteindre. Il les sentit s'écraser contre sa barrière mentale, deux papillons flamboyants et lumineux, qui restèrent à tourner autour de lui un long moment, l'observant à travers le mur qu'il avait dressé entre eux et lui. Il recula encore, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus les voir, pas plus que lui ne le pouvait. Alors seulement, il les sentit s'éloigner.
Et il osa redresser la tête, regarder autour de lui.

Il vit qu'il n'était plus sur la piste, non plus dans le chapiteau. Du reste, de par sa taille, son ameublement, la "pièce" lui soufflait d'elle-même sa nature. Il chercha Ombrelune du regard, et la trouva sans la moindre difficulté, la roulotte étant loin d'être immense.
Il aurait voulu sourire pour la remercier, et parvint tout juste à effacer de ses yeux vert sa tristesse. Il fit tourner autour de son doigt l'aneau qu'il insultait mentalement, et à travers lui tout ceux qu'il détestait profondément. Il ne comprenait que trop bien la haine de Dji à l'égard de l'espéce humaine...

Après quelques minutes de silence, il redressa la tête, croisa les doigts, les coudes appuyés sur ses genoux.


"C'était un joli numéro..."

Il eut l'impression d'entre en écho "c'était une jolie danse", ce qui n'était rien de plus que son imagination. Pour ne pas laisser un seul instant à la rage sourde qui brpulant en lui, il continua de parler, presque à mi-voix, sur un ton calme mais vibrant...

"J'ai parlé à celui qui me cherchait. Ce n'est peut-être que parti remise, mais je crois qu'il va me laisser tranquille pour l'instant."

Il baissa les yeux, détaillant ses mains d'illusionniste.

"Encore merci pour ton aide."

Il aurait voulu continuer, mais il n'était pas sûr qu'elle le veuille. Ils ne se connaissaient pas mieux qu'une heure plutôt après tout. Et maintenant qu'elle n'avait plus à sauver sa peau, ou à le défendre contre quoique ce soit, ils pouvaient se séparer pour ne plus entendre jamais parler l'un de l'autre.
Elle devait avoir une grande partie de sa vie, de ses souvenirs dans ce cirque, et sous le grand chapiteau. Elle ne quitterait sûrement pas ce petit monde à part pour entrer de le sien, celui de la magie. Pas plus que lui n'entrerait dans celui de cirque. Au final, elle lui rappelait Aymeric. Tout deux avaient consciences de leurs pouvoirs, mais avaient vécu à côté du monde même de la Magie, celui dans lequel lui, il avait grandit.


*Et que Quadehar voudrait me voir oublier, alors que tous me manipule depuis le début... *

Il en venait même à soupçonner le maître sorcier. Après tout pourquoi pas? Il était paternel, et en même temps si distant... Il ne l'avait pas revu depuis le manoir, n'avait eut aucune nouvelle.
C'aurait été plus simple, si le monde avait été peuplé de gens aussi simples un naïfs et qu'Aymeric. Ca aurait évité un certain nombre de choses.


[hrp: désolé, c'est pas très long et pas très... complet disons.]
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Ombrelune
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Ombrelune


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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia - Page 2 Icon_minitimeSam 2 Aoû 2008 - 12:57

Après avoir traversé le cirque plongé dans l'obscurité, Ombrelune gagna rapidement sa roulotte, tenant toujours par la main un Tyerrhi plongé dans des pensées desquelles elle n'avait aucune chance de le sortir. La lune était caché par des voiles de nuages qui passaient rapidement, poussés par une brise qui devenait de plus en plus forte et de plus en plus fraiche. Malgré sa résistance, la jeune femme frissonna légèrement, plus impressionnée par le cadre presque sinistre malgré son caractère habituel que parce qu'elle avait réellement froid. Lorsqu'elle arriva devant la vieille roulotte dont on ne distinguait plus les couleurs délavés - qu'elle se promettait depuis longtemps de repeindre - elle poussa la vieille porte de bois qui grinça légèrement. Se repérant dans la pénombre elle conduisit son ami jusqu'à un petit lit bas qui se tenait dans un coin et le fit s'assoir. Dans le même temps elle alluma quelques bougies grace à sa magie. Bientôt la petite pièce fut illuminée d'une douce lueur mouvante et trouble qui dessina des ombres étranges sur les murs. Quelques secondes plus tard la pièce était entièrement éclairée de la même manière. Ombrelune n'avait jamais pu se résoudre à moderniser son héritage et elle n'avait jamais installé l'électricité. Les seuls concessions qu'elle avait fait à cet archaïsme avait été une petite installation au gaz pour la cuisine et l'arrivée de l'eau courante qu'elle pouvait avoir en branchant un long tuyau sur des bornes prévues à cet usage. Le chauffage lui continuait d'être assuré par un vieux poêle à bois qui offrait une douce chaleur à la petite pièce en hiver. Pour l'heure il trônait, splendide et éteint au fond, au face du petit lit, à côté d'une armoire dont il gênait la porte légèrement quand elle s'ouvrait. Après un petit coup d'oeil critique à son logement, un froncement de sourcils vite réprimé en voyant un soutien-gorge parfaitement plié sur une chaise et qu'elle n'avait pas eu le temps de ranger avant son numéro, la jeune femme se dirigea en silence vers sa petite cuisine et, toujours sans rien dire, sortir deux assiettes et deux couverts qu'elle alla placer sur une petite table basse. Revenant au plan de travail elle sortit d'un petit placard situé en hauteur, encadré par deux fenêtres, quelques oignons, une épaisse tranche de lard, quelques plantes aromatiques et une boite d'oeuf. Après avoir ouvert le cadre en bois qui soutenait les vitres de la fenêtre elle sortit un hachoir, une planche à découper et entreprit en quelques mouvements rapides d'émincer les oignons. Le lard subit le même sort ainsi que les plantes. Le tout fut jeté dans un grand saladier où ils furent rejoints par des oeufs, rapidement cassés et battus à grand renfort de moulinet du poignet en une bouillie mousseuse et plutôt appétissante. Ombrelune finissait de préparer sa cuisine quand, pour la première fois depuis de très longues minutes la voix du magicien lui fit redresser la tête. Elle le dévisagea en silence de ses grands yeux noirs encore maquillés et un petit sourire fleurit sur ses lèvres. Elle était persuadée que le jeune homme n'avait strictement rien suivi du spectacle, concentré comme il l'avait été sur son entretien et sur l'objet de sa haine qu'elle ne parvenait pas à connaitre mais qu'elle savait présent. Elle émit un léger rire et secoua la tête sans faire bouger le moins du monde son chignon bien serré.

- En as-tu seulement vu quelque chose ? Ou retenu quelque chose ? Je n'en suis pas sure mais qu'importe... l'essentiel est que tu ais gagné quelques minutes, quelques heures ou quelques jours de tranquillité. Je doute à ton air qu'il l'ai fait par pure bonté ou qu'il avait compris qu'il n'avait aucun droit de faire ce qu'il voulait faire mais au moins nous aurons quelques temps pour préparer une contrattaque. Et déterminer jusqu'à quel point tu as le droit d'être en colère et d'en vouloir à quelqu'un d'autre que toi, conclut-elle en référence à ses méditations profondes et qu'elle devinait peu plaisante.

Lorsqu'il la remercia pour son aide elle étouffa un nouveau petit rire amusé, comme devant un enfant qui profère une ânerie et elle haussa joliment les épaules. Elle acheva de brouiller les oeufs, alluma le gazz, sortit un poële et versa les premiers dans cette dernière. Pendant quelques instants elle resta silencieuse en contemplant l'omelette cui commençait doucement de cuire et qui répandait une délicate odeur dans la petite pièce. Lorsque tout fut prêt elle coupa le feu, empoigna avec dextérité le manche de la casserole et vint poser le tout sur un petit morceau de bois poli qu'elle utilisait comme dessous de part. Puis elle retourna chercher un épais morceau de pain et un cruchon de cidre qui allèrent rejoindre les oeufs. D'une petite spatule en bois elle coupa deux énormes parts d'omelette et les répartit dans les deux assiettes avant de couper deux épaisses tranches de pain et de verser dans les verres deux rasades généreuse de cidre.


- Mange. Et ne me remercie pas, je n'ai rien fait qui ne soit normal. Tu avais besoin d'aide et je t'en ai offert tout comme je t'en offrirais autant que tu en as besoin. L'entraide est l'une des dernières choses qui existent dans ce monde et qui soit franchement utile.
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Tyerrhi
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Aoû 2008 - 18:52

L'illusionniste regarda longuement l'assiette, en silence, comme si elle allait répondre à ses interrogations. Un coude sur la table, il retourna sa portion du bout de la fourchette en murmurant.

"Tu me fais penser à un maître sorcier que je n'ai pas vu depuis longtemps..."

Il repoussa ses questions avec rage, dégouté de sa propre faiblesse. Il avait décidé, moins d'une heure auparavant, d'avancer vaille que vaille, d'être à la hauteur.
Le coup était dur à encaisser, parce qu'il s'était cru libre quand il ne l'était pas, s'était imaginé agissant à sa guise alors que ce n'était pas le cas. Celle qu'il considérait comme son mentor avait fait parti de cette lamentable conspiration. A croire que le monde de la Magie n'était fait que de traitres et de menteurs... Il soupira, puis se décida à manger. Ce qu'il n'avait pas fait depuis assez longtemps pour avoir faim.

Il termina son assiette en un rien de temps, posa sa fourchette avec un peu trop d'attention. Puis il passa ses deux mains sur son visage, croisa les coudes sur la table.
Il n'était plus un gamin tiraillé entre ses amis et son père. Il n'y avait plus personne dans sa vie, capable de lui imposer une volonté autre que la sienne. Tous ceux qui l'entouraient n'étaient que des amis, des "proches".

Il reprit la parole avec la même prudence qu'auparavant, mais plus sûr de lui.


"Là d'où je viens, l'entraide est un moyen pour assouvir ses besoins, et atteindre son but. Cet homme qui me cherchait, fait parti d'une famille à laquelle j'appartiens. Ils m'ont aidé quand je n'avais plus rien. Maintenant ils voudraient que j'utilise notre pouvoir pour me battre pour eux."

Il se passa une main dans les cheveux. Depuis qu'ils se connaissaient, une heure au plus, il n'avait pas parlé beaucoup. Il était temps qu'il se rattrape.

"Le pouvoir de notre famille est très spécial. Pour résumé, nous n'avons pas le droit de nous en servir pour nous battre, ou contre des innocents. Ils savaient que j'étais un rebelle, que je n'obéirai pas. Précisément pour ça, ils m'ont tout apprit. Pour que notre pouvoir puisse être utile contre le mal."

Il pencha la tête, hésitant à continuer. Seulement, le "mal" était représenté, entre autre, par Dji. Et il n'affronterait pas son ami. Il lui avait promit. L'aurait-il voulu, il en était incapable.

"Mais je ne peux pas, même si c'est pour défendre des gens."

Il tourna la tête vers l'une des fenêtres, et regarda dehors, de nouveau silencieux. Il n'aimait pas se battre. Encore moins pour des gens qui l'avaient trahit.
Il défendrait Encrelune si nécessaire, Dji, Aymeric et sa famille, Ombrelune. Il les aiderait si ils en avaient besoin. Mais faire un choix, prendre parti, il en avait toujours été incapable et le serait encore longtemps. Même si, Mars lui avait dit, il prenait le risque de se faire tuer par l'un des deux partis.
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Ombrelune
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Ombrelune


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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Aoû 2008 - 20:57

Lorsqu'elle eut finit de servir les plats Ombrelune s'assit sur un pouf qui trainait sur le plancher de bois, ramena ses longues jambes et s'absorba dans la contemplation du visage de son invité. Elle avait du mal à cerner la totalité de ses sentiments en partie parce qu'ils passaient trop rapidement sur ses traits et parce qu'une partie d'entre eux se référaient à des détails qu'elle ne connaissait pas et qu'elle ne pouvait pas envisager. Dans un froncement de sourcil imperceptible elle songea que le jeune homme semblait plus remonter qu'il ne l'avait jamais été, comme s'il venait d'apprendre une nouvelle qui avait achevé de le bouleverser et de le contrarier. Elle se frotta doucement le bout du nez puis, tout en continuant à réfléchir elle se mit à manger, totalement affamée. Un numéro de cirque avait toujours le même effet sur qui le faisait... une fringale que des années d'entrainement ne parvenait pas à résorber. En général ils attendaient tous la fin de la représentation, après avoir salué, pour organiser une sorte de banquet privé auquel se rejoignait tous les artistes. Mais puisqu'elle avait sciemment choisi de ne pas participer au final elle s'était permis un petit écart. D'un hochement de tête soulagé elle constata que son ami faisait honneur à son repas, ce qui lui fit plaisir et acheva de la rassurer. Quelqu'un de réellement profondément mal aurait dédaigné ces mets ou ne les aurait tout simplement pas aperçu. Lorsqu'elle entendit sa comparaison avec un maitre sorcier elle eut un léger sourire et hocha la tête.

- Je ne pense pas que l'on puisse me qualifier de maitre sorcier. Je n'ai ni la petite moustache ni le grand bâton diabolique. Je ne suis qu'une modeste magicienne. Et je ne sais même pas si le terme est adapté à mes propres dons.

Elle s'étira doucement, faisant jouer ses muscles et acheva de saucer son assiette à grand renfort de pain. Puis elle vida son verre de cidre en quelques gorgées avant de se resservir et de le siroter plus calmement. Comprenant que son invité n'allait pas tarder à lui faire quelques confidences elle ne bougea pas et attendit patiemment qu'il se décide et qu'il se mette à parler de ce qu'il n'avait probablement jamais dit auparavant. Elle se sentait bizarrement touchée par cet étranger, venu d'elle ne savait où. Lorsqu'il lui parla de sa famille elle eut un légèrement froncement de sourcil. Elle qui avait vécu dans un cirque comprenait mieux que personne la notion de famille mais elle parvenait en revanche bien plus difficilement à cerner comment une propre famille pouvait agir ainsi avec l'un des siens. Pour elle l'entraide n'attendait rien en retour et elle se demanda à quel point il avait besoin du jeune homme et quels étaient leurs plans précis pour qu'ils puissent faire un pari aussi insensé sur l'avenir. N'importe quelle personne digne de raison n'aurait jamais joué le jeu tel qu'ils l'avaient fait eux-même. S'ils savaient le jeune homme rebelle il n'aurait jamais du parier sur lui pour faire quoique ce soit d'autre que ce qu'il ne voulait pas lui-même. Ils l'avaient sciemment manipulé, dans un but qu'elle ignorait mais qu'elle n'était pas entièrement sure de vouloir comprendre. Il semblait d'ailleurs profondément en colère contre cette famille qu'il ne pouvait s'empêcher de considérer comme la sienne mais qu'il aurait aimé renier. Elle fronça les sourcils, devinant que la cause de ses réflexions aussi moroses était plus profonde. Elle attendit et manqua d'esquisser un léger sourire quand il en parla enfin, du bout des lèvres. Combattre le mal... Bien qu'affirmant qu'il ne pourrait pas le faire, elle avait l'impression qu'il se sentait étrangement honteux de ne pouvoir faire ce que l'on attendait de lui, même pour sauver des vies. Son dernier aveux aurait pu aussi bien être prononcé les yeux baissés, comme un terrible secret devenu trop lourd pour eux. Pendant quelques minutes la jeune femme se garda de parler et un long silence s'installa dans la pièce. Quand enfin elle ouvrit la bouche elle avait pesé le moindre de ses mots et les prononçait avec une force qui excluait toute contradiction.

- Bien sur que si tu le peux. Mais tout dépend de ce que tu considères comme étant le mal. Chacun a sa propre éthique et ses propres règles, tu dois trouver les tiennes. Tu dois trouver ce qu'est le mal pour toi et quel est le moyen de le combattre. Si tu juges que tu ne peux le faire par ton pouvoir, par la force de tes poings il te reste beaucoup de solutions. Il te reste le pouvoir de la parole, de ton esprit. Tu peux aussi bien convaincre qu'informer. Si tu apprends qu'une bande de gangster prévoit un meurtre tu n'es pas obligé de les affronter, c'est même fortement déconseillé. Tu peux avertir la victime ou bien la police. Tu peux tenter d'acheter les gangsters. Tu peux beaucoup de choses. Ils veulent combattre le mal mais qu'est-ce que le mal pour eux ? Qu'entendent-ils par là ? Tu sais, il y a de cela de longues années, ma grand-mère habitait en Egypte. C'était une bohémienne, une vraie bohémienne. Elle vivait dans une sorte de groupe où toutes les personnes étaient plus ou moins de sa famille. Chaque fois qu'ils arrivaient dans un village ils étaient chassés à coup de pierres, parce que les femmes étaient considérées comme des sorcières, diseuses de bonne aventure. Les hommes étaient des coureurs de jupon et des voleurs. Pour les gens de ce pays là, ils étaient le mal. Ils étaient responsables de la sècheresse, ils étaient responsables d'une inondation. Et pourtant la seule fois où ma grand-mère a volé quelque chose il s'agissait de nourritures pour sauver les enfants de son camp de la famine. Ce jour là elle a failli être tuée après avoir été surprise. Elle a été arrêtée et jugée coupable. Elle avait trahi la loi, elle avait fait le mal. Et pourtant elle voulait juste sauver des vies. Beaucoup de mes ancêtres furent brûlées en trahissant leurs secrets pour sauver quelqu'un ou quelque chose. Chacun a sa vision du mal, tu dois trouver la tienne. En l'occurence, pour l'instant et pour moi, c'est ta famille le mal puisqu'elle veut t'obliger à faire ce que tu ne veux pas. Et je n'ai pas encore de preuves que les "méchants" eux, aient cherché à te manipuler. Quelque soient tes héritages, quelque soit ce que l'on voudrait te faire faire, trouve ta propre voie et n'écoute que toi. Les autres n'ont rien à faire dans tes décisions. Mais n'oublie jamais ton éthique personnelle. Si un ami fait quelque chose qui te déplait n'hésite pas à l'arrêter, quitte à te battre contre lui pour mieux te réconcilier après. Tout comme je n'hésiterais pas à te taper sur les doigts si tu fais quelque chose que je n'aime pas.
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Aoû 2008 - 16:55

"Je ne les considére pas comme ma famille, mais ça me fait mal ce qu'ils m'ont fait, me manipuler. Pourtant ils ne sont pas le mal..."

L'illusionniste ferma les yeux un instant. De tout le discour de la jeune fille, seule la fin lui avait tiré un sourire spectral, quasi inexistant.

"C'est un peu compliqué... Ce qui me fais mal n'est pas forcément le mal, et réciproquement, ce qui m'aide ne sont pas forcément le bien. Je l'ai apprit à mes dépends."

Il serra les dents en pensant une fois de plus à son père. Il avait fait le bien uniquement pour son fils, et au finalement uniquement pour lui-même.

"Ma... famille, veut que notre pouvoir soit utile contre le mal. Mais un seul d'entre nous peut se pervertir dans la violence, la haine, la colère... Quand ils m'ont trouvé, ils ont vu que je ferai l'affaire, et ils m'ont aidé."

L'illusionniste ferma les yeux, n'utilisant que ceux de son esprit pour regarder. Il fornça légèrement les sourcils... Puis se détendit. Il savait que si Mars avait échoué, quelqu'un d'autre viendrait essayé de le faire changer. Il s'était attendu à ce qu'Areys rapplique et, étrangement, il ne voyait personne d'autre que là-bas, au loins, l'esprit d'Encrelune... Qui avait également fermé les yeux... Et qui le regardait également.

En ouvrant un peu son esprit, le jeune homme blond capta les pensées que le gamin projettait vers lui, en boucle, comme un message de détresse. Il était désolé, il ne savait pas, il aurait sû il s'y serait opposé, il lui aurait dit... Mars était rentré hilare, ravi d'avoir blessé l'apprenti, Areys avait voulu venir mais les autres lui avaient dit qu'il fallait le laisser réfléchir... Alors lui était venu, mais il resterait là, au loin, il attendrait que Tyerrhi revienne de lui-même.
Puis le regard d'ambre s'ouvrit, l'illusionniste frémit en plongeant ses yeux magiques dans ceux de l'enfant. Encrelune avait comprit, avait sentit que son message était enfin passé.
Il le vit se lever, calmment, épousseté ses habits, faire un pauvre sourire et pencher la tête sur le côté. Bonne chance... Et il partit.

Son regard d'émeraudes se rouvrit et se posa sur la danseuse.


"Toutes les notions de morals, d'éthique, de liberté de pensée que tu connais... Tout ça est complétement déformé dans ma tête. Pour résumé..."

Au point où il en était, il pouvait bien lui expliquer...

"... il existe deux camps en ce moment. Celui des sorciers, complétement déraciné et chamboulé, et celui des liches et des démons, qui a gagné la dernière bataille. J'ai des amis dans les deux camps, jamais je n'ai prit parti. Et malheureusement, il n'y a pas de terrains neutres pour ceux qui ont un minimum de puissance."

Il baissa la tête, inconsciement incapable de soutenir le regard de la danseuse. Il frotta ses mains l'une contre l'autre, les écarta de moins d'un centimètre... Entre ses paumes, un voile brillant, blanc et en même temps étincellant de milles couleurs, se mit à danser.

"A force de courir après la puissance je ne peux plus m'en défaire."

Il écarta un peu plus les mains, puis les claqua l'un contre l'autre, tourna d'un geste sec la tête vers Ombrelune.

"Je suis un danger pour les deux partis, je ne peux pas choisir, je ne peux pas partir ou disparaitre, ni mourir. "

D'un coup, il se tu, se leva sans quitter la jeune danseuse du regard. Il était plus calme, sa colère s'était appaisée, en surface et pour l'instant.

"Je ne devrais pas te raconter ça..."
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû 2008 - 15:50

La jeune femme avait fini son long discours par un très léger soupir qu'elle dissimula derrière un fin sourire malicieux et sincère. Elle n'avait pas l'habitude d'autant parler et ne savait pas très bien si elle s'en était bien tirée. Durant tout le temps qu'avait duré le débit de ses paroles elle avait fait confiance à son instinct pour trouver les mots juste mais, maintenant qu'ils s'étaient dissipés dans l'air frais du soir elle doutait qu'ils fussent suffisants. Elle prenait conscience qu'elle avait mis les pieds dans quelque chose qu'elle n'avait jamais soupçonné auparavant, quelque chose de compliqué et de mouvant. Elle qui avait toujours fait partie du monde de la magie sans trop bien le savoir découvrait des profondeurs insoupçonnées dans une lutte de pouvoir insensée pour gagner quelques misérables capacité de plus. Et quelque chose lui disait que, maintenant qu'elle avait fait le premier pas elle ne pourrait plus retourner en arrière. Cette pensée lui arracha un sourire moqueur, brillant de défi envers quiconque tenterait de l'empêcher de regarder ce dont elle avait envie, de comprendre ce qu'il y avait à savoir et de critiquer ceux qui en avaient le plus besoin. Mais, par respect pour son interlocuteur qui, pour le moment, reposait sur son fauteuil, les yeux clos, à la recherche d'une vérité intérieure qui ne parvenait pas à franchir ses lèvres, elle gomma de ses lèvres la moindre trace de cet étrange sourire et reprit son air grave, sans mot dire. Elle allait esquisser un geste envers lui quand il ouvrit la bouche, quelques secondes avant d'ouvrir les yeux à nouveau. La main qu'elle avait levé de quelques centimètres s'abaissa doucement pour saisir à nouveau son gobelet auquel elle but, à grandes et longues gorgées. Après son spectacle éreintant qui la laissa encore couverte d'une fine pellicule de sueur, fatiguée et victorieuse, elle en avait bien besoin. Lorsqu'il lui parla des liches et des démons, elle fronça un peu les sourcils se remémorant les contes de sa grand-mère. Elle avait la soudaine intuition que ce qu'elle avait pris pour d'innocentes légendes étaient en réalité une mise en garde contre des pièges bien réels de ce monde. Sa grand-mère avait peut-être vu qu'un jour elle serait confrontée à ces forces obscures. Ou bien avait-elle voulu alerter la jeune femme sur les dangers que son pouvoir allait pouvoir attirer sur elle... Elle se souvenait des histoires de massacres, de répressions, de vengeance et de complots. Elle se souvenait de quelques guerres meurtrières qui avaient eu lieu sans que personne ne le remarque. Sa grand-mère lui avait raconté qu'elle-même avait manqué d'être détruite dans l'une de ses escarmouches. Ombrelune se souvint qu'à l'époque un petit frisson de délicieuse terreur avait parcouru son échine pendant qu'elle imaginait sa parente sous les traits d'une jeune femme, d'une grande beauté, à la peau aussi sombre que ses yeux, qui se serait défendue seule contre tous. Elle avait imaginé des démons aux yeux de braise, à la peau aussi rouge que les feux de l'enfer, les cornes et les sabots noirs, une queue fourchue battant l'air avec rage. Ses délires d'enfant l'avait probablement écarté de beaucoup de la réalité mais elle savait maintenant que ce qu'elle avait pris pour une aventure extraordinaire, issue du merveilleux cerveau de sa grand-mère contenait probablement une très grande part de vérité. Avec un nouveau froncement de sourcils la jeune femme se reprocha de ne pas l'avoir compris plutôt. Elle allait avoir beaucoup de choses à méditer... oui... bien des choses... en attendant elle écouta bien sagement les mots qui s'envolaient de la bouche de son ami comme autant de confessions soulagées. Sa dernière phrase, comme une rétractation trop tardive, lui arracha un long rire bas et grave.

- Non... tu ne devrais probablement pas me raconter tout cela... Mais en le faisant tu me sauves peut-être la vie. Peut-être m'éviteras-tu de tomber dans un piège que l'un des deux camps pourrait placer sur ma route. Les conséquences de nos actes et de nos paroles sont parfois imprévisibles. Et puis, cela te soulage et te permet de prendre un certain recul sur les choses. Pouvoir les expliquer c'est pouvoir les comprendre et pouvoir les comprendre c'est pouvoir les résoudre. Mais à mon avis tu te trompes. Un terrain neutre existe toujours, que ce soit pour les plus faibles ou pour les plus puissants. Le tout est de le trouver. Il existe entre toute chose un équilibre. Je ne pourrais te dire quel est le tien mais il existe forcément. Le plus sage pour toi serait de te retirer dans un lieu paisible où tous ceux qui viendraient t'y rendre visite devrait laisser derrière eux leurs camps, leurs idées, leurs guerres. Mais, comme je viens de le dire c'est à toi de trouver ton point d'équilibre à toi, ta morale et ton éthique. J'ai la mienne, qui ne sera celle de personne, tout comme chaque être humain à la sienne qui lui est propre. Un dictateur n'aurait pas la même morale d'un anarchiste de même que celui-ci n'aurait pas la même qu'un émigré polonais venu chercher du travail en France. Je pense que tu as besoin de temps, et surtout d'une bonne dose de paix pour pouvoir te recentrer sur toi-même. A force d'être balloté d'un camp à un autre tu t'es retranché derrière ta peur et tu as refusé d'envisager une solution, te terrant devant une soit disante incapacité à choisir. Du moins c'est ainsi que je vois les choses. Pour le reste, je te l'ai dit, pense à ce qui pour toi est le mal et le bien et ne t'embarrasse pas de camp. Fait ce que tu penses qu'il doit être fait. Mais pour l'heure, elle s'étira légèrement, je te conseille de dormir. Parfois c'est le meilleur des remèdes. Dormir en toute sécurité...


Dernière édition par Ombrelune le Sam 16 Aoû 2008 - 16:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le cirque Tëzia   Le cirque Tëzia - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû 2008 - 16:31

La jeune femme avait fini son long discours par un très léger soupir qu'elle dissimula derrière un fin sourire malicieux et sincère. Elle n'avait pas l'habitude d'autant parler et ne savait pas très bien si elle s'en était bien tirée. Durant tout le temps qu'avait duré le débit de ses paroles elle avait fait confiance à son instinct pour trouver les mots juste mais, maintenant qu'ils s'étaient dissipés dans l'air frais du soir elle doutait qu'ils fussent suffisants. Elle prenait conscience qu'elle avait mis les pieds dans quelque chose qu'elle n'avait jamais soupçonné auparavant, quelque chose de compliqué et de mouvant. Elle qui avait toujours fait partie du monde de la magie sans trop bien le savoir découvrait des profondeurs insoupçonnées dans une lutte de pouvoir insensée pour gagner quelques misérables capacité de plus. Et quelque chose lui disait que, maintenant qu'elle avait fait le premier pas elle ne pourrait plus retourner en arrière. Cette pensée lui arracha un sourire moqueur, brillant de défi envers quiconque tenterait de l'empêcher de regarder ce dont elle avait envie, de comprendre ce qu'il y avait à savoir et de critiquer ceux qui en avaient le plus besoin. Mais, par respect pour son interlocuteur qui, pour le moment, reposait sur son fauteuil, les yeux clos, à la recherche d'une vérité intérieure qui ne parvenait pas à franchir ses lèvres, elle gomma de ses lèvres la moindre trace de cet étrange sourire et reprit son air grave, sans mot dire. Elle allait esquisser un geste envers lui quand il ouvrit la bouche, quelques secondes avant d'ouvrir les yeux à nouveau. La main qu'elle avait levé de quelques centimètres s'abaissa doucement pour saisir à nouveau son gobelet auquel elle but, à grandes et longues gorgées. Après son spectacle éreintant qui la laissa encore couverte d'une fine pellicule de sueur, fatiguée et victorieuse, elle en avait bien besoin. Lorsqu'il lui parla des liches et des démons, elle fronça un peu les sourcils se remémorant les contes de sa grand-mère. Elle avait la soudaine intuition que ce qu'elle avait pris pour d'innocentes légendes étaient en réalité une mise en garde contre des pièges bien réels de ce monde. Sa grand-mère avait peut-être vu qu'un jour elle serait confrontée à ces forces obscures. Ou bien avait-elle voulu alerter la jeune femme sur les dangers que son pouvoir allait pouvoir attirer sur elle... Elle se souvenait des histoires de massacres, de répressions, de vengeance et de complots. Elle se souvenait de quelques guerres meurtrières qui avaient eu lieu sans que personne ne le remarque. Sa grand-mère lui avait raconté qu'elle-même avait manqué d'être détruite dans l'une de ses escarmouches. Ombrelune se souvint qu'à l'époque un petit frisson de délicieuse terreur avait parcouru son échine pendant qu'elle imaginait sa parente sous les traits d'une jeune femme, d'une grande beauté, à la peau aussi sombre que ses yeux, qui se serait défendue seule contre tous. Elle avait imaginé des démons aux yeux de braise, à la peau aussi rouge que les feux de l'enfer, les cornes et les sabots noirs, une queue fourchue battant l'air avec rage. Ses délires d'enfant l'avait probablement écarté de beaucoup de la réalité mais elle savait maintenant que ce qu'elle avait pris pour une aventure extraordinaire, issue du merveilleux cerveau de sa grand-mère contenait probablement une très grande part de vérité. Avec un nouveau froncement de sourcils la jeune femme se reprocha de ne pas l'avoir compris plutôt. Elle allait avoir beaucoup de choses à méditer... oui... bien des choses... en attendant elle écouta bien sagement les mots qui s'envolaient de la bouche de son ami comme autant de confessions soulagées. Sa dernière phrase, comme une rétractation trop tardive, lui arracha un long rire bas et grave.

- Non... tu ne devrais probablement pas me raconter tout cela... Mais en le faisant tu me sauves peut-être la vie. Peut-être m'éviteras-tu de tomber dans un piège que l'un des deux camps pourrait placer sur ma route. Les conséquences de nos actes et de nos paroles sont parfois imprévisibles. Et puis, cela te soulage et te permet de prendre un certain recul sur les choses. Pouvoir les expliquer c'est pouvoir les comprendre et pouvoir les comprendre c'est pouvoir les résoudre. Mais à mon avis tu te trompes. Un terrain neutre existe toujours, que ce soit pour les plus faibles ou pour les plus puissants. Le tout est de le trouver. Il existe entre toute chose un équilibre. Je ne pourrais te dire quel est le tien mais il existe forcément. Le plus sage pour toi serait de te retirer dans un lieu paisible où tous ceux qui viendraient t'y rendre visite devrait laisser derrière eux leurs camps, leurs idées, leurs guerres. Mais, comme je viens de le dire c'est à toi de trouver ton point d'équilibre à toi, ta morale et ton éthique. J'ai la mienne, qui ne sera celle de personne, tout comme chaque être humain à la sienne qui lui est propre. Un dictateur n'aurait pas la même morale d'un anarchiste de même que celui-ci n'aurait pas la même qu'un émigré polonais venu chercher du travail en France. Je pense que tu as besoin de temps, et surtout d'une bonne dose de paix pour pouvoir te recentrer sur toi-même. A force d'être balloté d'un camp à un autre tu t'es retranché derrière ta peur et tu as refusé d'envisager une solution, te terrant devant une soit disante incapacité à choisir. Du moins c'est ainsi que je vois les choses. Pour le reste, je te l'ai dit, pense à ce qui pour toi est le mal et le bien et ne t'embarrasse pas de camp. Fait ce que tu penses qu'il doit être fait. Mais pour l'heure, elle s'étira légèrement, je te conseille de dormir. Parfois c'est le meilleur des remèdes. Dormir en toute sécurité...
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