Artefact [Mission]

Le soleil amorçait sa descente sur la forêt de Faënaris. La nature s'éteignait peu à peu sous le ciel nuageux qui pesait depuis maintenant quelques jours sur le pays, preuve que le monde était tout entièrement tourné vers un changement. Un mouvement mis en place par les prêcheurs et... l'Imaginati. Enfin, celle que les prêcheurs avaient présenté en tant que tel. Le peuple, aveuglément aux ordres des prêtres, avait suivi sans rechigner, enfin enhardi par la présence de l'ultime témoin de la civilisation des Créateurs de ce monde. Les hommes avaient été nombreux à se présenter en tant que volontaires pour la Croisade, l'épuration des impies et le cheminement vers la voie de l'illumination. Tout cela sous les yeux de la véritable Imaginati.

Contrainte de se terrer et masquer sa présence aux yeux scrutateurs de Tallan, Aëlya s'était enfuie vers la masse forestière, en quête de l'artefact capable de renverser l'ordre qui se préparait ici et dans les autres dimensions. Elle avait vu de ses propres yeux des navires volant dans les airs, des vaisseaux foncer vers l'espace, emmenant avec eux les croisés armés d'une manière technologiquement avancée. Tout cela n'avait rien de bon. De plus, Tallan avait prit soin de bloquer les facultés lui permettant de bénéficier de la force des Faënarii, entravés par leur ancien compagnon. La belle Nymphe ne pouvait désormais compter que sur ses pouvoirs, le savoir des Créateurs et les quelques "résistants" qu'elle avait tenté de joindre, en suivant son instinct.

Assise sur un rocher, elle avait rabaissé la capuche de son grand manteau de tissu marron, sali par la pluie et la boue résultant du temps médiocre qui stagnait au-dessus de leurs têtes. Elle tâchait de mobiliser sa perception du passé de ses géniteurs magiques e attendant que ses soi-disant alliés ne viennent se joindre à elle.

[A partir de là, vous postez tous un message et on conservera l'ordre de passage pour éviter les confusions, merci Very Happy

]

Aënarion soupirait, soufflait, tempêtait en faisant les quatre-cent pas dans la forêt devant les prêcheurs silencieux.
Ces très chers hommes et femmes, hautains à souhait, lui adressaient à peine la parole, comme s'il n'était qu'un poux tout juste bon à finir au feu.
Cependant le mercenaire ne s'en plaignait. Il appréciait autant les prêcheurs que eux l'appréciaient, c'est-à-dire qu'ils ne s'appréciaient pas du tout.
Malheureusement pour ces chers prêcheurs, Tallan avait offert une forte somme d'argent pour s'assurer les services du mercenaire. Sa réputation de chasseur de primes encore invaincu avait sans doute poussé cette décision, et Aënarion comptait bien assurer cette réputation de la meilleure des manières.
Exultant à l'idée d'un futur combat, il montrait son impatience par cette marche incessante, ses craquements de doigts et le cliquètement de ses épées.
D'habitude, les guerriers passaient leurs nerfs en aiguisant leurs lames à l'aide de pierres à aiguiser, ce qui les défoulaient et les calmaient mieux qu'une quelconque méditation.
Mais les armes d'Aënarion restaient constamment aiguisées, ce qui l'empêchait de se défouler dessus.
En ce jour, il avait décidé de changer ses habitudes. Il portait toujours ses trois épées à lames fines à son côté gauche, mais aujourd'hui il avait mis l'une des trois épées, celle avec le manche blanc, dans son dos.
Pourquoi un tel changement dans ses habitudes? Même lui ne le savait pas.
L'instinct peut-être.
Il se retourna à nouveau vers les prêcheurs qui n'avaient toujours pas peté un mot, et s'approcha.

- Ecoutez, votre chef m'a chargé de m'assurer de la réussite de cette mission. Vous êtes sous mes ordres à partir de maintenant, est-ce clair?

Les prêcheurs le regardèrent avec dégoût, mais acquiescèrent finalement, permettant à Aënarion de se détendre.

- Bien, au moindre signe suspect, tout le monde en position devant la porte. Personne ne doit passer.

Et dire qu'il devait garder cette fichue porte dont il ne savait rien, tout cela pour de l'argent...

Valk filait dans la forêt, sa présence à peine perceptible par les personnes qui pouvaient s'y trouver. Cela n'avait rien de très difficile pour lui, déjà que c'était un jeu d'enfant pour un assassin de passer inaperçu en plein centre ville qu'il y ait foule ou pas, en pleine forêt s'était aussi facile que de respirer. Non ce n'était pas cela qui gênait le jeune assassin, mais la tournure des évènements. En toute honnêteté il devait avouer qu'il était un peu perdu. Il ne pensait pas connaître l'Imaginati, mais il savait au moins la reconnaître. Et il savait que celle qui se faisait actuellement appelé l'Imaginati n'était pas la personne à laquelle il avait porté allégeance. Il s'était donc mis en tête de faire la lumière sur ces évènement, et de retrouver la vrai Imaginati afin qu'elle lui explique ce que signifiait tout ça.

Cependant, il manquait clairement d'information. Tout ce qu'il savait venait de ce qu'il avait pu recueillir en espionnant les prêcheurs, et les suivants de la fausse Imaginati. Bien sur il avait appris de chose très intéressante, comme le fait que la vrai Aëlya avait rejoint la résistance. Mais il n'avait pas pu mettre la main sur la moindre information qui pourrait indiquer sa position exacte. Il sourit malgré lui. C'était plutôt une bonne nouvelle qu'ils aient aussi peu d'information sur elle, et dans cette forêt, Aëlya était comme chez elle étant donné qu'elle était une nymphe . Bien sur le problème pour lui était de la localiser, heureusement il était bien plus habituer à traquer des personnes et savait comment s'y prendre. Cela faisait depuis plusieurs jours qu'il était parti à la recherche d'Aëlya, et il pensait enfin tenir sa position. Il espérait juste que cette fois serait la bonne, son instinct lui disant qu'elle courait un grand danger. Il arriva enfin à la clairière où, d'après les maigres informations qu'il avait, devait se trouver Aëlya.

Sabath venait a peine de rentrer dans la forêt de Faënaris . La couleur de celle-ci commencait à disparaître , cause des nuages qui paisaient depuis plusieurs jours et ne se dissipaient aucunement . Elle regardâ alors un vieil arbre qui lui sembla en train de s'éteindre complètement et cela la fit avancer plus vite . Sabath ne voulait aucunement s'atarder , cause qu'elle n'aimait pas vraiment cela . Elle entrait alors dans une sorte de clairière qu'elle ne pu vraiment identifier vu qu'elle n'y avait jamais posé les pieds . Cette clairière lui semblait aussi sombre que le reste à cause de ses nuages gris qui surplombaient le ciel .

Sabath ne savait plus trop pourquoi elle entrait ainsi dans cette forêt . Elle en était sûre qu'elle trouverait soit quelqu'un ou quelque chose et cela la poussait donc à s'y aventurer sans trop avoir de méfiance sur quoi que ce soit ...

Loin de là Almarië de Lilnor repoussa ses couvertures et se redressa lentement dans son lit. Autour d'elle toute la chambre était plongée dans l'ombre. Elle sentait à côté d'elle, par sa légère chaleur, son énergie et le bruit ténu de sa respiration, son mari qui dormait profondément. Elle eut un sourire légèrement dédaigneux et, sans plus se préoccuper de lui elle sortit rapidement du lit. Elle n'eut pas besoin d'allumer une chandelle pour se repérer, parfaitement à l'aise dans l'obscurité. Elle voyait dans le noir aussi bien qu'en pleine journée, un de ces dons de vampire. Elle esquissa un sourire dur tout en passant la lèvre sur ses dents, légèrement plus pointues que la moyenne. Ce soir elle avait un rendez-vous important... bien plus important que tout ce qu'elle avait pu vivre depuis bien longtemps. Peut-être pourrait-elle absorber quelques âmes, comme celles de ses parents, bien des années auparavant. Elle deviendrait alors forte, bien plus forte. Elle ricana doucement puis décida de garder la tête froide. Elle n'en était pas là, et avait tout le temps de regarder les choses évoluer. Dans tous les cas elle comptait bien faire ce qu'il y avait de mieux, pour elle et son héritage. Ce que n'aurait jamais fait son mari. Elle laissa échapper un léger sifflement désapprobateur et fronça le nez tout en remettant en place une mèche de ses cheveux blonds. Elle contourna le lit, en effleurant les douces couvertures de soie noire du bout de ses longs doigts fins, et se dirigea vers la coiffeuse. Elle s'y assit et commença à se remaquiller dans le noir. Un rayon de lune qui filtrait entre les volets de bois faisait doucement miroiter l'argent poli du miroir et lui renvoyait son image. Elle souligna ses yeux de noir et se dessina légèrement les lèvres en rouge. Un peu de poudre rouge vint raviver légèrement la couleur de ses joues et quelques habiles touches vinrent vieillir légèrement les traits figés dans une jeunesse éternelle de la vampire. Elle sourit à son reflet et se redressa. Elle n'avait jamais eu à beaucoup changer sa nature pour paraitre belle. Si le temps qui passait l'avait obligé à prendre quelques précautions pour que l'on ne remarque pas l'absence des marques du temps elle n'avait pas grand chose à faire. Elle se releva, toujours sans bruit et repoussa sa chaise d'un petit mouvement de la main. Puis elle laissa tomber au sol sa longue chemise de nuit blanche, dévoilant son corps parfait et sensuel, gardant encore un peu de la chaleur des draps et qui semblait ivoire sous les rayons de la lune. Pendant quelques instants elle sembla savourer le moment, pendant qu'un petit vent frais filtrait par la fenêtre et venait doucement caresser sa peau, la faisant frissonner de plaisir. Elle semblait irradier une douce lumière, froide et dure. Pendant un court instant elle sembla hésiter à sortir ainsi, ce qui ne l'aurait pas gêné outre mesure. Elle avait toujours aimé sentir la caresse du vent sur sa peau, la fraicheur de la nuit, la rosée que déposaient les longues herbes sur ses jambes délicates. Jouer à la chasseresse, être la chasseresse et parcourir la terre de ses ancêtres à petits pas... Mais elle se raisonna. Elle aurait particulièrement aimé le faire elle savait qu'elle ne resterait pas seule éternellement et ceux qu'elle allait rencontrer n'aimeraient probablement pas ces tendances morbides. Ils n'apprécieraient pas de connaitre sa vraie nature. Sans compter qu'elle n'aurait probablement le temps de se soucier de l'admiration brulante de désir des soldats qu'elle allait rencontrer. Le temps n'était pas aux jeux, ni à l'amour et elle ne tenait pas à finir plaquée contre un mur pendant que quelques brutes la maintenaient et que l'une d'elle se pressait contre elle dans un va et vient répugnant de leur part. Elle aurait le temps plus tard, dans un autre lieu, avec d'autres personnes... Elle sourit à cette idée. A pas de velours, comme une tigresse en chasse elle se dirigea souplement vers son armoire, ses muscles fins jouant sous sa peau à chacun de ses pas. Elle allait devoir s'habiller pour la chasse... sans perdre de vue son titre de princesse. Elle ouvrit la porte qui grinça légèrement. La forme allongée dans le lit eut un petit sursaut, grogna légèrement, se retourna et ne bougea plus. La vampire n'y prêta même pas attention. Ce soir elle avait trop vidé son mari d'énergie pour qu'il puisse avoir encore la force d'ouvrir les paupières avant le lendemain midi. D'un regard elle évalua sa garde robe puis choisit rapidement ce qu'elle voulait : une longue robe noire pour la chasse, très pratique pour monter à cheval, courir ou se battre. Elle passa le petit corset de velours noir qui remontait sa poitrine et la mettait en valeur, laça rapidement les rubans dans le dos puis passa la longue robe noire et ses jupons blancs, fendue sur le côté de manière presque invisible mais parfaitement pratique. A son cou brillait une petite lanière de cuir noir à laquelle était suspendue une petite pierre à la forme étrange, vieil héritage qui avait perdu son sens mais dont seule la vampire pouvait encore percevoir la force étrange qui y reposait. Elle s'étira lentement et poussa un long bâillement de fauve paisible. Pour compléter sa tenue elle s'enveloppa dans une longue cape noire dont elle rabattit les pans autour d'elle, la grande capuche dissimulant ses traits. Une épée d'argent sortit d'un long morceau de velours pourpre et vint prendre à la ceinture de la jeune femme, heurtant avec douceur les plis gracieux de sa robe. Elle préféra garder ses pieds nus, parfois sentir parfaitement le terrain pouvait se révéler déterminant en cas de combat. Puis doucement, elle traversa la fenêtre, ouvrit la porte qui fermait la pièce et se coula dans le couloir comme une ombre. Elle traversa sa demeure luxueuse sans prêter la moindre attention au tapis moelleux, aux peintures hors de prix, aux lustres de cristal qui renvoyaient parfois une faible lueur quand un rayon de lune les éclairait. Elle n'accorda pas même un regard au chandelier d'argent, aux meubles de bois rares et aux jardins impeccablement tenus qu'elle entrevoyait par les fenêtres. Elle se moquait de tout cela, connaissant la vieille demeure jusqu'au moindre petit gravillon qui tapissait les allées. Elle se coula ainsi dans plusieurs pièces qu'elle ignora superbement jusqu'à arriver dans une magnifique bibliothèque, aux étagères d'ébènes, supportant des volumes de cuir frappés d'or qui comptaient parmi les plus anciens, les plus précieux et les plus recherchés de tout le royaume. Là elle s'accorda un instant pour regarder ses trésors d'un oeil ému. Depuis son enfance elle connaissait les moindres titres de chacun de ces livres. Elle avait passé tant de journées blottie dans de lourds fauteuils de cuir, à la recherche d'une lecture plus appétissante que les autres. Si elle n'avait pas encore lu les milliers d'ouvrages qui se tenaient impeccablement bien rangés dans cette pièce elle en connaissait une grande partie et comptait bien connaitre le reste. Pendant quelques instants elle resta silencieuse, à l'écoute des bruits de la maisonnée puis elle se dirigea sans hésitation vers les rideaux de tulle qui masquaient imparfaitement de hautes portes-fenêtres. Elle ouvrit l'une d'elle et se glissa dans l'air frais de la nuit, la laissant entrebaillée. Si elle n'était pas de retour le lendemain matin elle savait que son mari, qui connaissait son gout pour les promenades nocturnes annoncerait que madame était souffrante et nul ne se poserait de questions. Bien sur elle devrait revenir pour établir clairement son absence, si celle-ci devait durer plusieurs jours mais la jeune femme ne s'inquiétait pas. Elle avait toujours mené à bien toutes ses entreprises et ne comptait pas en gacher une nouvelle maintenant. Surtout qu'il s'agissait là d'une entreprise d'envegure. Tallan lui-même avait fait appel à son aide pour combattre l'Illuminati. Bien que se moquant parfaitement de savoir qui prendrait le pouvoir sur cette terre, après tout l'une comme l'autre se valait aux yeux de la vampire, le résultat lui vaudrait toujours d'être soumise à une puissance supérieure, elle n'ignorait pas tous les avantages qu'elle aurait à soutenir le tyran si jamais celui-ci écrasait sa rivale. Bien plus que des avantages même... elle en retirait bien plus... et dans le cas ou le rapport des forces s'inverserait la jeune femme se faisait fort d'entrer dans l'autre camps et d'y gagner au moins autant de bénéfices. Elle avait toujours eu un don pour les bonnes alliances et pour savoir quand il valait mieux renverser la tendance. Elle eut un sourire carnassier. Elle allait avoir une entrevue avec le chef des armées qui, si elle avait bien compris, gardait une porte vers le sanctuaire des Faënarii. Une porte bien prêt de son domaine... si prêt qu'on lui avait demandé son aide... La jeune vampire s'accorda quelques minutes de jubilation puis se concentra à nouveau sur le chemin qu'elle prenait. Sans tenir compte des allées et des pelouses soigneusement dessinées et entretenues par une armada de jardiniers, elle coupa par l'herbe, sentant sous ses pieds la fraicheur humide de l'herbe pendant que le bas de sa robe se gonflait légèrement de rosée. Devant elle elle pouvait distinguer les bois qui annonçaient la fin d'une partie de sa propriété. En effet, un petit kilomètre après les premières frondaisons courrait un long mur de pierre, aussi ancien que la demeure et qui en clôturait les dépendances. Les arbres étaient noirs, leurs feuilles à peine éclairer par la lune que voilaient de gros nuages. Une nouvelle fois la vampire sourit et entreprit de se diriger vers la forêt. Ses pas ne faisaient pas le moindre bruit pendant qu'elle se rapprochait du point de rendez-vous. Lorsqu'elle entra sous le couvert des arbres une nouvelle sensation l'effleura, douce et envoutante, celle de la terre fraiche, un peu molle, légèrement recouverte par les feuilles mortes. Pressant le pas elle s'enfonça plus encore dans la forêt, à peine troublée par les cris incessants des animaux nocturnes qui, elle le savait, ne la dérangerait pas, trop effrayée par ce qu'ils sentaient d'elle. Elle arriva rapidement au mur qu'elle longea jusqu'à arriver à une petite porte dérobée dont peu connaissait l'existence. D'un de ses jupons elle sortit un petit trousseau de clef. Elle déverrouilla rapidement la vieille porte en bois qui s'ouvrit difficilement, après un combat acharné. L'humidité avait rouillé les gonds et gonflé le bois et la jeune femme dut se contenter d'un maigre espace pour se glisser hors de son domaine. Ce qui, une fois de plus, ne la gêna pas outre mesure. Une fois sortie elle s'arrêta et regarda autour d'elle. Pour la première fois elle marquait une légère hésitation. Levant la tête vers un ciel qu'elle ne distinguait pas elle réfléchit quelques secondes à la lettre qu'elle avait reçu et au point de rendez-vous plutôt flou qui y était inscrit. Puis, après un sourire légèrement carnassier elle refusa de réfléchir davantage. La nuit, tout comme la forêt, était son élément et si elle ne savait pas encore où elle allait elle ne tarderait pas à le savoir. D'un pas léger elle se remit en marche, quelques animaux fuyant à son passage et que seul un bruit de fourré crissant trahissait. La jeune vampire marchait ainsi pendant près d'une demie heure, se fixant à son instinct. Puis quelques sons indistincts l'avertirent d'une présence, encore lointaine mais clairement humaine. Elle sourit, ajusta les pans de sa cape noire et, parfaitement invisible, entreprit de se rapprocher davantage. Elle arriva rapidement en vue d'une petit campement de fortune et l'observa, parfaitement dissimulée par un buisson. Les soldats qui s'y reposaient semblaient faire grise mine, troublée par un fait inhabituel qui les agaçait prodigieusement. Cette fois ce fut un rire sourd qui fit bouger en silence les lèvres de la jeune femme. Il n'y avait aucun doute quant à l'identité de ceux qui se tenaient devant elle... l'heure de la rencontre était proche. Très proche. D'un mouvement fluide elle se redressa et entreprit de traverser le camps, la tête droite et le pas tranquille.

Belgarion avait décidé de se rallier aux rebelles.Il avait entendu parlé des rebelles et des prêcheurs mais il n'était entré pour l'instant dans aucun des partie.Tout allait se décider dans les prochaines minutes.Il avait décider de s'associer au plus offreur; pas nécessairement celui qui pourrait lui donner le plus d'argent, étant un mercenaire,il devrait demander de l'argent mais il allait plutôt se mettre au coté de ceux qui allaient lui donner de l'action et de l'adrénaline.
Il alla donc au niveau de l'entrée d'un petit endroit qu'il avait repéré la veille où il avait vu une femme qui devait être la chef des rebelles et cria:

Bonjour madame,je suis venu en ami...Je veux vous parler pour savoir si je pouvais entrée dans votre groupe de rebelle.

Et il descendit de son cheval et s'approcha de la dame qui était surement intrigué et étonné de voir comment il s'était adressé à elle, et c'est ce qu'il espérait.

[Bon Kyô, après t'avoir laissé le choix, tu n'as pas reposté comme convenu. Ta place est attribuée à Belgarion. Maintenant, l'ordre des posts est à respecter]

Aëlya, cachée dans son grand manteau de voyage leva sa capuche en direction de deux personnes que son esprit avait repéré depuis bien longtemps. Si seulement le moindre danger lui était parvenu, sans doute aurait-elle décidé de changer d'endroit pour parfaire sa couverture. Elle échappait aux prêcheurs depuis maintenant deux semaines sans le moindre mal, ça n'allait sans doute pas lui poser de problèmes d'échapper aux yeux de simples humains. Une présence, une signature mentale indiqua à ses dons que l'une des deux personnes était Valk, un homme qu'elle avait convoqué lorsqu'elle se trouvait encore sous l'influence de Tallan et de ses prêtres. Son instinct se méfiait quand même, qu'est-ce qui lui disait qu'il ne prêtait pas allégeance aux prêcheurs avant elle ? Mais bien vite, cette impression disparut au profit d'une mince confiance : elle avait suffisamment de pouvoirs pour se défendre et elle avait besoin d'alliés pour trouver et franchir la Porte laissée par les Faënarii. De plus, Valk était un homme qu'elle avait elle-même aidé, au travers des prêtres, lorsqu'il se trouvait dans une mauvaise posture sociale, il y a des années de cela. Et s'il l'approchait, cela voulait dire qu'il savait reconnaître le véritable du mensonge. Asëlya, la fausse Imaginati, était en train de superviser les troupes marchant vers les vaisseaux pour rallier les autres dimensions. Il aurait pu se joindre à elle, mais non. Il lui était fidèle. Toutefois, en situation aussi périlleuse que la sienne, elle ne s'avançait à aucune grande hypothèse tant qu'elle n'avait pas de garantie visuelle. Même une parole d'honneur ne pourrait lui suffire.

Quant à un autre jeune garçon, il l'avait appelé en faisant fi de la discrétion, pourtant de rigueur dans une telle mission. La Nymphe, descendante magique des Créateurs de ce monde, possédait leur clairvoyance en la tissant dans son imagination, aussi trouva-t-elle en cet homme des qualités qui pourraient lui être utiles. La véritable souveraine de ce monde se leva de toute sa hauteur, et ôta la capuche qui masquait ses traits pour révéler aux deux hommes son visage sous les rayons de la Lune. Elle incarnait la perfection, une beauté à nulle autre pareille. Elle inspirait cette sensation de force, telle une séduisante puissance indomptable qui pourtant paraissait sereine derrière ce masque supérieur. Elle avait ces manières que l'on ne retrouve que chez les grandes dames de la noblesse, quoique par son simple regard émeraude, elle réduisait à l'état de laideur toute femme prétendant à égaler son rang et son physique. Ses cheveux noir comme la nuit étaient soigneusement attachés en un chignon pour ne pas l'entraver en quoique ce soit au cas où une confrontation devait avoir lieu. La mine fière, Aëlya prit la parole de sa voix claire et très douce aux oreilles, autant aux deux hommes qu'à une jeune femme qu'elle avait localisé avec son don.

"Venez donc. Je ne vous mentirais pas, je ne suis pas en position de vous offrir de l'argent. Je ne peux offrir qu'à ceux qui me rejoignent de l'espoir et la liberté. Messire Arner, venez aussi, nous devons nous préparer."

L'Imaginati se tourna vers le jeune homme et inclina respectueusement la tête :

"Je me nomme Aëlya, je suis l'Imaginati de Faënaris. J'ai besoin d'alliés pour pouvoir trouver une porte qui pourrait nous mener à l'ultime sanctuaire des Créateurs de ce monde. Soit vous êtes avec moi, soit vous êtes contre moi, le choix se fait maintenant car je n'ai pas de temps à perdre."

Son ton était net, agréable mais le sens de ses paroles était des plus tranchants. Elle attendit la réponse du jeune homme, ainsi que son nom, tout en attendant Valk du coin de l'œil, sachant d'ores et déjà de quel côté il se rangerait, et la jeune femme qu'elle avait senti en approche.

[Celahir quittant le forum, c'est au tour de Valk de répondre]

Valk eut du mal à cacher sa surprise en voyant l'Imaginati. Bien sur elle avait toujours cette beauté époustouflante et cette fierté qui en faisait l'incarnation de la noblesse, mais quelque chose avait bien changé en elle. Quand il l'avait rencontré la dernière fois, Aëlya avait toujours cette volonté de vouloir dominé toute vie et d'assoir son pouvoir. Mais maintenant elle se disait défendre la liberté et représenté l'espoir, s'était plus que troublant pour Valk. Il sortit doucement des fourrés où il s'était caché, dévoilant la tunique gris qu'il portait la première fois où il avait rencontré l'imaginati. Il laissa retombé la capuche, laissant entrevoir ses cheveux argenté scintillants et ses yeux de couleur bleu acier auxquels il était difficile de caché quelque chose. Malgré la situation précaire dans laquelle il se trouvait, il s'autorisa un léger sourire.

"Il n'a pas été facile de vous retrouver madame."

Bien qu'il n'en laissa rien paraître, il épiait aussi les deux autres personnes présentent dans la zone. Ses muscles étaient tendus, prêt à réagit au moindre mouvement brusque ou suspect. Il ne laisserait personne mettre en danger la vie de l'Imaginati, tout du moins pas tant qu'il respirait. Tout en surveillant les deux intrus, il mit un genou à terre, et salua l'Imaginati comme le ferait un chevalier.

"Valk Arner, prêt à vous servir Imaginati."

Sabath ne savait toujours pas où elle avait mit les pieds et lorsqu'elle arrivait à une clairière , elle vit plusieurs personnes qui entouraient une magnifique jeune femme et Sabath cru un instant que c'était une elfe , mais elle se trompait peut-être , la vue était parfois qu'Illusion . Je m'avancais alors doucement vers eux . J'espérais ne pas trop me faire voir .

Lorsque je fus assez proche , je reconnu l'Imaginati . Je ne fit aucun commentaire lorsque j'étais finalement assez proche pour l'avoir reconnue . Je m'étais tout simplement avancée sans un mot en écoutant parler les autres qui l'avait approché et abordé ..

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